Rolf Kesselring (Qui a peur de Rolf Kesselring ?)

  • français
  • 1991-02-22
  • Durée: 00:51:39

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Description

Après un mauvais départ dans la vie qui le mène en prison, il va démarrer à Paris comme éditeur de BD pour adultes, grâce à de solides amitiés et à un caractère bien trempé. En Suisse romande, la percée est plus difficile, mais il est soutenu par des hommes comme Pierre Duvoisin, alors syndic d'Yverdon, qui l'a écouté et aidé. Passionné par le livre, généreux dans ses anathèmes comme dans ses reconnaissances, Rolf Kesselring anime ce Plans-Fixes de sa parole vibrante.

00:00:00 – 00:00:12 (Séquence 0) : Générique de début du Plans-fixes consacré à Rolf Kesselring, tourné à Romanel-sur-Morges le 22 février 1991. L’interlocuteur est Bertil Galland.
00:00:12 – 00:03:54 (Séquence 1) : Rolf Kesselring évoque sa mère qu'il considère comme un tout : à la fois la plus généreuse et la plus mesquine, la plus raconteuse d'histoires et la plus muette. Il dit d'elle qu'elle ne lui a rien livré mais lui a tout donné. Ils ont eu des rapports passionnels et orageux, à tel point qu'il a choqué des amis en disant qu'il n'était allé sur sa tombe à Yverdon que pour vérifier que la dalle n'avait pas bougé. Sa vie a consisté en des hôtels et des bistrots qu'elle dirigeait à La Comballaz et à Aigle où il a vécu une bonne partie de son enfance heureuse au sein d'une atmosphère de bistrot et de livres extraordinaires. Ses parents se sont séparés très vite car la mère de Kesselring était tombée amoureuse du propriétaire du Café du Marché à Aigle. Cet endroit s'ancrait dans la tradition avec des affiches, notamment peintes par Rouge, qu'il a beaucoup vu dans son enfance. Le peintre le fascinait avec son chapeau à la bergamasque, avec quelques fleurs des Alpes piquées dans le ruban et même une fois un lézard vivant. Il était déjà presque aveugle et s'occupait d'abeilles dans la montagne. Rolf Kesselring était fasciné par le personnage et son art, qu'il trouvait très beau.
00:03:55 – 00:04:55 (Séquence 2) : Rolf Kesselring commente son lien quasiment viscéral avec la région d'Aigle. Il est né à Martigny et considère la plaine du Rhône comme l'univers marquant de son enfance.
00:04:56 – 00:07:05 (Séquence 3) : Rolf Kesselring évoque son expérience des sociétés secrètes et du mystère organisé, d'abord à travers la figure du grand-père, en fait l'amant de sa mère, un homme plus âgé qui vivait avec eux à Aigle après la séparation de ses parents. Il lui a recommandé de ne jamais faire l'armée et de lire des classiques ; et, enfin, de ne jamais faire partie des francs-maçons dont il était membre. Il l'a cependant emmené à la Loge, au Temple et fait le rituel de l'initiation, une expérience qu'il a décrite dans un de ses livres.
00:07:06 – 00:07:36 (Séquence 4) : Rolf Kesselring évoque la figure du grand-père qui l'a beaucoup influencé. Il était politicien à Aigle et un notable mais profondément antimilitariste.
00:07:38 – 00:10:14 (Séquence 5) : Rolf Kesselring évoque son goût pour la lecture : les classiques et les "mauvais" livres que son grand-père – Robert Luginbühl – lui faisait lire, les uns en récompense des autres. Rolf Kesselring a beaucoup apprécié cet homme qui lui manque beaucoup et qui lui a beaucoup appris. Il a été l'homme dans l'univers de Kesselring et lui a appris à lire, notamment entre les lignes et en lui faisant expérimenter ce qu'il lisait, comme la chaleur de fin d'après-midi, par exemple. Il lui a également donné l'amour des reliures et lui a appris l'histoire de l'imprimerie et le fait que Gutenberg n'a pas inventé l'imprimerie, mais le caractère mobile.
