Armand Forel (Médecin, homme politique)
- français
- 1991-07-18
- Dauer: 00:50:17
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Beschreibung
Fils du docteur Oscar Forel, petit-fils d'Auguste, psychiatres tous les deux, il se distinguera en tant que médecin généraliste et par une carrière politique aussi longue que différenciée. Dans les années trente, constatant que les communistes sont les adversaires les plus résolus du fascisme hitlérien, c'est tout naturellement qu'il entre dans leurs rangs. Il s'engage activement dans la vie politique locale, tout en étant médecin à Nyon. Il rend un vibrant hommage à sa femme grâce à laquelle il a pu poursuivre pendant plus de cinquante ans une intense activité politique tout en pratiquant une médecine au service des plus démunis et des toxicomanes.
00:00:00 – 00:00:25 (Séquence 0) : Générique de début du Plans-fixes consacré à Armand Forel, médecin et homme politique, et tourné à Nyon le 18 juillet 1991. L'interlocuteur est Jean-Bernard Desfayes.
00:00:25 – 00:01:15 (Séquence 1) : Armand Forel explique qu'il est né à Berne, dans l'asile psychiatrique de la Waldau où travaillait son père. Ce dernier, fils du psychiatre Auguste Forel, est aussi né dans un asile d'aliénés, mais à Zurich au Burghölzli où son père était directeur. Les mauvaises langues de Nyon disent que ça se remarque.
00:01:15 – 00:03:03 (Séquence 2) : Armand Forel parle de son enfance. Elle a été heureuse, et très spéciale. Ses deux parents étaient très occupés, à Berne d'abord, dont il n'a plus de souvenirs car ils ont déménagé quand il avait trois ou quatre ans. Ils ont ensuite habité dans le sud de la France, à Antibes, où son père finissait sa thèse "La psychologie des névroses" en même temps qu'il soignait une malade. Son père avait postulé, sans succès, à l'hôpital psychiatrique de Genève. En 1925, il a été par contre nommé directeur à la Métairie de Nyon, clinique psychiatrique privée. Son père travaillait beaucoup, ainsi que sa mère qui l'aidait. Au bout de deux ans, son père a quitté la Métairie pour construire une nouvelle clinique plus proche de son idéal.
00:03:04 – 00:04:45 (Séquence 3) : Armand Forel parle de son grand-père Auguste Forel. Passionné toute sa vie par les fourmis, il était un homme d'une grande volonté et puissance de travail. Son profond athéisme est souvent ignoré par le public. A 16 ans, il a refusé de communier, ce qui pour la région de Morges relevait du scandale. Il raconte le parcours de son grand-père. A Munich où il a travaillé longtemps, il a rencontré sa femme, Emma Forel qui pour Armand Forel a remplacé sa mère, lorsqu'il a dû se séparer d'elle.
00:04:47 – 00:06:15 (Séquence 4) : Armand Forel parle de son grand-père. Auguste Forel était un grand neurologue et il était en contact avec les grands neurologues et scientifiques de l'époque: Golgi, Von Guden, Freud et surtout Darwin, avec lequel il a échangé une importante correspondance, ainsi que des insectes. Il était un militant athée et socialiste. Il était antichrétien et antireligieux, ce que son père et lui n'ont jamais été. Son athéisme était compensé par un grand humanisme. On ne lui a donc jamais reproché son athéisme. Il était président d'honneur du parti socialiste suisse, ami de Lounatcharski et grand ami de Romain Rolland qu'il fréquentait souvent.
00:06:18 – 00:07:50 (Séquence 5) : Armand Forel avait deux sœurs, l'une est devenue médecin à Helsinki, elle a épousé un Finlandais, et l'autre est morte à 60 ans environ d'une leucémie. Il n’avait que 18 mois de différence avec sa sœur cadette avec qui il s’entendait très bien. Passé ses 30 ans, un événement extraordinaire s'est produit dans sa vie. Son père le convoque et lui apprend l'existence d'une autre sœur, Sylvia, qui avait alors 18 ans et que son père connaissait seulement depuis quelques jours. Elle était juive et avait habité longtemps en Israël. Ensemble, les frères et sœurs se sont toujours très bien entendus.
00:07:53 – 00:10:09 (Séquence 6) : Armand Forel parle de son éducation. Il a eu plusieurs précepteurs quand il était enfant. Il a étudié deux ans au collège de Nyon. Forcé à doubler à cause de sa conduite, il quitte le collège pour l'institut Juillerat à Céligny. Il y rencontre le Shah de Perse et son frère. Le Shah fréquentait l'école du Rosey qui était fermée en été. Armand Forel entre ensuite au collège Calvin à Genève, où il n'est resté que six mois. Son père, qui avait été élève de l'Ecole Nouvelle de Glarisegg, l'envoie dans le même institut à Steckborn. Une école qu'il a fort mal supportée. Il rejoint alors sa sœur à Zurich, dans un institut privé. Il conclut un pacte avec son père et prépare une maturité fédérale. Il étudie intensément pendant deux ans, surtout l'allemand et les mathématiques, et il obtient sa maturité. Il n'avait pas encore 18 ans.
