François Choffat (Médecin, homéopathe)

  • français
  • 1994-09-06
  • Dauer: 00:49:02

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Beschreibung

Plusieurs séjours au Maroc lui font découvrir, grâce aux thérapies traditionnelles et aux guérisseurs, combien la médecine occidentale est marquée par les préjugés. Cette découverte se traduit par une profonde contestation de notre manière de pratiquer la médecine, qui voit l'homme comme une machine, qui privilégie l'organe, le répare, le change au besoin, au détriment des dimensions complexes de l'être et de ses valeurs spirituelles.

00:00:00 – 00:00:11 (Séquence 0) : Générique de début du Plans-Fixes consacré à François Choffat et tourné à Grandcour le 6 septembre 1994. L'interlocutrice est Yvette Rielle.
00:00:11 – 00:01:36 (Séquence 1) : On invite François Choffat à parler de son tempérament curieux et de son goût pour l'expérience. Il ne pense pas que sa curiosité a des limites si ce n'est le temps et la réalité. Il pense que les sentiers battus sont utiles mais qu'il faut s'en passer dès que possible. Il a toujours aimé réaliser des rêves et des projets : bricolage, voyages, aventures. Bien qu'elle soit toujours présente, la fièvre pour les projets s'est calmée.
00:01:37 – 00:03:13 (Séquence 2) : Les parents de François Choffat lui ont donné les moyens de réaliser ses expériences en lui donnant une grande liberté et en l'aidant à financer ses projets. Il a réalisé des voyages alors qu'il était jeune. Il pense avoir profité de sa jeunesse. Dès son enfance, François Choffat souhaitait voyager, naviguer et aller vivre ailleurs. Par la suite, il a été attiré par le désert car le sable lui rappelait la neige et les montagnes.
00:03:15 – 00:03:34 (Séquence 3) : François Choffat est né à La Chaux-de-Fonds. Depuis son enfance, il est attiré par les Alpes. Il se considère comme un enfant de la montagne.
00:03:36 – 00:04:43 (Séquence 4) : François Choffat est invité à parler de son patrimoine familial. Il précise que son père avait un esprit d'aventure. La famille de son père a connu des difficultés et celui-ci a dû la soutenir. Il a travaillé dans une entreprise horlogère avant de la racheter puis de devenir directeur d'une entreprise. François Choffat compare l'histoire de son père à une aventure américaine. François Choffat n'a pas souhaité être dans le commerce. Il pense qu’il avait la même ambition que son père mais que chacun l’a réalisée différemment.
00:04:46 – 00:07:21 (Séquence 5) : Le père de François Choffat appartenait à la classe des habitants de La Chaux-de-Fonds marquée par le socialisme, l'anarchisme et le christianisme. François Choffat a été inscrit à l’association des unions chrétiennes. Par ce biais, il a rencontré de grands personnages. Chaque année, le mouvement réalisait un voyage à thème. François Choffat a été influencé par la vie d'Albert Schweitzer, médecin et théologien, qui a tout laissé pour partir à l'aventure et qui a lutté contre la bombe et pour l'écologie. François Choffat souhaitait devenir médecin-missionnaire à l’époque où l'Afrique était encore colonisée. Il a aussi été marqué par Alain Bombard, par son aventure et son métier de médecin. Cet homme a traversé seul l'Atlantique pour prouver aux marins qu'on pouvait survivre en mer sans mourir. François Choffat cite souvent en exemple l'aventure de Bombard pour montrer aux malades qu'il faut se déconditionner de la mort que la société prévoit pour eux. Les personnages qu'il a rencontrés dans sa jeunesse ont donné un sens à ses recherches et l'ont beaucoup modelé.
00:07:25 – 00:08:45 (Séquence 6) : François Choffat s'est intéressé à la médecine par les livres et en rencontrant des médecins, ceux qui le soignaient par exemple. Il a été attiré dans son enfance par la médecine et par la théologie. Il a désiré devenir d'abord missionnaire, puis médecin-missionnaire et finalement médecin. Il ne regrette pas de n'avoir pas exercé les deux premières fonctions. François Choffat considérait que la médecine devait aider les gens à vivre et qu’il devait aussi les soutenir à découvrir autre chose.
