Dans une ville allemande (0283-3)
- allemand
- 1946-09-20
- Dauer: 00:03:41
Beschreibung
Communiqué :
Comment vit la population de Cologne et ce que le Don Suisse fait pour elle.
Commentaire :
Le sort de la superbe ville de Cologne, comme celui de toutes les villes allemandes, a été décidé en 1933 lorsque les maîtres de la destruction et de l’extermination sont devenus les maîtres de l’Allemagne. C’est ainsi que la cruauté de la guerre se retourne contre ses adorateurs, en frappant innocents et coupables. Des noms de rues évoquent l’irremplaçable et chaude atmosphère de la vieille ville. Et pourtant les quartiers morts sont habités, les jeux des enfants ont pour morne décor ces ruines. Mais… où habitent ces enfants ?... sous les décombres au sens propre du terme. Ça et là un indice à la surface du sol trahit la présence d’êtres humains dans les profondeurs. C’est ainsi que vivent aujourd’hui des millions d’êtres en Europe. Et personne ne pourrait dire quand ces temps de malédiction prendront fin. Les maladies, le désespoir et la mort couvent sous ces ruines. Et il faut un courage incroyable pour faire tous les jours ce qui est nécessaire à l’existence. Le degré de pauvreté est inconcevable. La misère et l’épouvante ont cruellement marqué nombre de survivants. A côté d’une misère sans fond comme celle-ci, des gens qui peuvent élever un lapon dans une maison encre à moitié intacte dont presque figure de gens riches. Mais pour tous la vie quotidienne est une lutte sans espoir. Pour un peu de vie, une attente écrasante, une déception continuelle. A Cologne, il y a peu de choses à acheter. Le troc, comme dans les temps primitifs, s’est imposé… « Inutile de cambrioler le magasin, il n’y a pas de marchandises ». Là où ils n’ont pas assez à manger, les animaux n’ont rien à espérer non plus. « La force par la joie » quelle sinistre ironie revêtent aujourd’hui les slogans nazis. D’autres inscriptions ont remplacé les devises nazies ; d’autres temps sont venus pour ce peuple. Le Don Suisse n’aide que les plus misérables. Femmes enceintes, enfants, vieillards. « Si l’Europe doit avoir faim, l’Allemagne aura faim la dernière » avait dit à une fière époque le néfaste Goering. Mais les enfants n’ont pas entendu ces paroles d’une cynique férocité. Ils ont faim sans avoir été coupables. Sauver la plus jeune génération d’Allemagne signifie tenter un essai pour- écarter de l’Europe le désespoir, la haine et de nouveaux désastres. Nous ne regretterons pas d’avoir participé avec le Don Suisse à cette expérience. Le chaos en Allemagne est pour nous tous un danger mortel. Que vont devenir tous ces transplantés qui ont dû quitter leur patrie de l’Est ? Bien sûr, il n’y a pas, pour ces êtres, des chambres à gaz et des fours crématoires tout prêts. Mais leur désespoir peut empoisonner tout un continent comme la misère de ceux qui ont été déportés et chassés par les nazis. C’est ainsi que des êtres humains vivent aujourd’hui à Cologne, tandis que nous, dans notre pays préservé, dans nos villages intacts, nous fêtons les belles fêtes de nos aïeux… les fêtes et les joies qui, tout autour de nous en Europe, ont été enterrées sous les ruines de la guerre.
Communiqué_0283.pdf
Comment vit la population de Cologne et ce que le Don Suisse fait pour elle.
Commentaire :
Le sort de la superbe ville de Cologne, comme celui de toutes les villes allemandes, a été décidé en 1933 lorsque les maîtres de la destruction et de l’extermination sont devenus les maîtres de l’Allemagne. C’est ainsi que la cruauté de la guerre se retourne contre ses adorateurs, en frappant innocents et coupables. Des noms de rues évoquent l’irremplaçable et chaude atmosphère de la vieille ville. Et pourtant les quartiers morts sont habités, les jeux des enfants ont pour morne décor ces ruines. Mais… où habitent ces enfants ?... sous les décombres au sens propre du terme. Ça et là un indice à la surface du sol trahit la présence d’êtres humains dans les profondeurs. C’est ainsi que vivent aujourd’hui des millions d’êtres en Europe. Et personne ne pourrait dire quand ces temps de malédiction prendront fin. Les maladies, le désespoir et la mort couvent sous ces ruines. Et il faut un courage incroyable pour faire tous les jours ce qui est nécessaire à l’existence. Le degré de pauvreté est inconcevable. La misère et l’épouvante ont cruellement marqué nombre de survivants. A côté d’une misère sans fond comme celle-ci, des gens qui peuvent élever un lapon dans une maison encre à moitié intacte dont presque figure de gens riches. Mais pour tous la vie quotidienne est une lutte sans espoir. Pour un peu de vie, une attente écrasante, une déception continuelle. A Cologne, il y a peu de choses à acheter. Le troc, comme dans les temps primitifs, s’est imposé… « Inutile de cambrioler le magasin, il n’y a pas de marchandises ». Là où ils n’ont pas assez à manger, les animaux n’ont rien à espérer non plus. « La force par la joie » quelle sinistre ironie revêtent aujourd’hui les slogans nazis. D’autres inscriptions ont remplacé les devises nazies ; d’autres temps sont venus pour ce peuple. Le Don Suisse n’aide que les plus misérables. Femmes enceintes, enfants, vieillards. « Si l’Europe doit avoir faim, l’Allemagne aura faim la dernière » avait dit à une fière époque le néfaste Goering. Mais les enfants n’ont pas entendu ces paroles d’une cynique férocité. Ils ont faim sans avoir été coupables. Sauver la plus jeune génération d’Allemagne signifie tenter un essai pour- écarter de l’Europe le désespoir, la haine et de nouveaux désastres. Nous ne regretterons pas d’avoir participé avec le Don Suisse à cette expérience. Le chaos en Allemagne est pour nous tous un danger mortel. Que vont devenir tous ces transplantés qui ont dû quitter leur patrie de l’Est ? Bien sûr, il n’y a pas, pour ces êtres, des chambres à gaz et des fours crématoires tout prêts. Mais leur désespoir peut empoisonner tout un continent comme la misère de ceux qui ont été déportés et chassés par les nazis. C’est ainsi que des êtres humains vivent aujourd’hui à Cologne, tandis que nous, dans notre pays préservé, dans nos villages intacts, nous fêtons les belles fêtes de nos aïeux… les fêtes et les joies qui, tout autour de nous en Europe, ont été enterrées sous les ruines de la guerre.
Communiqué_0283.pdf
Dieses Dokument wurde mit der Unterstützung von Memoriav erhalten.
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