00:10:12 – 00:11:16 (Séquence 7) : Armand Forel parle de son engagement politique. Un premier événement, qui l'a poussé à s'engager politiquement, a été le massacre perpétré par les recrues et par les régiments valaisans contre les manifestants genevois, tragique événement survenu à Genève au temps de Léon Nicole. C'était l'époque d'Oltramare aussi. Un autre événement a été, ensuite, la guerre d'Espagne. Son père, par antifascisme, avait accueilli 16 orphelins républicains chez lui, ce qui fit un petit scandale.
00:11:20 – 00:13:15 (Séquence 8) : Armand Forel parle de son engagement politique. La découverte du nazisme, en Allemagne, a été l'élément majeur qui l'a poussé à s'engager politiquement. Emmené par son père, il se rend deux fois à Munich, où il voit les SS et les SA battre les juifs dans la rue, et leur infliger d'autres vexations. C'était avant 1938, avant l'Anschluss avec l'Autriche. En Suisse, à l'école à Zurich, personne ne croit ses récits. Il mesure, en fréquentant la fille de Jules Humbert-Droz, que les communistes étaient ceux qui luttaient le plus énergiquement contre le nazisme. En Suisse, le nazisme était bien présent avant l'Anschluss, les choses ont changé par la suite.
00:13:20 – 00:14:21 (Séquence 9) : Armand Forel parle de son expérience dans l'armée. Il a fait partie des sanitaires de montagne. Il a commencé son école de recrue à Bâle et terminé à Kriens. Il a fait tous les cours de répétition jusqu’à l’âge de 50 ans environ. Il a participé à de nombreux cours alpins. Il s'est pris d'amitié avec entre autres l'ancien conseiller fédéral Bonvin, qui était capitaine et commandant des cours alpins à Montana, à Verbier. Il a connu de Kalbermatten aussi. Grâce à cette expérience, il a gardé toute sa vie le goût de la haute montagne.
00:14:26 – 00:15:53 (Séquence 10) : Armand Forel parle de son expérience dans l'armée pendant la deuxième guerre mondiale. Il rappelle qu'il est entré dans le parti communiste en 1943. Il a manifesté son antifascisme pendant son service militaire en réarmant les Forces françaises de l'Intérieur, les FFI. Les Allemands internés en Suisse devaient déposer leurs armes à la frontière. Sa compagnie était commandée par Soldini, avec lequel il s'entendait bien malgré leurs différentes idées politiques. Soldini appartenait à l'Action nationale, par la suite il est devenu Conseiller national comme lui. Ils ont fait un transport d'armes considérable du Brassus jusqu'à Genève. Là, un camarade déguisé en nonne a pris les armes.
00:15:58 – 00:18:24 (Séquence 11) : Armand Forel parle de son expérience dans l'armée pendant la deuxième guerre mondiale et de son activité antifasciste. Le parti communiste suisse voulait aider les partisans italiens. C'était l'époque de Kesserling. Les Italiens manquaient de tout, surtout de médicaments. Pour leur apporter de l'aide, il s'est rendu sur place, mais il a été arrêté par un garde-frontière. Le prieur, un démocrate, l'a aidé à s'enfuir. Il est retourné à Martigny à ski, chargé des armes des Italiens, qu'ils n'avaient pas déposées à la douane. Ensuite, il a caché ces armes chez son père à Prangins. Il ignorait que son père était aussi impliqué dans des actions antifascistes du côté de la France. C'est seulement à la fin de la guerre qu'ils ont découvert leurs activités antifascistes respectives.
00:18:29 – 00:19:52 (Séquence 12) : Armand Forel raconte son adhésion au parti communiste. Il rappelle que le parti était interdit. Sa décision d'y adhérer se concrétise lors de la bataille de Stalingrad. Etudiant en médecine, il se savait de gauche, mais il se sentait complètement inutile, parce qu'il n'avait aucun instrument pour manifester ses opinions. Une fois entré dans le parti, il s'est senti libéré. Au début son activité était restreinte, il distribuait des journaux, il affichait des tracts antifascistes dans les toilettes publiques. Lors d'une campagne d'affichage, il a été arrêté à la gare de Lausanne. Ainsi son père a appris qu'il était communiste.
00:19:58 – 00:21:33 (Séquence 13) : Armand Forel raconte sa vie entre engagement politique et carrière de médecin. Il passe son deuxième examen propédeutique après avoir été élu au Grand Conseil vaudois, à 24 ans. A 27 ans et avec une année de retard à cause de son activité politique, il s'est présenté aux examens finaux de médecine. Une fois devenu médecin, son ami le professeur Armand Delachaux lui a annoncé qu'il n'est pas accepté comme interne. L'hôpital universitaire interdisait toute activité en dehors du travail de médecin. Il aurait donc dû abandonner son activité politique au Conseil national.
