Sallin Gisèle Mermoud Véronique (Comédienne - Metteuse en scène)

  • français
  • 2004-08-19
  • Dauer: 00:48:30

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Beschreibung

A deux voix, la genevoise Véronique Mermoud et la fribourgeoise Gisèle Sallin retracent leur parcours de femmes de théâtre. Leur engouement pour les textes et leur vision du théâtre leur donneront la force et la persévérance pour surmonter toutes les difficultés. En 1979, c'est la création du Théâtre des Osses, d'abord itinérant. Puis ce sera un intermède fécond de trois ans à la Comédie de Genève sous la direction de Benno Besson. En 1990, reprise du Théâtre des Osses dans un lieu fixe en pays fribourgeois, qui deviendra le Centre dramatique fribourgeois en 2002. Leur engagement dans le choix des oeœuvres pour fidéliser le public qui, lui, répond toujours présent, dans la formation des jeunes au Conservatoire de Fribourg et dans les écoles leur vaudra en 2003 pour l'ensemble de leur parcours la plus haute distinction du théâtre: l'Anneau Hans-Reinhart.

00:00:00 – 00:00:12 (Séquence 0) : Générique de début du Plans-Fixes consacré à Véronique Mermoud, comédienne, et Gisèle Sallin, metteuse en scène, fondatrices du Théâtre des Osses, et tourné à Givisiez-Fribourg le 19 août 2004. L'interlocutrice est Sylviane Dupuis.
00:00:12 – 00:00:49 (Séquence 1) : Sylviane Dupuis se présente comme l'interlocutrice du Plans-Fixes consacré à Véronique Mermoud et Gisèle Sallin. Elle connait cette dernière depuis 30 ans car elles ont suivi ensemble le cours Vigny à Genève, à la maison du Grütli. Si Gisèle Sallin a opté pour le théâtre et la mise en scène, Sylviane Mermoud a choisi l'écriture. Elle a même collaboré avec Gisèle et Véronique sur le "Medea" de Jean Vauthier et sur tous les spectacles du Théâtre des Osses.
00:00:49 – 00:01:05 (Séquence 2) : Générique de début du Plans-Fixes consacré à Véronique Mermoud, comédienne, et Gisèle Sallin, metteuse en scène, fondatrices du Théâtre des Osses, et tourné à Givisiez-Fribourg le 19 août 2004. L'interlocutrice est Sylviane Dupuis.
00:01:06 – 00:03:05 (Séquence 3) : Véronique Mermoud raconte son parcours d'avant les Osses. Elle est née à Genève le 18 avril 1947, bélier ascendant lion et dernière d'une famille de cinq enfants. Son père était employé de banque et sa mère, institutrice. Ils lui ont donné une éducation qui laissait la part belle aux arts. Sa mère a réalisé assez tôt son affinité particulière pour le français, les textes et la poésie : elle lui a proposé de prendre des cours de diction vers 16 ans, car elle était une adolescente tempétueuse. Elle a pris ces cours avec Germaine Tournier. Le travail des personnages lui a permis de canaliser ses passions et ses colères : ce fut là le déclic du théâtre.
00:03:07 – 00:04:01 (Séquence 4) : Véronique Mermoud raconte sa découverte du théâtre, à travers notamment Gérard Carrat, qu'elle a rencontré après avoir passé l'examen de Germaine Tournier, et qui a convaincu ses parents de l'envoyer à Paris faire des études supérieures et se professionnaliser comme actrice. Elle a passé le concours du Conservatoire national d'art dramatique de Paris et y est entrée en octobre 1967. Six mois plus tard, mai 1968 a enflammé Paris : elle s'y est jetée à corps perdu.
00:04:03 – 00:04:11 (Séquence 5) : Véronique Mermoud explique son parcours : au début elle se destinait à une carrière de tragédienne. Encore aujourd'hui, elle se tourne spontanément vers les rôles tragiques.
00:04:13 – 00:05:00 (Séquence 6) : Véronique Mermoud parle de sa décision de monter une troupe avec ses amis du conservatoire à Paris, notamment par envie de choisir ses textes. Pendant un an et demi, la vie a été très dure, et quand un enfant est né, ils se sont tous séparés et elle est rentrée en Suisse. Elle s'est mise à jouer tout de suite et a eu beaucoup de chance : quand elle a rencontré Gisèle Sallin en 1977, elle était une actrice connue et reconnue qui travaillait à plein temps.
