Le passé recomposé (1637-1)
- français
- 1974-12-20
- Dauer: 00:05:42
Beschreibung
Communiqué :
Réalisation Jean-François Rohrbasser. Romainmôtier, village vaudois au pied du Jura : une célèbre église romane et surtout plusieurs artisans (tissage, poterie, gravure, bijouterie, travail du cuir…) y attirent de nombreux visiteurs. Certains ne font que passer. D’autres viennent y chercher… une image, une alternative : face à la “société de consommation“. Romainmôtier propose un mode de vie différent, qui repose sur d’anciennes valeurs. Le passé revit. Pourquoi ? Pour qui ?
Commentaire :
Romainmôtier, un village vaudois au pied du Jura : un bourg connu, presqu’à la mode, que les touristes envahissent chaque dimanche. / Un endroit que certains, moins pressés, visitent avec attention. Que viennent-ils y chercher, et pourquoi ? / L’église et les artisans. Deux pôles qui ont en commun une recherche : celle de valeurs qui appartiennent à l’histoire. Romainmôtier permet de se confronter à un mythe : celui de l’âge d’or, du “bon vieux temps“. C’est un retour à la nature, à la simplicité. Rêver de vivre à Romainmôtier est donc une accusation contre la société : c’est se reconnaître insatisfait de la vie urbaine, de l’organisation de notre travail, des valeurs actuelles. Mais c’est parfois aussi vouloir fuir le présent, le réel. / Paradoxalement, les personnes qui semblent les mieux intégrées à notre société sont celles qui profitent le plus de Romainmôtier. / La raison en est simple : ce village ne s’ouvre vraiment qu’à ceux qui détiennent certaines clés. Pour le comprendre, il faut avoir sa simplicité apparente, ou être parfaitement intégré à la culture bourgeoise. Ceux qui refusent les valeurs actuelles, et ceux qui en bénéficient le plus sont curieusement les visiteurs les plus attentifs du village. Les uns cherchent peut-être une autre voie, les autres un alibi. Ils le savent, et ils le payent. / Pourtant, la production artisanale de Romainmôtier est souvent belle, et jamais futile. Qu’on ne s’y trompe pas : le travail des artisans est réel, et leurs objets sont davantage que des souvenirs pour touristes. / Hors de la société industrielle, le bourg jurassien ne peut actuellement vivre que dans ses marges. Ce n’est pas la seule contradiction qu’il révèle. Car Romainmôtier n’est pas un village banal ! /
Communiqué_1637.pdf
Réalisation Jean-François Rohrbasser. Romainmôtier, village vaudois au pied du Jura : une célèbre église romane et surtout plusieurs artisans (tissage, poterie, gravure, bijouterie, travail du cuir…) y attirent de nombreux visiteurs. Certains ne font que passer. D’autres viennent y chercher… une image, une alternative : face à la “société de consommation“. Romainmôtier propose un mode de vie différent, qui repose sur d’anciennes valeurs. Le passé revit. Pourquoi ? Pour qui ?
Commentaire :
Romainmôtier, un village vaudois au pied du Jura : un bourg connu, presqu’à la mode, que les touristes envahissent chaque dimanche. / Un endroit que certains, moins pressés, visitent avec attention. Que viennent-ils y chercher, et pourquoi ? / L’église et les artisans. Deux pôles qui ont en commun une recherche : celle de valeurs qui appartiennent à l’histoire. Romainmôtier permet de se confronter à un mythe : celui de l’âge d’or, du “bon vieux temps“. C’est un retour à la nature, à la simplicité. Rêver de vivre à Romainmôtier est donc une accusation contre la société : c’est se reconnaître insatisfait de la vie urbaine, de l’organisation de notre travail, des valeurs actuelles. Mais c’est parfois aussi vouloir fuir le présent, le réel. / Paradoxalement, les personnes qui semblent les mieux intégrées à notre société sont celles qui profitent le plus de Romainmôtier. / La raison en est simple : ce village ne s’ouvre vraiment qu’à ceux qui détiennent certaines clés. Pour le comprendre, il faut avoir sa simplicité apparente, ou être parfaitement intégré à la culture bourgeoise. Ceux qui refusent les valeurs actuelles, et ceux qui en bénéficient le plus sont curieusement les visiteurs les plus attentifs du village. Les uns cherchent peut-être une autre voie, les autres un alibi. Ils le savent, et ils le payent. / Pourtant, la production artisanale de Romainmôtier est souvent belle, et jamais futile. Qu’on ne s’y trompe pas : le travail des artisans est réel, et leurs objets sont davantage que des souvenirs pour touristes. / Hors de la société industrielle, le bourg jurassien ne peut actuellement vivre que dans ses marges. Ce n’est pas la seule contradiction qu’il révèle. Car Romainmôtier n’est pas un village banal ! /
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