00:10:16 – 00:13:42 (Séquence 6) : Rolf Kesselring explique qu'il souhaitait devenir marin sans doute à cause de ses lectures de Jules Verne et Pierre Loti. Sa mère, Andrée Berthe, aurait préféré qu'il fasse un métier apportant la stabilité et l'honorabilité, comme gendarme, ce qu'il a rejeté. Elle lui a alors suggéré de devenir régent, une position très enviable en raison du salaire et des vacances, sans compter une charge de travail minime et une bonne retraite. Rolf Kesselring, n'étant pas très bon élève, est donc entré à contrecœur à l'Ecole normale. Auparavant, il a tenté et échoué à l'examen de la marine marchande à Bâle. Il a également réussi les examens de la marine au long cours au Havre et ceux de l'Ecole de commerce. Il souhaitait également entrer aux Beaux-Arts mais n'osait pas le dire. Au final, sa mère a décidé pour lui et, avec un de ses professeurs, l'a convaincu de passer le concours d'entrée à l'Ecole normale qu'il a réussi alors qu'il était plus cancre qu'assidu.
00:13:44 – 00:16:29 (Séquence 7) : Rolf Kesselring évoque un professeur de l'Ecole normale – Subilia – qui l'a marqué et qui s'identifiait beaucoup à Malraux, avec sa mèche et ses cravates écossaises. Il était rigoureux et sévère. Cependant le jour où Rolf Kesselring a appris que son grand-père était mourant, il a décidé de ne pas se présenter aux examens trimestriels, de mathématiques en particulier, et Subilia lui a alors dit qu'il savait tenir une plume et qu'au moins cette porte lui resterait ouverte. Rolf Kesselring ne s'est pas présenté à l'examen, il s'est fait renvoyer de l'Ecole et est monté à Troistorrents, accompagner la mort de son grand-père. Ce dernier lui a alors fait un bilan de sa vie. Au final, cet homme lui aurait beaucoup appris sur la vie et les femmes, notamment.
00:16:32 – 00:17:57 (Séquence 8) : Bertil Galland explique que Rolf Kesselring a quitté l'Ecole normale pour devenir apprenti décorateur, avant de rencontrer, à 16 ans, une jeune fille de plus de 20 ans. Il est alors entré dans une sorte de marginalité qui conduira à son enfermement. A l'époque, il est passé d'Yverdon où sa mère avait un bistrot, à Lausanne où il s’est trouvé tout d’un coup à la Chambre pénale des mineurs. Il voyait son père comme un vague fantôme, gentil, constamment absent, même s'il lui achetait souvent des chaussures.
00:18:00 – 00:20:52 (Séquence 9) : Rolf Kesselring raconte la réconciliation de ses parents, au moment où il avait des ennuis. En fait, il avait 17 ans quand il a rencontré une fille de 21 ans et il est allé vivre chez elle. Les autorités ont été alertées et il a été emmené en salle d'arrêt puis mis en cellule pendant trois semaines. Il ne savait pas vraiment pourquoi il était là, n'ayant commis que les petits délits typiques des jeunes de son époque, comme voler une motte de beurre ou trois petits Skira chez Payot. Mais les autorités ne savaient pas cela : on lui a fait passer un contrôle d'identité et un autre d'anthropométrie, ce qui l'a beaucoup impressionné. Trois semaines plus tard, Paul-Eugène Rochat, directeur de la Maison d’éducation de Vennes, l'a emmené en observation après que décision eu été prise entre le juge d'instruction et ses parents. Il était considéré comme un cas social et un jeune non conforme à la norme. Or le cas social est peu à peu devenu pénal car, notamment pour faire comme les autres, Rolf Kesselring a raconté des histoires rocambolesques.
00:20:55 – 00:21:25 (Séquence 10) : Rolf Kesselring parle de son livre "La quatrième classe", dont le titre fait référence au transport des prisonniers en Suisse vers les pénitenciers. Il s'agit en fait d'un fourgon postal, tout en métal et bois dur, glissant et petit. C'est donc par dérision, au moment où la troisième classe a été supprimée par les chemins de fer fédéraux en Suisse, que les gens ont donné ce nom au transfert des prisonniers.