00:21:40 – 00:22:31 (Séquence 14) : Armand Forel raconte sa vie entre engagement politique et carrière de médecin. En 1950, il ouvre son cabinet à Nyon dans des conditions difficiles. Il n'avait pas reçu d'aide de son père et avait dû acheter tout le matériel d'occasion. Il aurait aimé devenir psychiatre, mais il n'a pas pu. Des années plus tard, des amis du Conseil d'Etat, dont Guisan, lui ont dit qu'ils auraient dû lui permettre de continuer sa carrière de médecin, car elle lui aurait permis de faire moins de politique.
00:22:38 – 00:23:55 (Séquence 15) : Armand Forel raconte l'histoire de son parti, le Parti suisse du Travail, créé en 1945 : Karl Hofmaier en était le secrétaire général, et Léon Nicole le président. C'était un parti de fusion de la gauche socialiste des différents cantons. Y adhéraient des partis comme la fédération socialiste de Nicole, qui avait été exclue du Conseil National en 1939, comme il était arrivé à Ernest Gloor pour le canton de Vaud. Les sections cantonales se divisaient entre les noms de Parti du Travail ou Parti Ouvrier et Populaire.
00:24:03 – 00:24:33 (Séquence 16) : Armand Forel raconte l'histoire de son parti, le Parti suisse du Travail. Le parti entre massivement dans le Parlement vaudois, avant que la loi passe du système majoritaire au système proportionnel de représentation.
00:24:42 – 00:26:57 (Séquence 17) : Armand Forel parle de ses rencontres au sein du Parti du Travail. Il connaît toute une série de personnalités de la gauche suisse : Edgar Woog, André Muret, Jean Vincent, Roger Dafflon. Il était particulièrement proche d'André Muret qu'il considère comme un frère.
00:27:06 – 00:28:18 (Séquence 18) : Armand Forel explique la relation entre le Parti suisse du Travail et les partis communistes de l'Est. Leurs relations étaient bonnes, ils ont été invités en Union soviétique. Il admirait Staline, et les révélations de Khrouchtchev l'ont bouleversé. Il reconnaît qu'une grande partie de la propagande anticommuniste disait vrai.
00:28:28 – 00:31:52 (Séquence 19) : Armand Forel explique la relation entre le Parti suisse du Travail et les partis communistes de l'Est, ainsi que la nature de son parti. Il rappelle brièvement l'histoire de l'Internationale communiste. Il nie l'accusation, portée à son parti, de subordination aux décisions du Parti communiste soviétique. Lors d'un congrès du Parti du Travail, la neutralité de la Suisse a été inscrite dans le programme national du parti. Léon Nicole s'y était opposé, ce qui lui valut son exclusion. A partir de ce jour, le Kominform leur a interdit toute participation au journal communiste. Seul Léon Nicole était encore autorisé. Aussi, le Parti du Travail n'était pas un vrai parti communiste selon Armand Forel mais un parti de fusion de toutes les gauches. Armand Forel explique la relation entre le Parti suisse du Travail et les partis communistes de l'Est, ainsi que la nature de son parti. Il rappelle que le parti du travail a gardé toute son indépendance vis-à-vis de Moscou. Son parti n'est pas un véritable Parti communiste mais un parti de fusion entre la Fédération socialiste et l'ancien Parti communiste. Le choix de la défense de la neutralité de la Suisse s'est avéré bon lorsque, sur le plan international, Togliatti était prêt à collaborer avec la Démocratie Chrétienne de De Gasperi, si ce dernier avait quitté le Pacte atlantique. Le cas de l'Autriche en était un deuxième exemple.
00:32:02 – 00:33:16 (Séquence 20) : Armand Forel parle de son travail de médecin. Il a eu un nombre important de patients : 40000 en 40 ans d'activité à Nyon. Quatre fois par an, il allait chaque jour pendant trois semaines à Berne, et en rentrant à une heure de l'après-midi il donnait des consultations jusqu'à minuit. Il pense que cela a été possible grâce à sa santé, mais surtout grâce à l'aide de sa femme. Il lui est reconnaissant de lui avoir permis de réaliser tout ce qu'il a fait.
00:33:27 – 00:36:16 (Séquence 21) : Armand Forel parle de son travail de médecin à Nyon. Dans son cabinet, il n'a jamais fait de travail de laboratoire, ni de radiologie, et il n'a jamais voulu de secrétaire qui assiste son travail car il estimait que les gens venaient pour le voir lui. Il pense qu'ils se seraient comportés autrement s'il y avait eu une tierce personne lors des consultations. Une pancarte sur la porte indiquait d'entrer sans sonner. A 15 heures, sa femme la retournait et il était alors indiqué que les consultations étaient finies, mais qu'on pouvait entrer en cas d'urgence. Armand Forel explique qu'à l'époque c'était une médecine de brousse qui était pratiquée, à Nyon et en Suisse en général. La médecine a fait depuis des progrès phénoménaux. Elle est pratiquée aujourd'hui par une équipe de différents spécialistes. A l'époque, ils étaient six médecins pour six mille habitants. Il y avait un hôpital, dont son ami Gustave Piotet était le médecin-chef.