00:08:49 – 00:10:11 (Séquence 7) : François Choffat est parti pour la première fois au Maroc à l'âge de 18 ans. Il s'y est rendu en faisant du stop. Ce pays l'a beaucoup marqué. Il y a travaillé et y a noué des liens qui lui ont donné envie d'y retourner. Il s'est rendu une deuxième fois au Maroc avec des amis, en voyageant en voiture en deux-chevaux, 2CV, dans le but de construire un dispensaire dans un village. Il était alors étudiant en médecine. Pendant la réalisation de ce projet, il a pris conscience que c'était une erreur de vouloir importer la médecine européenne et qu'il ne pouvait pas appliquer la médecine qu'il connaissait mais qu'il devait en apprendre une autre. Il considère cette expérience comme le déclic de sa remise en cause par rapport à sa pratique de la médecine.
00:10:16 – 00:11:46 (Séquence 8) : Au Maroc, François Choffat a remarqué que le langage ne passait pas . Chacun interprétait différemment les paroles de l'autre et tout était motif à malentendu. François Choffat a souhaité retourner au Maroc mais avec un autre esprit. Il a commencé à étudier l'ethnographie. Il s'est rendu à Paris, au Musée de l'homme. Les Français avaient étudié le Maroc et le monde berbère. François Choffat et sa conjointe, Catherine, sont repartis au Maroc dans le but d'étudier la médecine traditionnelle et d’avoir une approche transculturelle de la médecine.
00:11:52 – 00:12:45 (Séquence 9) : Au Maroc, François Choffat a vécu principalement chez les Berbères. Ils l'ont d'abord accueilli avec suspicion avant de l'accepter. François Choffat est retourné plusieurs fois dans ce pays notamment pour y mener une étude pour sa thèse. François Choffat et sa compagne ont été très bien accueillis car, en couple, ils étaient considérés comme des gens "normaux" et moins menaçants.
00:12:51 – 00:13:45 (Séquence 10) : Au Maroc, François Choffat a pris du recul par rapport à sa propre culture. Il a compris que sa médecine n'était pas universelle mais qu'elle était une manière de soigner les gens et qu'elle reflétait un certain nombre de préjugés culturels occidentaux sur la vie et la mort. Il a découvert au Maroc la médecine traditionnelle et y a rencontré des guérisseurs.
00:13:52 – 00:15:22 (Séquence 11) : François Choffat aime le changement. Les situations inconfortables le motivent car c'est dans ces moments qu'il est nécessaire de réajuster sa pensée et ses idées. Francçois Choffat a effectué plusieurs petits séjours au Maroc avant de s'y installer pour plusieurs années. A son retour, il a travaillé dans un service hospitalier. Il a cherché à vérifier, à travers ses patients, quel était l'apport des médecines traditionnelles dans son pays. Il s'est rendu compte que les guérisseurs étaient consultés autant que le médecin mais que ce dernier avait le pouvoir de signer des attestations officielles telles qu'un arrêt de travail. Comme au Maroc, les gens allaient se faire soigner chez le guérisseur et obtenaient du médecin les attestations officielles. Au Maroc, les gens cherchaient à obtenir des certificats pour faire des procès. Les guérisseurs de fractures sont les premiers guérisseurs que François Choffat a rencontrés.
00:15:29 – 00:16:47 (Séquence 12) : François Choffat s'est longuement interrogé sur la pratique de la médecine. Il a écrit un livre. François Choffat a effectué divers séjours au Maroc avant une plus longue installation. Il précise qu'il n'a pas eu un déclic mais qu'il a vécu tout un processus de maturation dans sa réflexion sur la médecine. Son interrogation s'est progressivement muée en contestation fondamentale contre la médecine et donc contre certains aspects de la société dont elle est issue.
00:16:55 – 00:19:17 (Séquence 13) : François Choffat a un esprit contestataire. Il a refusé d'effectuer l'armée. Il se décrit comme un non-violent, un philosophe. Dans sa réflexion, il souhaiterait s'inspirer de Gandhi. Il considère la non-violence comme un apport capital de ce siècle. Gandhi a parlé de la façon de vivre le christianisme, il a été marqué par les Béatitudes ou le Sermon sur la Montagne. François Choffat se sent solidaire du mouvement engendré par le message de Gandhi. François Choffat a fait de la prison à cause de son objection de conscience. Ses incarcérations dans différentes prisons romandes lui ont donné l'occasion d’effectuer des voyages intérieurs. François Choffat est interrogé sur les impacts de la prison sur l'individu. Il considère que cela dépend du caractère. Certaines personnes ne se remettent jamais de la prison. Pour ceux qui s'en accommodent, François Choffat parle d'un monde à découvrir, comme celui exploré par les moines.
