Les ailes (0627-1)
- français
- 1954-06-11
- Dauer: 00:05:21
Beschreibung
Communiqué :
La Swissair vient d’inaugurer sa nouvelle liaison avec le Brésil : parmi les journalistes qui participaient au premier vol était notre opérateur. Ses vues retracent rapidement les impressions du départ de Genève-Cointrin, du joyeux baptême au passage de l’Equateur, du survol de la merveilleuse baie de Rio de Janeiro, et du chaleureux accueil dans la capitale brésilienne. La caméra nous présente ensuite Rio, si surprenant et riche en contrastes et ses alentours, avant de nous conduire à Sao Paulo, la ville-champignon. Nous visitons ensuite un hôtel géant dirigé par des Suisses, et une des immenses plantations de café, dont le propriétaire est d’origine suisse. Le reportage se termine par quelques scènes du retour à Genève.
Commentaire :
Notre opérateur, accompagnant un groupe d’officiels et de journalistes a pris part au vol inaugural de la nouvelle liaison de la Swissair avec le Brésil. Le jour de l’Ascension le DC6B décolle de Genève-Cointrin. / Dans le crépuscule, l’équipage se fie au scintillant ruban d’Ariane des fleuves de France. / Lisbonne, Dakar, autant d’escales perdues dans la nuit… et le lendemain, quelque part entre ciel et eau, c’est le fatidique passage de la “Ligne”. / D’après les milieux bien informés, Neptune est le sosie du chef des services de presse de la Swissair. / Navigateur et pilote connaissent le langage mystérieux de la signalisation céleste. Une attentive hôtesse prévient nos moindres désirs. / Soudain, déployant devant nos yeux éblouis son incomparable architecture : la Baie de Rio. A 28 heures de Cointrin, la machine se pose sur la piste de la capitale brésilienne. L’accueil est chaleureux. M. Fehr, ministre de Suisse, est venu à la rencontre de ses compatriotes. Pour la première fois, les couleurs helvétiques flottent au grand mât de l’aéroport. / La caméra enregistre au vol ses impressions premières : grouillant remous de la foule, / avenues immenses, circulation ouatée : l’omniprésente splendeur d’une grande cité. / Et au beau milieu de la métropole tentaculaire, accrochées aux flancs de collines broussailleuses, les “Favelas” forment un invraisemblable “Bidonville”. Bas-fonds de Rio ? Non pas, : inévitable provisoire d’une ville qui se développe à pas de géant. Blancs ou noirs, les hommes qui vivent sous ces improvisations de toits ne sont pas des misérables. Avec la liberté, ils savourent l’espoir d’un avenir plein de promesses… / Dans un présent plein de contrastes, cernés par la perpétuelle éclosion des gratte-ciels. Habitations, écoles, surgissent de terre. Demain, les “Favélas” disparaîtront. Aujourd’hui, l’enfant des favélas fréquente l’école ultra-moderne, où blancs et noirs sont unis par la soif d’apprendre. Le Brésil est trop pressé pour s’arrêter aux discriminations raciales. / Capitale unique au monde. La dernière frange de gratte-ciel vient lécher l’orée de la forêt vierge. Jungle d’un pays de Titans, aujourd’hui à peine sorti de l’enfance. / La capitale est ceinte d’une chaotique couronne de collines. Sur l’une d’elles, le Corcovado, le Christ Rédempteur de Landowski. / De là, le regard plonge sur la cité et sa baie formidable, chantée par le poète. / Audacieux, orgueilleux, gigantesques, comme le paysage lui-même, les quartiers neufs du bord de mer : l’immense plage de Copacabana où la mer semble avoir laissé l’empreinte de ses vagues. A Rio, c’est l’hiver. Mais le soleil brûle le sable et tiédit l’eau dans l’éclat de rire d’un éternel été. / L’escale suivante nous conduit dans une deuxième ville-champignon : Sao-Paulo qui produit un gratte-ciel par jour, ou peu s’en faut. Aujourd’hui 3.500.000 habitants. Combien seront-ils demain ? / La caméra reconnaît un compatriote : M. Robert, chef de la réception du “petit” hôtel où la Swissair traite ses hôtes. Elégant et hardi par l’architecture, dernier-cri du confort, suisse jusqu’au bout des ongles par l’hospitalité. / D’autres compatriotes se présentent. Le directeur de l’Hôtel : M. Hochuli. / Le maître d’hôtel : M. Moor. / Le vice-directeur, M. Hotz, très occupé, évidemment. Et le chef : M. … Schweizer. / Le consul de Suisse met son avion particulier à la disposition de notre opérateur pour une randonnée dans l’arrière-pays où les plantations font déferler, vague après vague… du café. / La récolte a commencé. Arbuste après arbuste, rameau après rameau, l’immense étendue livre son trésor. / Cette fois encore, nous sommes quelque part en quatrième Suisse : Le planteur, M. Kogler, a des ancêtres entre Rhin et Sarine. / Le criblage se fait encore à l’ancienne mode, toute de grâce et de beauté. / Après mille autres opérations, le café est répandu pour le séchage. / Et bien loin des plantations, Santos, port du café du Brésil, voit chaque jour lever l’ancre d’innombrables cargos aux cales pleines. / Quelques jours plus tard, le DC6B “St-Gall” ramène à Genève nos voyageurs enthousiastes… et notre opérateur dont nous venons de parcourir les notes hâtives. / Il retrouve le parfum de la patrie dans les narcisses que Montreux offre généreusement. Invitation prometteuse… /
Communiqué_0627.pdf
La Swissair vient d’inaugurer sa nouvelle liaison avec le Brésil : parmi les journalistes qui participaient au premier vol était notre opérateur. Ses vues retracent rapidement les impressions du départ de Genève-Cointrin, du joyeux baptême au passage de l’Equateur, du survol de la merveilleuse baie de Rio de Janeiro, et du chaleureux accueil dans la capitale brésilienne. La caméra nous présente ensuite Rio, si surprenant et riche en contrastes et ses alentours, avant de nous conduire à Sao Paulo, la ville-champignon. Nous visitons ensuite un hôtel géant dirigé par des Suisses, et une des immenses plantations de café, dont le propriétaire est d’origine suisse. Le reportage se termine par quelques scènes du retour à Genève.