00:36:27 – 00:37:04 (Séquence 22) : Armand Forel parle de son travail de médecin à Nyon. Il explique qu'à l'époque il pratiquait les visites à domicile. Il pense que l'abandon de cette pratique est une grande erreur de la médecine d'aujourd'hui. L'importance des visites à domicile réside dans la possibilité de voir le malade dans son contexte. Ce dernier renseigne au mieux sur l'état de santé du patient. La visite improvisée, surtout, empêche le malade de préparer son discours.
00:37:16 – 00:39:42 (Séquence 23) : Armand Forel parle de son travail de médecin à Nyon. Il s'est beaucoup occupé de toxicomanes. Il en a soigné plus de 40. Il était responsable, avec le professeur Calanca de Cery et le psychiatre [ Zaragoza ], d'une équipe de médecins et psychiatres. Il souligne que c’était un travail extrêmement fatigant et pas toujours gratifiant, car les échecs étaient nombreux. Dans ce domaine, il pouvait choisir ses patients. Beaucoup de toxicomanes allaient chez le médecin comme alibi pour faire face à des problèmes avec la justice. Il rappelle qu'une cure de désintoxication impliquait un investissement important d'efforts et de temps, de trois à cinq ans. Le travail le plus important était la psychothérapie. Il considère cette expérience comme le couronnement de sa carrière, l'opportunité de pratiquer la psychiatrie qu'il n'avait jamais pu faire.
00:39:54 – 00:40:48 (Séquence 24) : Armand Forel parle de ses batailles politiques, dans le domaine de la médecine, aux parlements, le Grand Conseil vaudois et le Parlement fédéral. Il a fait partie de la commission du CHUV. Il rappelle sa prise de position dans les discussions sur l'avortement. Il s'était adressé aux catholiques conservateurs pour leur demander de réfléchir avant de voter contre une loi que les riches contourneraient facilement et que les pauvres subiraient.
00:41:01 – 00:41:55 (Séquence 25) : Armand Forel parle de son activité politique à Nyon. 42 ans au législatif et 3 législatures comme conseiller municipal. Un travail passionnant. Le travail de municipal dans une petite ville est, selon lui, très difficile. Le danger, c'est de se prendre pour un grand personnage. Il explique qu'il a été aussi conseiller municipal des cultes.
00:42:09 – 00:43:14 (Séquence 26) : Armand Forel parle de son activité de président de l'Association d'amitié et de culture de la Suisse avec l'Union soviétique. Avec l'association, il a beaucoup voyagé : en Chine en 1962, où il a connu Chen Yi, maréchal de l'armée. A l'époque personne ne pouvait entrer en Chine sans y être invité. Il a participé à la conférence du Canal de Suez où il a rencontré Nasser. Il connaît très bien la Bulgarie, l'Afrique du Nord, la France et l'Angleterre.
00:43:28 – 00:44:58 (Séquence 27) : Armand Forel explique sa position face à la situation actuelle des pays de l'Union soviétique. Le manque de liberté en Union soviétique est devenu une évidence. Aussi il a réalisé que le communisme tel qu'il a existé dans l'Union soviétique et le centralisme de l'économie n’étaient pas viables, à cause aussi des abus de la nomenclature. Il pense que le capitalisme conduit tout droit à la catastrophe. Il le critique âprement, et il cite ses méfaits dans le monde et surtout dans les pays sous-développés.
00:45:12 – 00:45:43 (Séquence 28) : Armand Forel, après avoir fait le point sur le communisme en Union soviétique, parle des dangers du capitalisme, et exprime sa pensée politique. Il considère la Suisse comme un excellent exemple de coexistence pacifique. Il a été frappé d'apprendre qu'un journal de Moscou a observé la Suisse et pris la résolution des problèmes du Jura comme modèle. L'avenir du monde ne peut que se dérouler dans le respect de chacun.
00:45:58 – 00:47:59 (Séquence 29) : Armand Forel exprime sa pensée politique. La liberté de commerce et d'industrie est source de catastrophes et détruit la Terre. Il cite un aphorisme de son père qui dit que l'homme est un hôte sur Terre. Il exprime ses peurs pour ce qui concerne le problème de la surpopulation. Aujourd'hui, un Parti du Travail et tous les militants socialistes dans le monde doivent s'inquiéter de sauver l'humanité.
00:48:14 – 00:48:41 (Séquence 30) : Armand Forel affirme que s'il avait la possibilité de refaire sa vie il la referait à l'identique, en essayant d'éviter quelques bêtises. Il se battrait toujours, avec son parti, pour la défense des salariés, pour leur liberté contre l'agression des "requins".
00:48:57 – 00:49:28 (Séquence 31) : Armand Forel critique et accuse les responsables du scandale des fichiers, de la P 26 et 27, ainsi que le Conseil Fédéral qui était certainement au courant. Ce scandale nuit à la Suisse beaucoup plus que les efforts de son parti et de Ziegler pour rendre la Suisse plus crédible. Il affirme qu'il aime son pays et qu'il le défendra jusqu'à sa mort.