00:19:26 – 00:20:22 (Séquence 14) : François Choffat ne considère pas avoir tourné le dos à la médecine. Il a toujours voulu être médecin. Il ne renie pas sa médecine mais pose un regard critique sur certains de ses aspects. Il collabore toujours avec des confrères traditionnels et spécialistes. Il souhaiterait que l’on considère la médecine avec une vision plus relative et non comme une vérité unique.
00:20:31 – 00:22:56 (Séquence 15) : François Choffat est invité à s'exprimer sur sa réflexion sur la médecine occidentale. Il explique qu'il a pratiqué l'homéopathie puis une autre médecine et que sa contestation n'est pas arrivée d'un coup. Chaque médecin représente une culture fondée sur des croyances. François Choffat considère la culture occidentale comme matérialiste. En médecine par exemple, l'homme est vu comme une machine car on ne traite que son corps. Le médecin moderne est une sorte de mécanicien qui change les tuyaux et répare les organes. Dans les sociétés occidentales, la mort est la fin de tout et l'objectif de la médecine est de la repousser. François Choffat pense que c'est une vision limitée de la vie que de considérer qu'un peuple en bonne santé est celui qui a repoussé les barrières de la vie et de la mort. Le médecin est toujours en échec  car il ne sauve personne, il ne fait que prolonger des vies.
00:23:06 – 00:24:00 (Séquence 16) : François Choffat explique que la médecine souffre d’une image négative véhiculée par les médias. Toutes les campagnes pour une meilleure santé sont basées sur la peur de la mort . Il cite l'exemple de la campagne Sida, des campagnes contre les maladies cardio-vasculaires ou le cancer. Il cite l'exemple d'un spot télévisé qu'il a trouvé scandaleux car il invitait les patients à appeler l'ambulance à la moindre douleur précordiale. Il parle de la réaction de sa fille par rapport à cette publicité. François Choffat est contre la vision de la médecine qui repousse la mort.
00:24:11 – 00:25:04 (Séquence 17) : François Choffat pense que la médecine mécanique est utile dans certains domaines mais qu'elle ne peut pas résoudre tous les problèmes de la vie. François Choffat aimerait dire aux patients de ne pas s'empêcher de mourir mais d'avoir une vie pleine et d'être heureux car on ne sait pas ce qui est écrit, "mektoub" comme disent les musulmans. François Choffat explique que la médecine traditionnelle va dans ce sens et que le matérialisme de la médecine est propre à la civilisation occidentale. Il a découvert les différentes valeurs et pratiques en se confrontant à d'autres médecines.
00:25:15 – 00:28:05 (Séquence 18) : François Choffat explique que la mort est quelque chose de normal dans les médecines naturelles, elle est le prolongement de la vie. Avec ces médecines, il n'y aura pas d'acharnement thérapeutique mais un accompagnement du malade. Il existe des médicaments homéopathiques qui permettent d'accompagner le patient jusqu'à la mort. François Choffat souligne qu'il a vécu des morts rayonnantes qui lui ont donné plus de satisfactions que des actes de survie qu'il a été amené à donner dans des circonstances d'urgence. Il a compris que les médecines traditionnelles marocaines n'étaient pas des médecines qui voulaient supprimer la mort mais qui souhaitaient donner un salut à l'âme. François Choffat considère que la bonne santé absolue n'existe pas.
00:28:16 – 00:29:35 (Séquence 19) : François Choffat définit la santé comme la liberté et cite l'homéopathe du début du siècle, Kent. Ce dernier a dit avoir redonné la santé à un malade au moment où il lui a rendu sa liberté. François Choffat explique qu'on n'est pas libre si l’on a trop de souffrances physiques ou trop de souffrances morales telles que la peur. La liberté est ressentie par tous les sens : au niveau de l'esprit, de l'âme et du corps. François Choffat considère la notion de créativité : il faut être libre et avoir un sens à sa vie pour pouvoir créer et apporter quelque chose aux autres. L'amour est également important pour avoir de la créativité. Le médecin doit avoir une idée claire de ce que devraient être la vie et la santé, pour déterminer sa pratique. L'homéopathie a aidé François Choffat à avoir un rapport plus clair par rapport à la médecine traditionnelle.