00:05:03 – 00:06:26 (Séquence 7) : Gisèle Sallin raconte son parcours : elle est née à Fribourg le 14 novembre 1949, sous le signe du scorpion, la deuxième d'une famille de quatre filles. Son père faisait de la politique et s'est battu pour le droit de vote des femmes. Sa mère leur a organisé des espaces et contextes de jeu magnifiques, par exemple l'été au bord du lac de Gruyère, avec des jeux entièrement inventés. Son éducation a été catholique, avec une théâtralité et des rites forts, qui l'ont marquée. Elle se souvient également du cirque, qui lui a laissé des traces.
00:06:30 – 00:07:01 (Séquence 8) : Gisèle Sallin évoque son baccalauréat et son adolescence, pendant laquelle elle a fait du théâtre avec un professeur qui a ouvert ses élèves à la littérature romande. Ensuite, elle s'est inscrite au cours Vigny, où elle a rencontré l'interlocutrice, Sylviane Dupuis. Elle décrit Vigny comme un artiste éblouissant, qui l'a formée à l'art du théâtre et à une certaine ouverture au monde.
00:07:05 – 00:08:35 (Séquence 9) : Gisèle Sallin raconte sa découverte d'un spectacle, "La Célestine" de Jean Gillibert, un personnage extraordinaire, qui faisait du théâtre la nuit et de la psychanalyse le jour. Le spectacle était également joué par Maria Casarès, la plus grande tragédienne de son époque. Gisèle a réalisé que c'était sa vocation : elle a trouvé là ce sens de la transgression qu'elle portait en elle. Or le spectacle a été démonté par la critique, poussant Gisèle à écrire une lettre à Gillibert et Casarès et déclenchant ainsi leur rencontre et le début d'une collaboration professionnelle. Elle a donc débuté comme amazone dans "Penthésilée" de Kleist, alors qu'elle n'avait même pas fini son conservatoire. Ensuite, ils ont fait ensemble "Bajazet" au théâtre du petit Odéon, et en tournée en France, au Mexique, au Brésil et en Uruguay. C'est ainsi qu'elle a commencé.
00:08:39 – 00:08:53 (Séquence 10) : Gisèle Sallin raconte son retour en Suisse, suivi d'un petit stage à Berlin de trois mois. Elle s'est par la suite inscrite dans le métier, en faisant du théâtre, de la télévision et de la radio, avant de se retrouver à Genève, dans le même spectacle que Véronique Mermoud.
00:08:57 – 00:09:48 (Séquence 11) : Gisèle Sallin parle de sa rencontre avec Véronique Mermoud en 1977, époque où elle a choisi de devenir metteur en scène. A l'époque, Jean Vigny était président du syndicat et il y a eu une vacance à la direction de la Revue genevoise. Il a donc rassemblé un groupe d'acteurs et mis en scène, avec William Jacques, la Revue, à laquelle Gisèle a participé, au Petit Casino de Genève. Véronique les a rejoints plus tard.
00:09:53 – 00:12:11 (Séquence 12) : Véronique Mermoud raconte son arrivée à la Revue de Genève : elle rentrait, fauchée, d'un voyage de trois mois en Inde, Birmanie et Népal. Elle a donc demandé du travail à William Jacques qu'elle connaissait bien et s'est retrouvée accessoiriste à la Revue. Vigny et Jacques étaient cependant très gênés qu'une grande actrice comme elle n'ait pas de travail à son niveau, aussi ils lui ont écrit un rôle imprévu et finalement le plus intéressant de la Revue. C'est également là qu'elle a rencontré Gisèle Sallin, par l'intermédiaire d'un bloc-note accessoire, où elles ont correspondu longtemps avant de se parler vraiment.
00:12:17 – 00:14:18 (Séquence 13) : Gisèle Sallin et Véronique Mermoud parlent du Théâtre des Osses. Gisèle explique qu'elle venait de Fribourg et a découvert le théâtre romand en arrivant au cours Vigny de Genève. A cette époque elle était frustrée de la brièveté des représentations et trouvait que l'histoire d'un travail théâtral était plutôt celle de la répétition. La question de la rencontre avec le public l'intéressait également. Véronique Mermoud intervient en disant que l'acteur s'améliore en jouant plus. Gisèle reprend en expliquant son étonnement devant le fait qu'il n'y ait pas de théâtre professionnel dans les cantons catholiques. C'est donc à cette période que Véronique et elle se sont mises à échanger leurs idées sur la question, notamment leur goût pour le texte. Ensemble, elles ont voulu créer un projet autour de ces questions.