00:49:44 – 00:50:01 (Séquence 32) : Générique de fin du Plans-fixes consacré à Armand Forel, médecin et homme politique, et tourné à Nyon le 18 juillet 1991. L'interlocuteur est Jean-Bernard Desfayes.
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00:00:00 – 00:00:25 (Séquence 0) : Générique de début du Plans-fixes consacré à Armand Forel, médecin et homme politique, et tourné à Nyon le 18 juillet 1991. L'interlocuteur est Jean-Bernard Desfayes.
00:00:25 – 00:01:15 (Séquence 1) : Armand Forel explique qu'il est né à Berne, dans l'asile psychiatrique de la Waldau où travaillait son père. Ce dernier, fils du psychiatre Auguste Forel, est aussi né dans un asile d'aliénés, mais à Zurich au Burghölzli où son père était directeur. Les mauvaises langues de Nyon disent que ça se remarque.
00:01:15 – 00:03:03 (Séquence 2) : Armand Forel parle de son enfance. Elle a été heureuse, et très spéciale. Ses deux parents étaient très occupés, à Berne d'abord, dont il n'a plus de souvenirs car ils ont déménagé quand il avait trois ou quatre ans. Ils ont ensuite habité dans le sud de la France, à Antibes, où son père finissait sa thèse "La psychologie des névroses" en même temps qu'il soignait une malade. Son père avait postulé, sans succès, à l'hôpital psychiatrique de Genève. En 1925, il a été par contre nommé directeur à la Métairie de Nyon, clinique psychiatrique privée. Son père travaillait beaucoup, ainsi que sa mère qui l'aidait. Au bout de deux ans, son père a quitté la Métairie pour construire une nouvelle clinique plus proche de son idéal.
00:03:04 – 00:04:45 (Séquence 3) : Armand Forel parle de son grand-père Auguste Forel. Passionné toute sa vie par les fourmis, il était un homme d'une grande volonté et puissance de travail. Son profond athéisme est souvent ignoré par le public. A 16 ans, il a refusé de communier, ce qui pour la région de Morges relevait du scandale. Il raconte le parcours de son grand-père. A Munich où il a travaillé longtemps, il a rencontré sa femme, Emma Forel qui pour Armand Forel a remplacé sa mère, lorsqu'il a dû se séparer d'elle.
00:04:47 – 00:06:15 (Séquence 4) : Armand Forel parle de son grand-père. Auguste Forel était un grand neurologue et il était en contact avec les grands neurologues et scientifiques de l'époque: Golgi, Von Guden, Freud et surtout Darwin, avec lequel il a échangé une importante correspondance, ainsi que des insectes. Il était un militant athée et socialiste. Il était antichrétien et antireligieux, ce que son père et lui n'ont jamais été. Son athéisme était compensé par un grand humanisme. On ne lui a donc jamais reproché son athéisme. Il était président d'honneur du parti socialiste suisse, ami de Lounatcharski et grand ami de Romain Rolland qu'il fréquentait souvent.
00:06:18 – 00:07:50 (Séquence 5) : Armand Forel avait deux sœurs, l'une est devenue médecin à Helsinki, elle a épousé un Finlandais, et l'autre est morte à 60 ans environ d'une leucémie. Il n’avait que 18 mois de différence avec sa sœur cadette avec qui il s’entendait très bien. Passé ses 30 ans, un événement extraordinaire s'est produit dans sa vie. Son père le convoque et lui apprend l'existence d'une autre sœur, Sylvia, qui avait alors 18 ans et que son père connaissait seulement depuis quelques jours. Elle était juive et avait habité longtemps en Israël. Ensemble, les frères et sœurs se sont toujours très bien entendus.
00:07:53 – 00:10:09 (Séquence 6) : Armand Forel parle de son éducation. Il a eu plusieurs précepteurs quand il était enfant. Il a étudié deux ans au collège de Nyon. Forcé à doubler à cause de sa conduite, il quitte le collège pour l'institut Juillerat à Céligny. Il y rencontre le Shah de Perse et son frère. Le Shah fréquentait l'école du Rosey qui était fermée en été. Armand Forel entre ensuite au collège Calvin à Genève, où il n'est resté que six mois. Son père, qui avait été élève de l'Ecole Nouvelle de Glarisegg, l'envoie dans le même institut à Steckborn. Une école qu'il a fort mal supportée. Il rejoint alors sa sœur à Zurich, dans un institut privé. Il conclut un pacte avec son père et prépare une maturité fédérale. Il étudie intensément pendant deux ans, surtout l'allemand et les mathématiques, et il obtient sa maturité. Il n'avait pas encore 18 ans.