00:21:29 – 00:24:42 (Séquence 11) : Rolf Kesselring revient sur son séjour à la Maison d'éducation de Vennes où il y a été mis pour des raisons sociales et non pénales. Cependant, au bout de trois mois d'observation sociale, deux agents de la PJ de Lausanne l'ont emmené et mis au cachot. On a fini par lui faire avouer quelques menus larcins et à partir de là il a eu un dossier pénal. Il a été jugé en Chambre des mineurs, a pris une peine indéfinie et est retourné à la Maison d'éducation. Il a ensuite fugué plusieurs fois jusqu'à être "recueilli" par un ami qui l'a mis "au travail" rapidement, sur la base de ses prétendus talents de rocambole. Ce fut son premier vrai délit.
00:24:47 – 00:26:27 (Séquence 12) : Rolf Kesselring évoque son séjour en prison comme un grand jour gris qui a duré une dizaine d'années, en parlant du Bois-Mermet à Lausanne où il était au milieu d'assassins et de criminels qui l'effrayaient car il était encore très jeune. Il a été sauvé par ses carnets de notes qu'il gardait toujours avec lui. Il a toujours écrit et pris des notes, suivant ainsi les conseils du grand-père Luginbühl. Il a réécrit ainsi des auteurs comme Boris Vian dans les marges des ouvrages.
00:26:33 – 00:27:46 (Séquence 13) : Rolf Kesselring est sorti de prison vers 25 ou 27 ans. A l'époque, il avait un ami journaliste, rencontré pendant sa période carcérale. Il a également profité de son enfermement pour écrire des nouvelles et les publier par l'entremise de gardiens sympathiques, dans des revues comme "Futuro" à Rome ou "Plexus" et "Mercury" en France. Isabelle Aguet de "L'Illustré" s'était prise d'amitié pour lui et elle le publiait dans le journal. Sa paie lui permettait de cantiner pendant son incarcération.
00:27:52 – 00:29:12 (Séquence 14) : Rolf Kesselring évoque un ami journaliste, présent quand il est sorti de prison : c'est lui qui l'a introduit au monde de la presse romande. A cette époque, Rolf Kesselring faisait le matin de la peinture en bâtiment avec un ami, pour vivre. Il était également éditeur l’après-midi à Yverdon car c'est là que se trouvait l'imprimeur Cornaz qui a publié un de ses écrits. Ce livre "Martiens d'avril" a été réédité chez Favre et Rolf Kesselring s'est battu pour le vendre car il souhaitait être lu.
00:29:18 – 00:31:13 (Séquence 15) : Rolf Kesselring raconte comment un de ses amis, Denis Niklaus, impresario de Michel Bühler, et lui se sont occupés des premières tournées de Gilles Vigneault en Suisse. A cette époque, Rolf Kesselring n'avait, à son catalogue d'éditeur, qu'un de ses propres ouvrages, un de ceux de Richard Aeschlimann, "Sang Titre" et "L'humour dans les prisons" d'Elzingre, alors dessinateur de "L'Impartial". Il faisait un peu l'homme à tout faire lors des tournées de Vigneault, quand ce dernier, également écrivain et éditeur, a demandé à voir ce qu'il faisait. Gilles Vigneault lui a donné le livre qui lui offrira l'accès à un public plus large, notamment en France.
