Pierre Arnold (Président de l'exécutif de la Fédération des Coopératives Migros de la Fédération des Coopératives Migros)

  • français
  • 1984-05-11
  • Dauer: 00:51:00

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Beschreibung

Il s'affirme comme l'une des personnalités les plus dynamiques de l'économie suisse. En quelques années, il met en mouvement toutes les organisations agricoles dont il assume la responsabilité, artisan de "la paix du vin", promoteur du vacherin Mont d'Or, partisan résolu des communautés d'études paysannes connues sous le nom de "vulgarisation agricole". En 1958, Gottlieb Duttweiler, le fondateur de la Migros, en fait son bras droit et le prépare à devenir son successeur. Sous son impulsion, une immense communauté commerciale, industrielle et sociale atteint un sommet de prospérité.

00:00:00 – 00:00:28 (Séquence 0) : Générique de début du Plans-Fixes consacré à Pierre Arnold, président de l'exécutif de la Fédération des Coopératives Migros, tourné à Feusisberg le 11 mai 1984. L'interlocuteur est Bertil Galland.
00:00:28 – 00:00:59 (Séquence 1) : L'interlocuteur explique qu'avant le début de l'entretien, Pierre Arnold lui a montré des chevaux islandais qu'il monte à l'allure du tölt, à Einsiedeln. Arnold explique qu'il adore la nature : il ne se lasse pas d'admirer le paysage.
00:00:59 – 00:01:57 (Séquence 2) : L'interlocuteur demande à Pierre Arnold de lui parler du début de sa vie à Ballaigues : il y est né le 22 novembre 1921 dans l'épicerie de son père. Ce village jurassien un peu retranché n'avait pas de maternité. Il est fier d'être de Ballaigues.
00:01:58 – 00:02:59 (Séquence 3) : L'interlocuteur demande à Pierre Arnold de commenter ses origines : sa mère était française. Son grand-père maternel était en fait un officier de l'armée française, il était à Maubeuge dans les premiers combats. Il a été interné à Ballaigues. La famille de la grand-mère maternelle de Pierre Arnold a voulu s'éloigner de la guerre et s’est dirigée d’abord vers Vallorbe, puis vers Ballaigues. La famille s'est installée à Ballaigues où les grands-parents, puis les parents de Pierre Arnold se sont rencontrés et où Pierre Arnold est né.
00:03:01 – 00:03:35 (Séquence 4) : L'interlocuteur demande à Pierre Arnold de lui parler de son déménagement dans le midi de la France avec ses parents quand il avait environ 11 ou 12 ans. Il avait suivi son école primaire à Ballaigues. Peu après le début du collège à Vallorbe, Pierre Arnold et ses parents sont partis à Béziers, alors que son frère et sa sœur restaient en Suisse. Sa mère et lui étaient très attachés l'un à l'autre.
00:03:37 – 00:05:03 (Séquence 5) : L'interlocuteur demande à Pierre Arnold de lui raconter sa vie en France. Pierre Arnold rappelle que sa mère était française, fille d'un officier venu à Ballaigues : il explique qu'elle était extraordinaire et qu'il l'adorait. Il était alors assez sauvage et solitaire, sauf avec sa mère, ce qui explique son influence sur lui. Il a en effet quitté le cercle familial à 13 ans, mais jusque-là elle l'a éduqué de manière rigoureuse mais douce. Cette éducation lui a rendu service toute sa vie, notamment quand il a travaillé comme vacher et charretier et lors des périodes dures de sa vie.
00:05:06 – 00:06:34 (Séquence 6) : L'interlocuteur demande à Pierre Arnold de lui raconter la période où son foyer familial s'est décomposé : son père n'a pas réussi professionnellement en France et la famille est rentrée en Suisse. A Béziers, Pierre Arnold a passé son certificat d'études et a suivi une première supérieure, puis il est allé à l'école de viticulture de Carcassonne à 13 ans. La famille de Pierre Arnold est repartie pour la Suisse quand il avait 16 ans. Il a suivi quelques mois l'école à Ballaigues et est parti ensuite faire une école d'agriculture à Cernier pendant deux ans. A partir de ce moment-là, il n'a plus eu de vrai foyer : son père était mort et sa mère était infirmière à La Métairie.
00:06:37 – 00:07:52 (Séquence 7) : Pierre Arnold travaillait dans le domaine de la Maison Bourgeois à Ballaigues. Il était domestique de campagne et a fait des saisons de foins, de moissons et tous les métiers agricoles pendant sept à huit ans : vacher, charretier, fromager entre autres. L'interlocuteur lui demande comment il imaginait alors son avenir. Pierre Arnold a toujours été très optimiste et a toujours voulu faire des études en agronomie.