Commentaire :
Notre opérateur, accompagnant un groupe d’officiels et de journalistes a pris part au vol inaugural de la nouvelle liaison de la Swissair avec le Brésil. Le jour de l’Ascension le DC6B décolle de Genève-Cointrin. / Dans le crépuscule, l’équipage se fie au scintillant ruban d’Ariane des fleuves de France. / Lisbonne, Dakar, autant d’escales perdues dans la nuit… et le lendemain, quelque part entre ciel et eau, c’est le fatidique passage de la “Ligne”. / D’après les milieux bien informés, Neptune est le sosie du chef des services de presse de la Swissair. / Navigateur et pilote connaissent le langage mystérieux de la signalisation céleste. Une attentive hôtesse prévient nos moindres désirs. / Soudain, déployant devant nos yeux éblouis son incomparable architecture : la Baie de Rio. A 28 heures de Cointrin, la machine se pose sur la piste de la capitale brésilienne. L’accueil est chaleureux. M. Fehr, ministre de Suisse, est venu à la rencontre de ses compatriotes. Pour la première fois, les couleurs helvétiques flottent au grand mât de l’aéroport. / La caméra enregistre au vol ses impressions premières : grouillant remous de la foule, / avenues immenses, circulation ouatée : l’omniprésente splendeur d’une grande cité. / Et au beau milieu de la métropole tentaculaire, accrochées aux flancs de collines broussailleuses, les “Favelas” forment un invraisemblable “Bidonville”. Bas-fonds de Rio ? Non pas, : inévitable provisoire d’une ville qui se développe à pas de géant. Blancs ou noirs, les hommes qui vivent sous ces improvisations de toits ne sont pas des misérables. Avec la liberté, ils savourent l’espoir d’un avenir plein de promesses… / Dans un présent plein de contrastes, cernés par la perpétuelle éclosion des gratte-ciels. Habitations, écoles, surgissent de terre. Demain, les “Favélas” disparaîtront. Aujourd’hui, l’enfant des favélas fréquente l’école ultra-moderne, où blancs et noirs sont unis par la soif d’apprendre. Le Brésil est trop pressé pour s’arrêter aux discriminations raciales. / Capitale unique au monde. La dernière frange de gratte-ciel vient lécher l’orée de la forêt vierge. Jungle d’un pays de Titans, aujourd’hui à peine sorti de l’enfance. / La capitale est ceinte d’une chaotique couronne de collines. Sur l’une d’elles, le Corcovado, le Christ Rédempteur de Landowski. / De là, le regard plonge sur la cité et sa baie formidable, chantée par le poète. / Audacieux, orgueilleux, gigantesques, comme le paysage lui-même, les quartiers neufs du bord de mer : l’immense plage de Copacabana où la mer semble avoir laissé l’empreinte de ses vagues. A Rio, c’est l’hiver. Mais le soleil brûle le sable et tiédit l’eau dans l’éclat de rire d’un éternel été. / L’escale suivante nous conduit dans une deuxième ville-champignon : Sao-Paulo qui produit un gratte-ciel par jour, ou peu s’en faut. Aujourd’hui 3.500.000 habitants. Combien seront-ils demain ? / La caméra reconnaît un compatriote : M. Robert, chef de la réception du “petit” hôtel où la Swissair traite ses hôtes. Elégant et hardi par l’architecture, dernier-cri du confort, suisse jusqu’au bout des ongles par l’hospitalité. / D’autres compatriotes se présentent. Le directeur de l’Hôtel : M. Hochuli. / Le maître d’hôtel : M. Moor. / Le vice-directeur, M. Hotz, très occupé, évidemment. Et le chef : M. … Schweizer. / Le consul de Suisse met son avion particulier à la disposition de notre opérateur pour une randonnée dans l’arrière-pays où les plantations font déferler, vague après vague… du café. / La récolte a commencé. Arbuste après arbuste, rameau après rameau, l’immense étendue livre son trésor. / Cette fois encore, nous sommes quelque part en quatrième Suisse : Le planteur, M. Kogler, a des ancêtres entre Rhin et Sarine. / Le criblage se fait encore à l’ancienne mode, toute de grâce et de beauté. / Après mille autres opérations, le café est répandu pour le séchage. / Et bien loin des plantations, Santos, port du café du Brésil, voit chaque jour lever l’ancre d’innombrables cargos aux cales pleines. / Quelques jours plus tard, le DC6B “St-Gall” ramène à Genève nos voyageurs enthousiastes… et notre opérateur dont nous venons de parcourir les notes hâtives. / Il retrouve le parfum de la patrie dans les narcisses que Montreux offre généreusement. Invitation prometteuse… /
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