00:31:20 – 00:33:55 (Séquence 16) : Rolf Kesselring parle de "La pomme", un journal satyrique qu'il a fondé et qui est une copie de "Charlie Hebdo". Il a également ouvert une librairie pour diffuser ce qui ne l'était pas en Suisse, par exemple les ouvrages d’Eric Losfeld, des bandes dessinées pour adultes ou des écrits extra-surréalisants. L'amour des mauvaises lectures était partagé car six librairies se sont ouvertes en dix-huit mois : Rolf Kesselring les appelle les librairies de combat contre la censure et la cuistrerie. Tout ceci a été accompli avec André Malby et sa femme Françoise. Cette dernière avait quinze ou seize ans quand ils ont eu leur fille et il l'a épousée pour l'émanciper. Elle a ouvert une boutique de vêtements, nommée Epoxy en référence à la bande dessinée, et a diffusé Emmanuel Khan. C'est avec elle, et tout une bande d'amis, amateurs de dessins d'humour et de bandes dessinées - Kaiser, Gotlieb entre autres - que Rolf Kesselring a ouvert ses librairies. Au même moment, Rolf Kesselring a découvert les "zap comics" qu'un ami rapportait des Etats-Unis et qu'il a traduits.
00:34:03 – 00:36:03 (Séquence 17) : Rolf Kesselring raconte comment il a fondé le journal "European Comics", qui s'appellera d'abord "La rumeur dans les steppes", "Le ringard du Nord" puis "L'écho des savanes". Il y publie Marcel Gotlieb et Claire Bretécher, d'abord à deux mille exemplaires. Le premier était très motivé et voulait faire des histoires érotiques, tandis que la seconde angoissait car elle venait d'entrer dans l'équipe de "Pilote" de Goscinny. La revue trimestrielle est partie tout de suite et a atteint rapidement près de 560000 exemplaires. C'est alors la révolution à Paris et Rolf Kesselring connaît le succès. Il peut alors se consacrer vraiment à son métier d'éditeur : racheter "Barbarella" à Eric Losfeld, racheter "Positif", en changer le format et publier les dessins de Federico Fellini. Il donne libre cours à tous ses rêves.
00:36:12 – 00:38:00 (Séquence 18) : Rolf Kesselring parle de son goût pour la littérature marginale dessinée, et pour Andy Warhol accompagné de son état-major qui est arrivé à Paris pour lui proposer de distribuer en Europe les revues underground américaines, des lithos, des images et des posters - notamment de Barbarella, que Rolf Kesselring diffusait jusqu'aux Etats-Unis. Il a été saisi par cette apparition de l'artiste comme grand commerçant. Il était à la fois intéressé et rebuté par le marché proposé par Andy Warhol. Il s'enfuit alors en Suisse, sous prétexte d'aller chercher des cigarettes, il saute dans sa voiture pour retourner à Yverdon. Mais devant sa librairie, Andy Warhol l'attendait, ayant pris l'avion pour le précéder, afin de terminer leur conservation. Rolf Kesselring a quand même dit non à l’offre de Warhol.
00:38:09 – 00:41:12 (Séquence 19) : Rolf Kesselring évoque Yverdon et les personnages qui y gravitaient : de Gilles Vigneault à Bob Dylan ou Barbara. La ville était un foyer où il se passait beaucoup de choses, notamment grâce aux autorités, et en particulier, à Pierre Duvoisin, le syndic. Rolf Kesselring l'a rencontré alors qu'il n'avait pas vraiment bonne presse à Yverdon, avec ses activités culturelles underground. A ce propos, il tient à souligner le fait que l'édition est une passion qui conduit bien souvent à l'endettement, comme l'a écrit Eric Losfeld. Pierre Duvoisin était grand lecteur et Rolf Kesselring a réussi à le convaincre de récupérer, pour la "Maison d'Ailleurs", la collection de littérature conjecturale, de voyages extraordinaires et d'utopies de Pierre Versins, qui en faisait don à ce moment-là.
00:41:21 – 00:42:11 (Séquence 20) : Bertil Galland évoque le goût de l'utopie chez Rolf Kesselring qui apparaît déjà dans ses premiers contes écrits en prison. Rolf Kesselring réplique que l'utopie ayant un sens littéraire précis, il préfère parler de l'imaginaire qui l'attirait beaucoup, surtout à l'époque de ses dix-sept ans, quand il était enfermé et maltraité. Il inventait donc des fées bossues et ivrognes pour se tenir compagnie car il a toujours aimé les perdants.
