A la mémoire d’Hermann Geiger (1226-3)

  • français
  • 1966-09-02
  • Dauer: 00:04:17

Beschreibung

Communiqué :
La Suisse pleure la mort d’Hermann Geiger, qui entrera dans l’histoire de l’aviation sous le nom qui l’a rendu célèbre “le pilote des glaciers” et dont les obsèques ont eu lieu à Sion. Le Ciné Journal Suisse retrace la carrière de ce pilote qui fut un exemple de probité professionnelle et d’humanité.

Commentaire :
Ces fleurs tombent du ciel pour un grand disparu. Celui pour qui le monde entier avait inventé le terme de pilote des glaciers est mort, victime d’un stupide accident à quelques mètres du sol. A ses obsèques à Sion, ils sont tous là, ses amis, de Maurice Herzog, l’ancien ministre français, à Raymond Lambert, sans oublier les autres, aviateurs ou alpinistes… / sans oublier cette petite fille, pour qui Geiger est déjà entré dans la légende. / Pour la femme du pilote et son fils, c’est aujourd’hui une tragique réalité. C’est un deuil national pour le pays, représenté par le Conseiller fédéral Bonvin, pour le Valais, pour le peuple tout entier. / Ce document cinématographique date des premiers vols sur les glaciers, il fut pris en 1951 sur le Mont-Blanc par notre reporter. L’atterrissage fut, on le voit, plus que houleux, Zehr, le pilote et son passager Jean-Paul Darmsteter sont heureusement indemnes mais l’appareil est fortement endommagé. / Alors, intervint Hermann Geiger. Quelques jours plus tard, Geiger parvint à l’avion en compagnie de la colonne de secours et c’est ici que prit naissance sa réputation. Il procéda à la réparation de l’appareil, échangea l’hélice et remit l’avion en état de marche. / Malgré 9 nuits de gel, le moteur ronfla et Hermann Geiger put donner les dernières directives. / Georges Zehr risque l’aventure. Un câble élastique tire l’avion sur la pente glacée, et il peut décoller comme un planeur. / En 1952, Geiger alors âgé de 38 ans et qui a à son actif 19 ans de pilotage a mis au point la technique de décollage et d’atterrissage sur les glaciers. Il est intervenu plus de 100 fois pour amener du matériel destiné à la construction d’une cabane sur le Mutthorn à 2 900m d’altitude. / En février 1953, le voici atterrissant sur le Mont-Lachaux au-dessus de Montana. / Pour lui, une pente neigeuse équivaut à une piste de béton. Sa technique particulière a fait école en Suisse et à l’étranger. / Pour Geiger, ce genre de vol est plus qu’un sport, c’est une mission. En 3 jours, par exemple, il est intervenu 35 fois pour larguer du bois de chauffage à destination de la cabane du Velan à 2 600m d’altitude. / En 1957, il se met à l’hélicoptère. Il devient le bon samaritain des airs, au service de la garde suisse de sauvetage. En 13 ans, ils sauvent 574 personnes, ramènent 130 victimes, du moins, c’est le bilan officiel, Geiger n’en ayant pas compté des centaines d’autres. En 1958, les scouts ont aménagé un héliport à Chandolin. Grâce à lui, le village le plus haut de Suisse reste en contact avec la vallée du Rhône. Les enfants savent ce qu’ils lui doivent. / En 1959, le Nonce apostolique, Monseigneur Testa, lui décerne la croix de l’ordre de St-Grégoire au nom de Jean XXIII. / Hermann Geiger fut en outre un moniteur infatigable. Grâce à ses connaissances, à son expérience, et à son enseignement, l’avion est devenu l’instrument idéal pour les transports de marchandises ou pour les secours en haute montagne. Cela était le but de sa vie et telle est la mission qu’il a accomplie, reconnue et suivie par les aviateurs de montagne de tous les pays. / Tel est l’homme qui restera dans notre souvenir. Une grande personnalité alliant l’audace à la prudence, la persévérance et la ténacité à l’amour de son prochain. Hermann Geiger s’est envolé à tout jamais vers la gloire ! /

Communiqué_1226.pdf
Dieses Dokument wurde mit der Unterstützung von Memoriav erhalten.
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