00:14:24 – 00:16:29 (Séquence 14) : Gisèle Sallin explique qu'avant de créer le Théâtre des Osses, Véronique Mermoud et elle ont monté un spectacle d'Emma Santos, avec des amis, qui finalement se sont rétractés. Elles se sont donc lancées seules, avec Véronique comme comédienne et Gisèle comme metteuse en scène. Suite au succès de la pièce, elles ont fondé le Théâtre des Osses, qui porte son nom d'après le patois fribourgeois pour les cimetières et un lieu dit dans le canton. Véronique Mermoud renchérit en expliquant que le théâtre est un des arts les plus anciens – le squelette de l'humanité.
00:16:35 – 00:18:20 (Séquence 15) : Gisèle Sallin parle des trois obligations à la fondation du Théâtre des Osses : un choix d'oeuvres où le texte porte un certain contenu, avoir un temps de représentation égal au temps de répétition et enfin, durer dans le temps avec une troupe fixe. Véronique Mermoud explique qu'au début de ce projet, elles faisaient tout elles-mêmes, même les décors, la lumière, le transport, sans parler du jeu et de la mise en scène, pour que la troupe puisse jouer tranquillement. L'expérience a pourtant tellement bien marché qu'elle a duré quatre ans, au bout desquels elles ont arrêté, épuisées. Elles ont donc décidé de faire une pause, une décision motivée également par le fait que Gisèle se sentait des manques au niveau de la mise en scène. A ce moment-là, Benno Besson est arrivé à Genève et a tout changé.
00:18:26 – 00:22:40 (Séquence 16) : Véronique Mermoud et Gisèle Sallin parlent de leur rencontre avec Benno Besson en 1982, quand il a été appelé pour diriger la Comédie de Genève. Elles expliquent brièvement le personnage et comment les gens du théâtre suisse l'ont fait venir à Genève. Besson a vu jouer Véronique et Gisèle et les a engagées pour "L'oiseau vert". Véronique l'admirait beaucoup, de façon naïve, malgré cela la collaboration ne s'est pas très bien passée, car au lieu d'un partenaire, elle a trouvé un patron. De plus, elle ne comprenait ni le spectacle ni ce qu'il lui demandait, c'est-à-dire de travailler sur son intonation, ce qui a compliqué les choses. Elle s'est braquée et Besson l'a poussée dans ses retranchements pour casser cela et réussir à la faire travailler. D'ailleurs elle n'était pas la seule, il y a eu une résistance terrible de tous les acteurs, jusqu'à la représentation, où tout le monde a pourtant été soulagé et rassuré. Véronique n'a commencé elle-même à apprécier son rôle qu'au bout de 15 représentations. Le succès a été foudroyant et la pièce a beaucoup tourné.
00:22:47 – 00:23:42 (Séquence 17) : Véronique Mermoud parle de son travail avec Benno Besson, pour qui elle a joué Gertrude dans "Hamlet". Gisèle Sallin précise que, comme les répétitions pour la première mise en scène étaient conflictuelles, Besson a voulu garder la même équipe pour la deuxième. Il a donc demandé à Gisèle si elle pensait que Véronique accepterait de jouer Gertrude, car il n'osait presque pas lui demander.
00:23:49 – 00:28:05 (Séquence 18) : Gisèle Sallin raconte son travail avec Benno Besson : elle a commencé en étant fourbue du Théâtre des Osses et enthousiaste à l'idée de faire des petits rôles. Or, Besson lui a demandé d'être assistante- etteuse en scène, ce qu'elle n'avait jamais fait. Ses relations avec lui ont d'ailleurs toujours été strictement professionnelles et elle a beaucoup aimé travailler avec et pour lui. Elle a également beaucoup appris sur la mise en scène, la structure et le texte, ainsi que sur la relation avec les acteurs et l'autorité. C'est d'ailleurs parce que Besson lui a ouvert de nouveaux horizons qu'elle a souhaité continuer à travailler avec lui, pour approfondir avec "Hamlet" et la tournée internationale de "L'oiseau vert". Cela lui a permis d'apprendre beaucoup sur la technique, les décors, la lumière et l'administration. Au final, Véronique Mermoud et elle sont restées trois ans puisqu'elles ont également participé au "Médecin malgré lui".