00:42:21 – 00:44:10 (Séquence 21) : Rolf Kesselring explique que le travail d'éditeur l'intéresse car il permet de publier l'interdit et de fabriquer des passerelles entre des mondes. Pour lui, un livre existe à partir du moment où il est écrit, que ce soit à la machine, en polycopie ou déjà relié. Un livre est un ensemble d'idées, de sensibilités des humains : il est du devoir de l'éditeur de transmettre tout cela. L'écrit est un miroir fondamental de l'humanité, plus que la télévision, qu'il apprécie pourtant au point de la garder allumée pendant qu'il écrit. Quel que soit son support, l'écrit est le grand message. Rolf Kesselring s'érige donc en défenseur du livre et affirme qu'il se serait battu jusqu'à risquer sa vie contre les autodafés, la censure et les interdits de l'histoire.
00:44:20 – 00:45:01 (Séquence 22) : Rolf Kesselring évoque Yverdon comme grande ville d'édition des œuvres censurées ou interdites et précise que ce n'est même pas une ville mais plutôt un lieu de passage et un faubourg. Comme la Hollande, Yverdon a une tradition de l'impression. Il espère d'ailleurs qu'il y aura toujours un homme pour publier ce qui ne peut l'être.
00:45:12 – 00:46:40 (Séquence 23) : Rolf Kesselring décrit sa relation d'amour-haine avec son pays. Il dit avoir besoin de maltraiter mais aussi d'aimer ce pays, tout comme dans ses relations avec les femmes. Dame Helvetia est "La Suisse", un pays féminin où il ne se sent pas enraciné mais il s'agit de son pays et il le revendique. D'ailleurs Rolf Kesselring affirme être là où sont ses amis, pour reprendre le mot de Cagliostro, et être chez lui partout. Dans tous ses voyages, il n'a jamais eu l'impression qu'il ne pourrait pas vivre quelque part.
00:46:51 – 00:48:53 (Séquence 24) : Rolf Kesselring évoque ses lieux : la Suisse qu'il aime, entre le Jura et les Alpes, et qu'il défend malgré sa lourdeur. A ce sujet, il parle de Jacques Chessex qu'il a croisé un matin avec une brassée de fleurs et avec qui il est allé boire un verre au Café du Grütli. Jacques Chessex lui a désigné les Suisses buvant tranquillement leur café et lisant sereinement leur journal et lui a dit : "Et dire que nos ancêtres ont fait trembler l'Europe". Rolf Kesselring enjoint les Suisses à se réveiller, à se rappeler qu'ils ont pu être des aventuriers, des hommes et des femmes. Il regrette profondément que les Helvètes cherchent à être une image et que, alors qu'on est en plein 700e, on empêche les gens d'écrire, de faire et de dire. Il en est scandalisé et rappelle que Guillaume Tell a été le premier grand héros libertaire et un vrai rebelle. Rolf Kesselring aime Paris, Rome, l'Afrique équatoriale, le Sahara, où il veut retourner. Il aime également le Mali, au point d'apprendre le Bambara.
00:49:05 – 00:49:12 (Séquence 25) : Rolf Kesselring explique que sa vie entière est liée à l'amour du mot : il ne fait l'amour à une femme qu'en le lui disant et ce, pas seulement dans la tendresse et la douceur, il ne baigne pas dans la fleur d'oranger.
00:49:25 – 00:50:51 (Séquence 26) : Rolf Kesselring a bientôt 50 ans et a fait tout ce qu'il a pu pour faire le mieux possible. Agacé par certains lobbies financiers matérialistes, il a décidé de partir de Suisse et affirme ne pas vouloir revenir autrement qu'en tant que voyageur. Il compte finir sa vie dans Les Corbières et tout recommencer. Il veut publier "La pomme", reprendre "Positif" et refaire "Barbarella". Il va publier, écrire sans arrêt à en mourir car c'est définitif.
00:51:04 – 00:51:25 (Séquence 27) : Générique de fin du Plans-fixes consacré à Rolf Kesselring, tourné à Romanel-sur-Morges le 22 février 1991.
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