00:07:55 – 00:09:02 (Séquence 8) : Pierre Arnold raconte une discussion qu'il a eue avec son régent, Crozat, qui lui a demandé pourquoi il ne prendrait pas une position dans des bureaux à Lausanne plutôt que de continuer à être domestique de campagne. Pierre Arnold lui a alors confié son désir de faire des études. Le régent s'est alors cru obligé de l'en dissuader au vu de ses capacités. Pierre Arnold n'a plus jamais parlé de son souhait, mais n'en a pas démordu. Avec ses économies et le prêt d’un ami, il s’est préparé pour le "Poly" à "l’Ecole Lémania" de Lausanne.
00:09:06 – 00:10:38 (Séquence 9) : L'interlocuteur demande à Pierre Arnold de lui parler de son travail en Suisse Allemande. Il a en effet travaillé pendant trois ans à Münsterlingen dans un asile d'aliénés, tant sur le domaine qu'avec les malades. Il dit avoir beaucoup appris à un niveau humain et décrit les différents malades qu'il a rencontrés. Il a donc été heureux pendant cette période.
00:10:43 – 00:12:38 (Séquence 10) : L'interlocuteur demande à Pierre Arnold de raconter sa rencontre avec le docteur Forel à Prangins, où il a travaillé après Münsterlingen. Il le décrit comme un grand bonhomme avec une personnalité et un charme extraordinaire. Il a marqué Pierre Arnold. Il pensait mais s’est ravisé plus tard que Pierre Arnold en voulait trop dans sa vie. Pierre Arnold était alors domestique de campagne mais on lui confiait des malades dans un but thérapeutique pour les faire travailler. Il se souvient avoir croisé sa mère, une fois, car elle travaillait comme infirmière dans une clinique voisine, la Métairie, de l'autre côté de Nyon. En le voyant transporter du purin avec un chariot et des chevaux, elle a pleuré, car elle voulait qu'il arrive dans la vie, ce qu’il était persuadé de pouvoir faire. Il a été marqué par cet événement et il a toujours gardé à l'esprit que s'il travaillait, il s'en sortirait.
00:12:44 – 00:13:03 (Séquence 11) : L'interlocuteur demande à Pierre Arnold s'il était un gros travailleur. Ce dernier réplique qu'il n'avait pas le choix puisque son chef à Prangins était un Bernois, Baumgartner, très exigeant. Pierre Arnold se levait donc le matin très tôt pour s'occuper des bêtes et rentrer un char d'herbe, avant de déjeuner à six heures et quart. Il explique qu'on exigeait beaucoup en ce temps-là : il n'y avait ni samedi ni dimanche. Il a donc appris à travailler.
00:13:09 – 00:14:13 (Séquence 12) : L'interlocuteur demande à Pierre Arnold de lui raconter la période la plus pénible de sa vie, notamment un Noël qu'il n'a pas passé avec sa mère. Comme ils devaient tous les deux travailler et en raison de l'obscurcissement dû à la guerre, ils avaient passé uniquement le début de soirée ensemble. Ils n'avaient pas de foyer ni de maison et c'était donc la période la plus creuse de sa vie.
00:14:20 – 00:14:44 (Séquence 13) : L'interlocuteur demande à Pierre Arnold si sa mère a vécu assez longtemps pour suivre son ascension. Il répond qu'elle en a vu le début. Elle s'inquiétait pour la sécurité de son fils à la fin de sa vie, car il traversait une période de crise.
00:14:52 – 00:17:16 (Séquence 14) : Pierre Arnold explique qu'il s'est préparé pour un examen d'entrée au "Poly" parallèlement à son travail. Il avait alors une vieille tante vivant à Ballaigues chez qui il remontait tous les soirs, et comme il n'avait pas beaucoup d'argent, il devait se préparer en quelques mois. Il y est arrivé et a étudié l'agronomie de 1943 à 1947. Il ne pouvait pas avoir de bourse du fait de son origine cantonale mixte : aucun canton ne le reconnaissait. Son père venait de Schlierbach dans le canton de Lucerne. C’est plus tard qu’il aura l’origine de sa mère de Ballaigues dans le canton de Vaud. Pierre Arnold précise qu’il va bientôt recevoir la bourgeoisie d’honneur de Ballaigues. Il a donc dû travailler en parallèle et demander des bourses privées. Il a pourtant réussi à avoir la meilleure moyenne de sa classe. Cette période a été financièrement difficile. Il s'est ensuite spécialisé en industrie laitière sur les conseils d'un de ses professeurs.
