« Le 400 000 ème » (0245-2)

Communiqué :
Chez l’une des plus vieilles téléphonistes de Suisse. Un reportage tourné chez le forgeron de Sembrancher qui, parmi d’autres nouveaux abonnés, pourrait bien être le 400 000ème.

Commentaire :
Le 400.000 ème. abonné vient d’être relié au réseau téléphonique de Suisse. A cette occasion, nous rendons visite à Berne, à une téléphoniste âgée de 80 ans, et qui a été une des premières employées des téléphones suisses. Madame Holzer, on nous a dit que vous avez été une des premières téléphonistes de notre pays ! Combien étiez-vous ? Et quel était le nombre des abonnés que vous desserviez ? Votre activité devait avoir un caractère un peu familial ? Avez-vous des photos ou autres souvenirs de ce temps-là ? Ah ! Voici Madame Holzer elle-même, il y a 60 ans, avec quelques-unes de ses charmantes collègues. Que voyons-nous sur ce rayon ? Une vieille photo datant des premiers temps du téléphone. Tous nous souhaitons à Madame Holzer de belles vacances ! Pardon, Monsieur, où habite Monsieur Emonet, le maréchal ? Monsieur Emonet est le forgeron de Sambrancher. Sambrancher est un pittoresque village du Valais, situé à la jonction des vallées de Bagnes et d’Entremont. La chronique nous dit que l’empereur Sigismond, se rendant au Concile de Bâle, fit halte à Sambrancher avec sa suite de 800 cavaliers. Nous nous rendons chez Monsieur Emonet, parce que, faisant partie des 17 derniers abonnés, il pourrait être le 400.000 ème. Vous direz peut-être que c’est là un fait sans importance comparé aux événements historiques actuels. Cependant nous vous prions de nous suivre chez Monsieur Emonet: un concitoyen n’est jamais sans importance! Cela ne vous fait-il pas plaisir de le voir au travail ? Et n’oubliez pas qu’il pourrait être le 400.000 ème. ! L’Administration des Téléphones n’a pas pu le préciser, mais la vraisemblance plaide pour lui. Monsieur Emonet a fait installer le téléphone à cause de son métier : ses clients habitent parfois fort loin. Et déjà l’appareil tout neuf manifeste sa tyrannie ! Au revoir, Monsieur Emonet!

Communiqué_0245.pdf