00:29:47 – 00:30:33 (Séquence 20) : La première médecine naturelle que François Choffat a pratiquée est l'acupuncture. Quand il est parti en famille pour son long séjour au Maroc, il a renoncé à cette médecine car il n'aurait pas pu soigner tous les gens sérieusement. Il a pratiqué une médecine de masse conventionnelle à laquelle il ajoutait une éducation sanitaire. A son retour du Maroc, il ne souhaitait plus pratiquer l’acuponcture. En effet, il considérait qu'il y avait dans cette pratique une sorte de prise de pouvoir sur l'autre qui ne lui convenait plus. Il préfère avancer avec le patient.
00:30:45 – 00:31:45 (Séquence 21) : François Choffat a écrit un livre intitulé "Homéopathie : au chevet de la médecine" publié aux éditions du Cerf à Paris. Dans les années 1989, François Choffat s'est libéré dans le domaine professionnel et familial pour effectuer des retraites, pour lire, pour réfléchir et pour écrire. Il a pu recentrer ses idées en écrivant ses pensées.
00:31:58 – 00:33:37 (Séquence 22) : La femme de François Choffat a participé à ses côtés aux contestations politiques, à la recherche dans l'homéopathie et aux voyages, notamment au Maroc. Ils ont commencé la médecine ensemble et ils ont effectué tout le travail ensemble. Sa femme s'est aussi beaucoup occupée de leurs enfants. Il trouve que c'est enrichissant d'avoir une grande famille et pense qu'on ne peut pas avoir une bonne santé ou être heureux tout seul.
00:33:50 – 00:35:30 (Séquence 23) : L'interlocutrice interroge François Choffat sur sa vie solitaire et sa vie communautaire. François Choffat est toujours allé dans le désert avec sa femme Catherine. Il n’est ni ermite ni ascète. La solitude l'aide, il s'y recharge mais il a aussi besoin de communauté car il est très sociable. Il faut trouver un équilibre entre la sobriété et l’apport de la nourriture terrestre. François Choffat se décrit comme un bon vivant.
00:35:43 – 00:37:59 (Séquence 24) : François Choffat explique sa découverte du travail de la doctoresse Kousmine. Elle prône une ascèse alimentaire saine pour prévenir les maladies. Il admire sa détermination. François Choffat n'est pas capable d'aller jusqu'au bout. Il a vu chez elle un désir d'aider les autres. On vérifie actuellement ce qu'elle avait déjà formulé sur le rapport entre la nourriture et les maladies graves telles que le cancer ou la sclérose en plaques. La méthode Kousmine donne des outils irremplaçables pour soulager les souffrances des gens. François Choffat explique qu'on résume l'apport de Kousmine à la crème Budwig, car c'était son "arme de guerre". Il compare cela au fait qu'on résume l'enseignement de Pasteur à la découverte des germes. Il a pourtant découvert un grand nombre des choses mais on s'en souvient seulement pour ce qui a un impact dans le public. François Choffat pense que Kousmine a apporté d'autres choses que la vulgarisation de la crème Budwig.
00:38:13 – 00:38:50 (Séquence 25) : François Choffat ne s'est jamais demandé ce qu'il aimerait qu'on retienne de lui. Il ne tient pas à laisser une trace personnelle. Il pense que le sens de la vie est d'apporter une pierre à la création humaine qui se greffe à celle qui est divine. Il estime qu’il n'est pas important que cette pierre garde le nom de son créateur.
00:39:05 – 00:40:02 (Séquence 26) : On demande à François Choffat si d'autres personnes que Kousmine ou sa famille l'ont marqué. Pendant et après ses études, François Choffat a rencontré des médecins, des patrons et des homéopathes qui l'ont influencé : par exemple Georges Vithoulkas qui lui a donné une nouvelle vision de l'homéopathie, Dominique Senn qui a été son premier maître et des élèves de Vithoulkas qui le supervisent.