00:17:24 – 00:18:44 (Séquence 15) : L'interlocuteur demande à Pierre Arnold de lui commenter ses contacts avec le milieu fromager et notamment l'Union laitière vaudoise. Il y est en effet rentré juste après son diplôme d'ingénieur agronome, comme adjoint au directeur, Monsieur Besuchet et il s'est occupé de la centrale du beurre et des fromagers. Il a adoré ce métier et ses collègues. Il a aussi été formateur et expert en maîtrise de fromagerie.
00:18:52 – 00:19:44 (Séquence 16) : L'interlocuteur demande à Pierre Arnold de lui parler de sa création de la centrale des vacherins Mont d'Or. Il explique que tout allait mal dans l’entreprise et qu'on lui a demandé de s'en charger. Il a eu du mal à se faire accepter par les Combiers. Il a noué cependant de bonnes relations avec les affineurs et les fromagers. Il est invité une fois par année à l'assemblée générale et à une sortie. L'affaire continue à se porter bien, ce dont il se réjouit.
00:19:53 – 00:20:22 (Séquence 17) : L'interlocuteur revient aux années 1950, quand Pierre Arnold a environ 30 ans et est directeur de l'USAR, l'Union des Syndicats Agricoles Romands, mais aussi secrétaire central des vignerons pour la fédération romande, gérant des moulins agricoles, tout en s'occupant des vacherins Mont-d'or.
00:20:32 – 00:22:05 (Séquence 18) : L'interlocuteur interroge Pierre Arnold sur ses contacts avec le monde paysan profond et lui demande de comparer paysans et vignerons. Pierre Arnold répond que ces derniers lui sont très chers, car ils savent vivre et que la civilisation de la vigne est spéciale et attachante. Il les a beaucoup appréciés, car il a travaillé en premier comme vigneron puis a eu l'occasion de les aider lors des crises viticoles comme le Rubatel ou le rougissement des vins blancs. Il a été la cheville ouvrière de ce qu'on a appelé "la paix du vin" et qui a été signée à Vevey.
00:22:16 – 00:23:16 (Séquence 19) : L'interlocuteur demande à Pierre Arnold si sa façon d'agir professionnellement ne lui vient pas d'un exemple militaire, comme Charles de Gaulle qu'il admire beaucoup. Pierre Arnold pense ne pas laisser les gens trop réfléchir, "battre le fer tant qu'il est chaud", ce qu'il rapproche de la figure du forgeron. Il est convaincu qu'aller vite rend service, comme pour le parc du Signal de Bougy. Il prétend donc avoir réussi à bousculer les paysans vaudois à différentes occasions. Il cite à cet égard Ramuz : "il faut de temps en temps s'encoubler pour faire un plus grand pas".
00:23:27 – 00:25:14 (Séquence 20) : L'interlocuteur demande à Pierre Arnold d'expliquer son rôle dans la vulgarisation agricole. Il répond qu'il a vite saisi la nécessité de changer les méthodes culturales des paysans, notamment en termes de gérance de domaine. Avec un de ses amis de l'Ecole polytechnique, Jean Vallat, il monte la vulgarisation agricole, dans le cadre de l’USAR (Union des syndicats agricoles romands). Avant de quitter l’USAR, Pierre Arnold a remis la vulgarisation agricole à la Confédération, une décision très critiquée par ses collaborateurs, mais nécessaire parce qu’une entreprise privée ne pouvait en assumer les coûts très élevés. Par la suite, la Confédération a créé une section alémanique et une romande et cela fonctionne très bien.
00:25:25 – 00:27:17 (Séquence 21) : Sur demande de l'interlocuteur, Pierre Arnold parle de l'agriculture suisse en général. Il répond que ses grandes qualités sont les paysans eux-mêmes qui se sont bien adaptés à la modernité et ont augmenté la productivité dans tous les secteurs. Il reproche aux organisations agricoles de tout attendre de Berne, mais justifie d’avoir confié la vulgarisation agricole à la Confédération. Il considère que la disparition des terres agricoles est un faux problème. Pierre Arnold explique beaucoup aimer et aider les paysans, même s'ils ne sont pas toujours reconnaissants.
00:27:29 – 00:28:26 (Séquence 22) : L'interlocuteur lance Pierre Arnold sur le sujet du marketing et des méthodes de conditionnement, ce qui préfigure son futur rôle à la Migros. Pierre Arnold explique qu'il a toujours essayé de couvrir le plus de domaines, car son grand rêve aurait été de travailler sur les immenses domaines d'Amérique du Sud ou du Nord. Il n'a pas pu le réaliser, car la maladie de sa femme, qu'il a connue à la fin de ses études, les a empêchés de partir. Il l'a réalisé en Suisse, ce qui explique sa polyvalence.