00:10:12 – 00:11:16 (Séquence 7) : Armand Forel parle de son engagement politique. Un premier événement, qui l'a poussé à s'engager politiquement, a été le massacre perpétré par les recrues et par les régiments valaisans contre les manifestants genevois, tragique événement survenu à Genève au temps de Léon Nicole. C'était l'époque d'Oltramare aussi. Un autre événement a été, ensuite, la guerre d'Espagne. Son père, par antifascisme, avait accueilli 16 orphelins républicains chez lui, ce qui fit un petit scandale.
00:11:20 – 00:13:15 (Séquence 8) : Armand Forel parle de son engagement politique. La découverte du nazisme, en Allemagne, a été l'élément majeur qui l'a poussé à s'engager politiquement. Emmené par son père, il se rend deux fois à Munich, où il voit les SS et les SA battre les juifs dans la rue, et leur infliger d'autres vexations. C'était avant 1938, avant l'Anschluss avec l'Autriche. En Suisse, à l'école à Zurich, personne ne croit ses récits. Il mesure, en fréquentant la fille de Jules Humbert-Droz, que les communistes étaient ceux qui luttaient le plus énergiquement contre le nazisme. En Suisse, le nazisme était bien présent avant l'Anschluss, les choses ont changé par la suite.
00:13:20 – 00:14:21 (Séquence 9) : Armand Forel parle de son expérience dans l'armée. Il a fait partie des sanitaires de montagne. Il a commencé son école de recrue à Bâle et terminé à Kriens. Il a fait tous les cours de répétition jusqu’à l’âge de 50 ans environ. Il a participé à de nombreux cours alpins. Il s'est pris d'amitié avec entre autres l'ancien conseiller fédéral Bonvin, qui était capitaine et commandant des cours alpins à Montana, à Verbier. Il a connu de Kalbermatten aussi. Grâce à cette expérience, il a gardé toute sa vie le goût de la haute montagne.
00:14:26 – 00:15:53 (Séquence 10) : Armand Forel parle de son expérience dans l'armée pendant la deuxième guerre mondiale. Il rappelle qu'il est entré dans le parti communiste en 1943. Il a manifesté son antifascisme pendant son service militaire en réarmant les Forces françaises de l'Intérieur, les FFI. Les Allemands internés en Suisse devaient déposer leurs armes à la frontière. Sa compagnie était commandée par Soldini, avec lequel il s'entendait bien malgré leurs différentes idées politiques. Soldini appartenait à l'Action nationale, par la suite il est devenu Conseiller national comme lui. Ils ont fait un transport d'armes considérable du Brassus jusqu'à Genève. Là, un camarade déguisé en nonne a pris les armes.
00:15:58 – 00:18:24 (Séquence 11) : Armand Forel parle de son expérience dans l'armée pendant la deuxième guerre mondiale et de son activité antifasciste. Le parti communiste suisse voulait aider les partisans italiens. C'était l'époque de Kesserling. Les Italiens manquaient de tout, surtout de médicaments. Pour leur apporter de l'aide, il s'est rendu sur place, mais il a été arrêté par un garde-frontière. Le prieur, un démocrate, l'a aidé à s'enfuir. Il est retourné à Martigny à ski, chargé des armes des Italiens, qu'ils n'avaient pas déposées à la douane. Ensuite, il a caché ces armes chez son père à Prangins. Il ignorait que son père était aussi impliqué dans des actions antifascistes du côté de la France. C'est seulement à la fin de la guerre qu'ils ont découvert leurs activités antifascistes respectives.
00:18:29 – 00:19:52 (Séquence 12) : Armand Forel raconte son adhésion au parti communiste. Il rappelle que le parti était interdit. Sa décision d'y adhérer se concrétise lors de la bataille de Stalingrad. Etudiant en médecine, il se savait de gauche, mais il se sentait complètement inutile, parce qu'il n'avait aucun instrument pour manifester ses opinions. Une fois entré dans le parti, il s'est senti libéré. Au début son activité était restreinte, il distribuait des journaux, il affichait des tracts antifascistes dans les toilettes publiques. Lors d'une campagne d'affichage, il a été arrêté à la gare de Lausanne. Ainsi son père a appris qu'il était communiste.
00:19:58 – 00:21:33 (Séquence 13) : Armand Forel raconte sa vie entre engagement politique et carrière de médecin. Il passe son deuxième examen propédeutique après avoir été élu au Grand Conseil vaudois, à 24 ans. A 27 ans et avec une année de retard à cause de son activité politique, il s'est présenté aux examens finaux de médecine. Une fois devenu médecin, son ami le professeur Armand Delachaux lui a annoncé qu'il n'est pas accepté comme interne. L'hôpital universitaire interdisait toute activité en dehors du travail de médecin. Il aurait donc dû abandonner son activité politique au Conseil national.
00:21:40 – 00:22:31 (Séquence 14) : Armand Forel raconte sa vie entre engagement politique et carrière de médecin. En 1950, il ouvre son cabinet à Nyon dans des conditions difficiles. Il n'avait pas reçu d'aide de son père et avait dû acheter tout le matériel d'occasion. Il aurait aimé devenir psychiatre, mais il n'a pas pu. Des années plus tard, des amis du Conseil d'Etat, dont Guisan, lui ont dit qu'ils auraient dû lui permettre de continuer sa carrière de médecin, car elle lui aurait permis de faire moins de politique.