00:28:12 – 00:30:59 (Séquence 19) : Sylviane Dupuis explique que "Le médecin malgré lui" est le dernier spectacle de Benno Besson auquel Véronique Mermoud et Gisèle Sallin ont collaboré. Ces dernières reprennent alors le projet des Osses à l'instigation de Véronique. Gisèle précise qu'à l'époque elle n'avait pas envie de refaire ce qu'elles avaient fait auparavant et qu'elle souhaitait prolonger sa réflexion initiée chez Besson. Elle a donc pris un an pour réfléchir, analyser et écrire pour comprendre comment fonctionne une pièce de théâtre. Elle a écrit une pièce en trois actes avec des scènes et une autre en tableaux. Elle a d'ailleurs repris "Le bal des poussettes" avec Marie-Hélène Gagnon et accepté un poste d'enseignante au Conservatoire de Fribourg. Au bout de cette année, en 1986, elle a enfin répondu à Véronique pour accepter de reprendre les Osses, mais pas en version off, mais plutôt dans l'idée de durer, d'avoir une troupe dans le canton de Fribourg. Véronique ajoute que la durée et le choix étaient très importants : il était hors de question de s'arrêter.
00:31:06 – 00:32:10 (Séquence 20) : Véronique Mermoud explique qu'avant de s'installer aux Osses en 1986, Gisèle Sallin et elle ont déposé un dossier à l'Etat de Fribourg pour qu'il y ait un théâtre professionnel. Le canton leur a donné 50000 francs pour faire leurs preuves et elles ont commencé de façon itinérante. Leurs bureaux étaient à Attalens, les répétitions se faisaient au château d'Attalens, où elles ont monté une des pièces les plus difficiles, "Antigone" de Sophocle. Elles s’attendaient à une trentaine de personnes pour la représentation dans la salle de l'école mais ça a été un succès magnifique, avec 300 spectateurs, puis une tournée dans tout le canton.
00:32:18 – 00:33:13 (Séquence 21) : Véronique Mermoud et Gisèle Sallin expliquent leur volonté d'aller chercher le public et non pas de le heurter dans ses habitudes. Au début, elles devaient en outre prouver à l'Etat – pour obtenir de l'argent – que même si l'œuvre est difficile et que le public ne connaît pas le théâtre, il est possible de le faire assister à un spectacle. Elles ont dû faire leurs preuves plusieurs fois : d'abord en montant une tragédie, puis en montant une pièce encore plus difficile, celle que Gisèle Sallin et Marie-Hélène Gagnon ont écrite ensemble, "Les enfants de la truie". Et le succès a été au rendez-vous les deux fois si bien que l’Etat leur a fait confiance.
00:33:21 – 00:35:10 (Séquence 22) : Gisèle Sallin et Véronique Mermoud parlent de leur rencontre avec Bernard Vichet, un architecte industriel, en vue de construire leur théâtre. Leur idée était en fait de transformer un bâtiment préexistant en théâtre privé. Il s’agissait de trouver 300 personnes qui seraient propriétaires d'un siège pour les soirs de première, siège qui serait ensuite loué à d’autres spectateurs. Bernard Vichet leur a proposé un bâtiment inutilisé et c'est là qu'elles ont commencé à jouer : elles ont ouvert avec "Les femmes savantes" en 1990. Encore une fois, le public est venu et les a soutenues. Peu à peu, le lieu a été aménagé et excavé, grâce notamment à Bernard Vichet, car la construction d'un autre lieu devenait difficile. Puis la Fondation du Théâtre des Osses a été créée en 1996 et elle a pu devenir propriétaire des lieux le 3 juin 1997.
00:35:19 – 00:37:24 (Séquence 23) : Véronique Mermoud parle du début du Théâtre des Osses à Givisiez, quand elles ont établi leur politique culturelle : un choix particulier d'oeuvres et amener le public à la fidélisation, notamment au travers des écoles. Gisèle Sallin et elle voulaient en effet sensibiliser les jeunes à cet espace particulier et magique qu'est le théâtre plutôt que de jouer dans un lieu inapproprié comme le site scolaire. Un autre point inébranlable de cette politique est la volonté de présenter les pièces, le métier théâtral et le travail effectué, avant que les scolaires ne voient le spectacle. Cette démarche s'ancre dans celle plus large de former un public et de le fidéliser : Véronique Mermoud souligne à ce propos l'investissement de Gisèle Sallin qui s'est toujours forcée à se mettre à la place du public.