00:28:39 – 00:29:25 (Séquence 23) : L'interlocuteur invite Pierre Arnold à parler de Charles de Gaulle qu'il a étudié à fond. Il estime l'avoir parfaitement compris et admire sa solitude, son sens du devoir et son autorité respectueuse de la démocratie. Il l'appelle l'homme des crises.
00:29:38 – 00:30:05 (Séquence 24) : Pierre Arnold parle des périodes de crise et de souffrance dans sa vie. Il pense qu’on ne peut pas y échapper, quand on est un entrepreneur en Suisse, mais il a toujours prouvé qu'on pouvait s'en sortir.
00:30:19 – 00:32:39 (Séquence 25) : Pierre Arnold raconte comment, en 1958, il a été engagé par la Migros et a collaboré étroitement avec Duttweiler, qu'il a connu de très près. Il explique que c'est grâce à Alfred Guérick qu'il y a eu des pourparlers pour qu'il entre à la Migros. Il a ainsi rencontré Duttweiler, qu'il décrit comme un homme extraordinaire. Pierre Arnold raconte une anecdote d'une dispute entre Alfred Guérick et Duttweiler, ce dernier avait suggéré de parler français pour être moins virulent. Pierre Arnold pense que Duttweiler était un génie d'intuition, généreux mais commerçant. Pour Pierre Arnold, son appel aux ménagères de 1925 est un modèle de marketing, et il avait compris le management en créant des crises avec de nouvelles idées pour stimuler son équipe.
00:32:54 – 00:34:19 (Séquence 26) : Pierre Arnold parle de l'après Duttweiler à la Migros : ayant plus de pouvoir dès 1962, il a changé le style de l'entreprise. Pierre Arnold revient sur l'époque entre 1925 et la mort de Duttweiler, celle des pionniers, la belle époque où il fallait agir en cachette. Puis la maison s'est agrandie et il fallait la sortir de cette phase pour voir loin. Il précise que Duttweiler était prudent mais également tenté par les plans nouveaux. Pierre Arnold a développé ses idées pour assurer l’avenir de l'entreprise.
00:34:34 – 00:36:56 (Séquence 27) : L'interlocuteur parle à Pierre Arnold de l'époque où il travaillait pour la Migros et de sa faculté à voir loin, ce qui faisait sa force dans une telle entreprise. Par exemple, Pierre Arnold a imaginé en 1965 ce que Migros ferait en 1980. Il mise ainsi sur la prospective et la stratégie à long terme pour deviner le futur et s'y préparer. L'idée est d'imaginer comment l'homme vivra dans 15 ans puis de faire les courbes, et non d'imaginer en fonction des courbes. Quand 1980 est arrivé, Migros avait tenu ses plans, voire les avait légèrement dépassé. Et même en 1980, il pensait à l'an 2000 : Migros sait déjà ce qui sera fait à cette date-là. Pour lui, le marketing est une philosophie, une éthique, plutôt qu'une technique et une méthode.
00:37:11 – 00:38:27 (Séquence 28) : Pierre Arnold explique la nouveauté de l'attention au client telle que Migros l'a développée, notamment dans la philosophie de ses fondateurs qui veut que le prix de vente se calcule en fonction des frais, de bas en haut, plutôt qu'en fonction de la marge que l'on compte effectuer, de haut en bas. Il pense que la concurrence n'est pas naturelle à l'homme, mais découle d'une volonté forte. Donc, Migros a développé son marketing en fonction de ce qu'elle pensait être les besoins futurs des clients. Pierre Arnold explique le rôle du manager par l’étymologie du mot.
00:38:43 – 00:39:51 (Séquence 29) : L'interlocuteur rappelle que pour Duttweiler la clientèle féminine de la Migros différait peu par son origine géographique. Pierre Arnold explique qu'il y a en effet moins de différence qu'on veut bien le penser, même si les Suisses tiennent à la décentralisation et aiment leurs spécialités régionales. Il affirme qu'il faut donc respecter ce désir d'être régional chez le client : il rejette l’idée que l'économie du commerce uniformise la clientèle. Il constate que les clients de Migros sont satisfaits de l’assortiment proposé même s’il est limité.