00:22:38 – 00:23:55 (Séquence 15) : Armand Forel raconte l'histoire de son parti, le Parti suisse du Travail, créé en 1945 : Karl Hofmaier en était le secrétaire général, et Léon Nicole le président. C'était un parti de fusion de la gauche socialiste des différents cantons. Y adhéraient des partis comme la fédération socialiste de Nicole, qui avait été exclue du Conseil National en 1939, comme il était arrivé à Ernest Gloor pour le canton de Vaud. Les sections cantonales se divisaient entre les noms de Parti du Travail ou Parti Ouvrier et Populaire.
00:24:03 – 00:24:33 (Séquence 16) : Armand Forel raconte l'histoire de son parti, le Parti suisse du Travail. Le parti entre massivement dans le Parlement vaudois, avant que la loi passe du système majoritaire au système proportionnel de représentation.
00:24:42 – 00:26:57 (Séquence 17) : Armand Forel parle de ses rencontres au sein du Parti du Travail. Il connaît toute une série de personnalités de la gauche suisse : Edgar Woog, André Muret, Jean Vincent, Roger Dafflon. Il était particulièrement proche d'André Muret qu'il considère comme un frère.
00:27:06 – 00:28:18 (Séquence 18) : Armand Forel explique la relation entre le Parti suisse du Travail et les partis communistes de l'Est. Leurs relations étaient bonnes, ils ont été invités en Union soviétique. Il admirait Staline, et les révélations de Khrouchtchev l'ont bouleversé. Il reconnaît qu'une grande partie de la propagande anticommuniste disait vrai.
00:28:28 – 00:31:52 (Séquence 19) : Armand Forel explique la relation entre le Parti suisse du Travail et les partis communistes de l'Est, ainsi que la nature de son parti. Il rappelle brièvement l'histoire de l'Internationale communiste. Il nie l'accusation, portée à son parti, de subordination aux décisions du Parti communiste soviétique. Lors d'un congrès du Parti du Travail, la neutralité de la Suisse a été inscrite dans le programme national du parti. Léon Nicole s'y était opposé, ce qui lui valut son exclusion. A partir de ce jour, le Kominform leur a interdit toute participation au journal communiste. Seul Léon Nicole était encore autorisé. Aussi, le Parti du Travail n'était pas un vrai parti communiste selon Armand Forel mais un parti de fusion de toutes les gauches. Armand Forel explique la relation entre le Parti suisse du Travail et les partis communistes de l'Est, ainsi que la nature de son parti. Il rappelle que le parti du travail a gardé toute son indépendance vis-à-vis de Moscou. Son parti n'est pas un véritable Parti communiste mais un parti de fusion entre la Fédération socialiste et l'ancien Parti communiste. Le choix de la défense de la neutralité de la Suisse s'est avéré bon lorsque, sur le plan international, Togliatti était prêt à collaborer avec la Démocratie Chrétienne de De Gasperi, si ce dernier avait quitté le Pacte atlantique. Le cas de l'Autriche en était un deuxième exemple.
00:32:02 – 00:33:16 (Séquence 20) : Armand Forel parle de son travail de médecin. Il a eu un nombre important de patients : 40000 en 40 ans d'activité à Nyon. Quatre fois par an, il allait chaque jour pendant trois semaines à Berne, et en rentrant à une heure de l'après-midi il donnait des consultations jusqu'à minuit. Il pense que cela a été possible grâce à sa santé, mais surtout grâce à l'aide de sa femme. Il lui est reconnaissant de lui avoir permis de réaliser tout ce qu'il a fait.
00:33:27 – 00:36:16 (Séquence 21) : Armand Forel parle de son travail de médecin à Nyon. Dans son cabinet, il n'a jamais fait de travail de laboratoire, ni de radiologie, et il n'a jamais voulu de secrétaire qui assiste son travail car il estimait que les gens venaient pour le voir lui. Il pense qu'ils se seraient comportés autrement s'il y avait eu une tierce personne lors des consultations. Une pancarte sur la porte indiquait d'entrer sans sonner. A 15 heures, sa femme la retournait et il était alors indiqué que les consultations étaient finies, mais qu'on pouvait entrer en cas d'urgence. Armand Forel explique qu'à l'époque c'était une médecine de brousse qui était pratiquée, à Nyon et en Suisse en général. La médecine a fait depuis des progrès phénoménaux. Elle est pratiquée aujourd'hui par une équipe de différents spécialistes. A l'époque, ils étaient six médecins pour six mille habitants. Il y avait un hôpital, dont son ami Gustave Piotet était le médecin-chef.
00:36:27 – 00:37:04 (Séquence 22) : Armand Forel parle de son travail de médecin à Nyon. Il explique qu'à l'époque il pratiquait les visites à domicile. Il pense que l'abandon de cette pratique est une grande erreur de la médecine d'aujourd'hui. L'importance des visites à domicile réside dans la possibilité de voir le malade dans son contexte. Ce dernier renseigne au mieux sur l'état de santé du patient. La visite improvisée, surtout, empêche le malade de préparer son discours.