00:37:33 – 00:38:01 (Séquence 24) : Véronique Mermoud et Gisèle Sallin parlent de la formation des acteurs, qui leur tient à coeur. Gisèle enseigne toujours dans un cours public du Conservatoire de Fribourg. Quand elle rencontre des jeunes aspirant à se professionnaliser, elle les coache pour les aider à entrer dans une école.
00:38:10 – 00:39:18 (Séquence 25) : Gisèle Sallin parle de la rencontre avec Jean-Claude de Bemels, un scénographe belge, qui a rejoint le Théâtre des Osses pour la création de "Diotime et les lions", ce qui leur a permis de faire découvrir au public une écriture contemporaine. Cela s'est perpétué avec "Le Grabe" d’Isabelle Daccord et "Extermination du peuple, ou mon foie n'a pas de sens" de Werner Schwab. Ce sont des oeuvres fortes qui illustrent la relation qui existait à l'époque entre le public, le politique et le théâtre : ils ont toujours dit ce qu'ils faisaient et fait ce qu'ils disaient. La confiance s’est donc établie peu à peu.
00:39:28 – 00:40:05 (Séquence 26) : Véronique Mermoud parle de la troisième Fête du comédien qui l'a choisie en 2002. C'est Philippe Lüscher, directeur du Théâtre du Grütli à Genève, qui l'a instaurée pour que la profession du théâtre romand reconnaisse le parcours d'un de ses pairs.
00:40:15 – 00:44:17 (Séquence 27) : Véronique Mermoud et Gisèle Sallin parlent de l'Anneau Hans-Reinhart, qui a récompensé les Osses pour leur travail. Il s'agit d'une distinction très prestigieuse reçue par les plus grands, tels Michel Simon, Benno Besson, François Rochaix et Luc Bondy. Elles l'ont reçue en 2003, pour leurs travaux personnels, celui des Osses et pour le combat mené dans l'optique d'inscrire le théâtre professionnel dans une région où il n'y en avait pas. En effet, en 2002, le conseil de fondation du théâtre avait voté la fermeture à moins qu'il reçoive plus de subventions. Une motion a été lancée par Solange Berset et Isabelle Chassot, mais n'est pas passée. Le milieu théâtral a alors lancé un appel au public qui s'est fortement impliqué avec des pétitions, des lettres et des articles, jusqu'au Japon. Les subventions ont donc doublé, preuve de l'importance de cette démarche culturelle. Grâce à ce combat et à Isabelle Chassot, le théâtre est devenu Centre d'art dramatique fribourgeois.
00:44:28 – 00:44:56 (Séquence 28) : Véronique Mermoud raconte le changement provoqué par la nomination d'Isabelle Chassot à la culture : cela faisait 10 ans que Gisèle et elles se battaient pour la reconnaissance et les subventions. Quand Isabelle Chassot a pris ses fonctions, elles l'ont rencontrée au Théâtre des Osses et soudain, tout semblait facile, tout leur a été accordé.
00:45:08 – 00:47:27 (Séquence 29) : Véronique Mermoud et Gisèle Sallin donnent leur définition du théâtre. Pour Gisèle, il était insuffisant de quitter les jeux de l'enfance pour une simple question d'âge : le théâtre est donc un jeu qu'on rejoue pour observer la nature humaine, à partir d'une scène, lieu démocratique et ouvert. Elle insiste sur cette vision de la scène comme seul lieu public libre, où tout le monde peut entrer et s'exprimer, où les valeurs s'inversent, où on est soi-même. Véronique, elle, affirme que le théâtre est le lieu de l'émotion, des retrouvailles et de la mise en commun, quels que soient le milieu social ou l'appartenance idéologique et religieuse. Pour elle, c'est donc un lieu capital, car c’est le seul où on s'autorise à avoir des émotions communes. Elle formule donc l'espoir qu'il dure toujours.
00:47:39 – 00:48:17 (Séquence 30) : Générique de fin du Plans-Fixes consacré à Véronique Mermoud, comédienne, et Gisèle Sallin, metteuse en scène, fondatrices du Théâtre des Osses, et tourné à Givisiez-Fribourg le 19 août 2004. L'interlocutrice est Sylviane Dupuis.
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