00:40:17 – 00:40:38 (Séquence 27) : François Choffat enseigne l'homéopathie. Il aime beaucoup l'enseignement car il peut partager son enthousiasme. Il explique que s'il existe un bon moyen de soigner la sclérose en plaques grâce à la méthode Kousmine, il doit le partager afin que d'autres médecins puissent utiliser cette méthode, même s'ils n'ont pas très envie de l'écouter. Pour François Choffat, l'enseignement est très important.
00:40:53 – 00:43:21 (Séquence 28) : François Choffat est convié à parler de son dernier projet. François Choffat, sa compagne et des amis construisent un centre de santé homéopathique dans la région d'Estavayer. Ils sont en cours de projet, ils doivent acheter des logements et réunir des fonds. Ils souhaitent créer une polyclinique accessible à un grand nombre de personnes. Le lieu devrait servir aussi pour la formation du public et des médecins. Ils souhaitent y implanter un restaurant appliquant la méthode Kousmine. Ils espèrent avoir des salles de cours et des dortoirs afin de recevoir des classes et initier les élèves à l'alimentation ou à l'agriculture. Il est également prévu de faire du maraîchage biologique. Ils souhaitent profiter de la réserve naturelle, qui se trouve au bord du lac et dont ils deviendront en partie propriétaires, pour l’enseignement. Ils travaillent sur ce projet depuis deux ans.
00:43:37 – 00:44:07 (Séquence 29) : On demande à François Choffat les raisons pour lesquelles il n'aime pas parler de lui. François Choffat précise que des gens l'accusent de parler trop de lui. Il n'a pas de secret sur sa vie personnelle. Quand il parle de l'homéopathie, il considère parler de sa vie professionnelle. Sa famille, qui est le point prioritaire de sa vie, devient plus petite car ses enfants grandissent et quittent le giron familial.
00:44:23 – 00:45:12 (Séquence 30) : François Choffat accorde une grande importance à la vie intérieure ainsi qu'à la méditation et à la recherche spirituelle. Il considère qu'il n'y a aucun sens à la vie si l’on n'a pas le temps de s'arrêter et de réfléchir, de se situer par rapport à ses valeurs, de les approfondir ou de les partager avec d'autres. Il aimerait pouvoir consacrer plus de temps à la vie spirituelle mais il est pris par le quotidien. Dans le nouveau projet qu'il met en place avec des amis, il sera salarié. Il espère partager les soucis professionnels avec d'autres personnes et ne pas assumer certaines fonctions.
00:45:29 – 00:47:36 (Séquence 31) : On demande à François Choffat s’il a réussi à conjurer la peur de la mort. Il pense que la mort n'est pas une source d'angoisse quotidienne. Elle l'a pourtant été, quand il a failli perdre sa vie lorsqu'il y a dix ans, il a perdu son fils aîné âgé de 16 ans. La famille a vécu une dure période. Dans cette épreuve, ils ont réussi à apprivoiser la mort et à redécouvrir qu'elle n'était pas forcément la fin de tout mais une étape. François Choffat estime qu'il faut vivre la vie au jour le jour. Il pense que le présent est assez chargé pour qu'on ne vive pas dans l'angoisse de l'avenir. Un cancérologue américain disait que le plus grave n'est pas de mourir bientôt mais de ne pas vivre pleinement ce qui nous reste à vivre. François Choffat pense que la peur de la mort est la maladie de notre société actuelle. Il refuserait de se faire greffer un organe.
00:47:54 – 00:48:44 (Séquence 32) : François Choffat souhaiterait avoir laissé une part d'espoir. Il pense que la médecine actuelle se nourrit de la peur de la mort et que le monde cultive les désastres. Il a l'impression que la situation mondiale qu'on nous présente est plus grave que la réalité et que les médias amplifient les mauvais aspects de la vie. Les gens se sentent menacés de tous côtés. Il y a des peurs culturelles qui ne sont pas totalement infondées, comme celles des pollutions ou celles de guerres. François Choffat passe beaucoup de temps à rassurer ses patients et à montrer qu'il ne faut pas oublier le positif. Il aimerait transmettre quelque chose à ses enfants. Il souhaite les laisser sains, heureux et armés pour la vie. Il estime qu'il est important d'avoir une part de joie car la vie, malgré toutes les horreurs, a un côté merveilleux et s'il arrive à la cultiver, il pense qu'il aura atteint son objectif.
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