00:37:16 – 00:39:42 (Séquence 23) : Armand Forel parle de son travail de médecin à Nyon. Il s'est beaucoup occupé de toxicomanes. Il en a soigné plus de 40. Il était responsable, avec le professeur Calanca de Cery et le psychiatre [ Zaragoza ], d'une équipe de médecins et psychiatres. Il souligne que c’était un travail extrêmement fatigant et pas toujours gratifiant, car les échecs étaient nombreux. Dans ce domaine, il pouvait choisir ses patients. Beaucoup de toxicomanes allaient chez le médecin comme alibi pour faire face à des problèmes avec la justice. Il rappelle qu'une cure de désintoxication impliquait un investissement important d'efforts et de temps, de trois à cinq ans. Le travail le plus important était la psychothérapie. Il considère cette expérience comme le couronnement de sa carrière, l'opportunité de pratiquer la psychiatrie qu'il n'avait jamais pu faire.
00:39:54 – 00:40:48 (Séquence 24) : Armand Forel parle de ses batailles politiques, dans le domaine de la médecine, aux parlements, le Grand Conseil vaudois et le Parlement fédéral. Il a fait partie de la commission du CHUV. Il rappelle sa prise de position dans les discussions sur l'avortement. Il s'était adressé aux catholiques conservateurs pour leur demander de réfléchir avant de voter contre une loi que les riches contourneraient facilement et que les pauvres subiraient.
00:41:01 – 00:41:55 (Séquence 25) : Armand Forel parle de son activité politique à Nyon. 42 ans au législatif et 3 législatures comme conseiller municipal. Un travail passionnant. Le travail de municipal dans une petite ville est, selon lui, très difficile. Le danger, c'est de se prendre pour un grand personnage. Il explique qu'il a été aussi conseiller municipal des cultes.
00:42:09 – 00:43:14 (Séquence 26) : Armand Forel parle de son activité de président de l'Association d'amitié et de culture de la Suisse avec l'Union soviétique. Avec l'association, il a beaucoup voyagé : en Chine en 1962, où il a connu Chen Yi, maréchal de l'armée. A l'époque personne ne pouvait entrer en Chine sans y être invité. Il a participé à la conférence du Canal de Suez où il a rencontré Nasser. Il connaît très bien la Bulgarie, l'Afrique du Nord, la France et l'Angleterre.
00:43:28 – 00:44:58 (Séquence 27) : Armand Forel explique sa position face à la situation actuelle des pays de l'Union soviétique. Le manque de liberté en Union soviétique est devenu une évidence. Aussi il a réalisé que le communisme tel qu'il a existé dans l'Union soviétique et le centralisme de l'économie n’étaient pas viables, à cause aussi des abus de la nomenclature. Il pense que le capitalisme conduit tout droit à la catastrophe. Il le critique âprement, et il cite ses méfaits dans le monde et surtout dans les pays sous-développés.
00:45:12 – 00:45:43 (Séquence 28) : Armand Forel, après avoir fait le point sur le communisme en Union soviétique, parle des dangers du capitalisme, et exprime sa pensée politique. Il considère la Suisse comme un excellent exemple de coexistence pacifique. Il a été frappé d'apprendre qu'un journal de Moscou a observé la Suisse et pris la résolution des problèmes du Jura comme modèle. L'avenir du monde ne peut que se dérouler dans le respect de chacun.
00:45:58 – 00:47:59 (Séquence 29) : Armand Forel exprime sa pensée politique. La liberté de commerce et d'industrie est source de catastrophes et détruit la Terre. Il cite un aphorisme de son père qui dit que l'homme est un hôte sur Terre. Il exprime ses peurs pour ce qui concerne le problème de la surpopulation. Aujourd'hui, un Parti du Travail et tous les militants socialistes dans le monde doivent s'inquiéter de sauver l'humanité.
00:48:14 – 00:48:41 (Séquence 30) : Armand Forel affirme que s'il avait la possibilité de refaire sa vie il la referait à l'identique, en essayant d'éviter quelques bêtises. Il se battrait toujours, avec son parti, pour la défense des salariés, pour leur liberté contre l'agression des "requins".
00:48:57 – 00:49:28 (Séquence 31) : Armand Forel critique et accuse les responsables du scandale des fichiers, de la P 26 et 27, ainsi que le Conseil Fédéral qui était certainement au courant. Ce scandale nuit à la Suisse beaucoup plus que les efforts de son parti et de Ziegler pour rendre la Suisse plus crédible. Il affirme qu'il aime son pays et qu'il le défendra jusqu'à sa mort.
00:49:44 – 00:50:01 (Séquence 32) : Générique de fin du Plans-fixes consacré à Armand Forel, médecin et homme politique, et tourné à Nyon le 18 juillet 1991. L'interlocuteur est Jean-Bernard Desfayes.
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