00:40:07 – 00:41:38 (Séquence 30) : Pierre Arnold parle du management, qui est pour lui une position éthique d'un homme voulant servir d'autres hommes en les faisant avancer, en les poussant vers une ascension sociale. Il en découle la participation, à savoir le fait d’engager les collaborateurs à vivre avec cette entreprise et à avoir de l'initiative et une part de création. Selon lui, les débuts de la participation ont été lents. Elle peut être fonctionnelle, matérielle et syndicale. Lui l'a réalisée au cours de sa carrière et pense qu'elle est la seule alternative à l'entreprise du futur.
00:41:55 – 00:42:41 (Séquence 31) : Dans ses fonctions à la Migros, Pierre Arnold a toujours tenu au français dans un milieu alémanique. Il considère que si chacun parle sa langue, cela entraîne une formation permanente de tout le monde. Il a donc parlé français sans complexe, ce qui ne lui a jamais causé de problèmes.
00:42:58 – 00:43:02 (Séquence 32) : Pierre Arnold raconte une anecdote sur Duttweiler qui lui avait conseillé de parler français, car les Suisses allemands voteront toujours "oui" s'ils ne comprennent pas, car le "non" demande une justification.
00:43:19 – 00:44:09 (Séquence 33) : L'interlocuteur demande à Pierre Arnold de commenter l'idée d'une domination alémanique sur la Suisse et la Romandie notamment. Pierre Arnold pense que les Romands ne sont pas assez engagés pour défendre leur région et critiquent ensuite, alors que le Suisse allemand est tolérant, gentil et respectueux des régions. L'interlocuteur demande à Pierre Arnold si avec son départ de la tête de la Migros, une part romande va s'effacer. Il déclare le regretter et l'avoir combattu. Il reste néanmoins président de l'administration donc il sera toujours présent.
00:44:26 – 00:44:48 (Séquence 34) : L'interlocuteur évoque la passion pour l'équitation de Pierre Arnold, qui a des chevaux islandais, fameux pour leur allure tölt, entre le trot et le galop. Pierre Arnold aime cette allure où le cheval a toujours au moins un sabot au sol, car elle va moins vite que le galop et secoue moins que le trot.
00:45:06 – 00:45:46 (Séquence 35) : L'interlocuteur parle du goût de Pierre Arnold pour le calme et la figure du moine. Pierre Arnold répond qu'il aime la solitude et s'est attaché aux moines pour cette raison. Il rappelle que les moines sont souvent déprimés et qu'il leur remontait le moral. Il est protestant mais les moines ne lui ont jamais rien dit à ce sujet.
00:46:05 – 00:46:13 (Séquence 36) : Pierre Arnold parle de ses vacances aux Etats-Unis, au Canada et au Mexique notamment pour rencontrer et s'essayer à la vie des cow-boys dans les montagnes Rocheuses et au Texas.
00:46:33 – 00:46:35 (Séquence 37) : Pierre Arnold raconte l'anecdote d'une chute de cheval lui ayant brisé l'épaule : il a profité de sa convalescence pour écrire un livre sur l'électronique.
00:46:56 – 00:48:06 (Séquence 38) : Pierre Arnold compare l'électronique à la situation probable de la Suisse. Pour Pierre Arnold, l'électronique est une des seules alternatives pour la Suisse, pauvre en énergie et matières premières, car c'est de la valeur ajoutée. Il compare l'électronique aux capacités du cerveau pour en démontrer l'extraordinaire pouvoir. Mais comme le cerveau et le fonctionnement humains sont supérieurs, on ne doit pas être complexé de pousser à son maximum l'utilisation de l'électronique qui ne fera jamais que copier l'homme.
00:48:27 – 00:50:09 (Séquence 39) : Pierre Arnold explique que la grande chance de sa vie aura été de pouvoir toucher à tout et à tous les métiers, de voyager partout, notamment comme acheteur puis comme responsable de la culture chez Migros. Sa formation, puis ses activités lui ont permis de toucher toutes les disciplines scientifiques, artistiques et culturelles. Pour lui, c'est la récompense de son activité qui a été dure et exigeante. Il est très reconnaissant à ceux qui lui ont donné les opportunités de tout voir et tout enregistrer, en ayant plaisir à le faire ; mais aussi d'avoir pu glaner des expériences à travers le monde, tout en revenant dans son pays qu'il considère comme le meilleur. Maintenant que sa carrière arrive à son terme, il est calme, heureux, mais aussi curieux de la suite.
00:50:31 – 00:50:38 (Séquence 40) : Générique de fin du Plans-Fixes consacré à Pierre Arnold, président de l'exécutif de la Fédération des Coopératives Migros, tourné à Feusisberg le 11 mai 1984.
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