Chpil, klezmer, chpil! Joue, musicien, joue!

François Lilienfeld (F.L), musicien et musicologue, un des principaux acteurs de la renaissance de la musique yiddish en Suisse et en Allemagne, initie l'auditoire à la musique klezmer. En guise de préparation au concert du quatuor lyonnais Dibbouk, qui se produit à la suite de la conférence, F.L passe plusieurs extraits de musique qui peuvent avoir jusqu'à cent ans d'âge.
Comme il est précisé dans le programme du club 44 "la musique klezmer, connaît depuis bientôt 40 ans une grande vogue en Europe et aux Etats-Unis. Un peu partout, on peut entendre les airs des musiciens juifs ambulants d’Ukraine, de Pologne, de Russie... Beaucoup les jouent, beaucoup les écoutent, mais leur histoire, leur environnement culturel sont généralement mal connus: le klezmer fait partie d’un univers musical qui comprend aussi la musique de la Synagogue et le chant yiddish, univers fascinants".
Il s'agit donc pour F.L d'une racine culturelle forte qui ne s'improvise pas. Cette musique puise ses forces dans la mélancolie et la joie, le violon et la clarinette constituant les instruments de base. Si durant la première partie du vingtième siècle les Klezmorim ne sont pas bien reconnus en Europe et en Union soviétique, en Amérique ils connaissent un franc succès. Après le second conflit mondial, sous diverses impulsions identitaires, la musique klezmer sombre dans l'oubli puis la renaissance et enfin dans l'effet de mode.