Jean Zermatten (Au service de la protection de l'enfant)

  • français
  • 2013-01-09
  • Durée: 00:51:55

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Description

Né à Sion en 1948, il est le fils de l’écrivain Maurice Zermatten. Enfant aimé de sa famille, Jean Zermatten garde un profond attachement au Valais où il vit jusqu’à l’âge de 20 ans. Au terme de ses études à l’Université de Fribourg, il est greffier, puis juge ad hoc de la Chambre pénale des mineurs du canton de Fribourg. De 1980 à 2005, il met en place et préside le Tribunal des mineurs du Valais. Il prône une approche individualisée dans le traitement des infractions commises par des jeunes, ce qui constitue une démarche novatrice par rapport aux pratiques judiciaires existantes. En 1995, Jean Zermatten fonde à Sion/Bramois l’Institut International des Droits de l’Enfant dans le but de diffuser la Convention relative aux droits de l’enfant et de former des spécialistes dans ce domaine. En 2005, il est élu au Comité des droits de l’enfant de l’ONU dont il assume la présidence dès 2011. Impressionnant bilan d’une carrière vouée au sujet juridique fragile qu’est l’enfant et accomplie avec conviction et persévérance.

00:00:00 – 00:00:08 (Séquence 0) : Générique de début du Plans-Fixes consacré à Jean Zermatten, au service de la protection de l'enfant, et tourné à Drône-Savièse (VS), le 9 janvier 2013. L'interlocuteur est Patrick Ferla.
00:00:08 – 00:00:48 (Séquence 1) : Jean Zermatten est une personnalité valaisanne, suisse et internationale. Il a consacré sa vie au service de l'enfance, d'abord dans sa ville natale de Sion, où il a présidé pendant 25 ans le Tribunal des mineurs puis dès 2005 au Comité des droits de l'enfant au sein de l'ONU, comité qu'il préside depuis 2011. Adolescent, Jean Zermatten a hésité entre le journalisme et la diplomatie, par son engagement humaniste, il aura finalement conjugué l'un et l'autre.
00:00:48 – 00:00:52 (Séquence 2) : Générique de début du Plans-Fixes consacré à Jean Zermatten, au service de la protection de l'enfant, et tourné à Drône-Savièse (VS), le 9 janvier 2013. L'interlocuteur est Patrick Ferla.
00:00:53 – 00:02:25 (Séquence 3) : Jean Zermatten explique qu'il vit au village de Drône-Savièse depuis bientôt cinq ans. Il est attaché au Valais puisque sa famille en est originaire et qu'il y est né et y a vécu jusqu'à vingt ans de manière non continue, ce qui était inhabituel pour une époque où l'on sortait peu du Valais. Il a été 25 ans président du Tribunal des mineurs du Valais. Il a parcouru le canton au cours de sa carrière et connu toutes ses autorités. Il explique que maintenant qu'il quitte souvent le pays, c'est toujours un soulagement et une joie d'y rentrer.
00:02:26 – 00:03:19 (Séquence 4) : Jean Zermatten est complètement valaisan. Sa famille est valaisanne depuis très longtemps. Toutefois à cela subsiste une exception puisque sa mère fribourgeoise avait des origines hongroises et allemandes. Il espère que cet assemblage est réussi.
00:03:21 – 00:04:59 (Séquence 5) : Jean Zermatten se souvient qu'au temps de son enfance, juste au sortir de la guerre, le pays était beaucoup plus pauvre qu'aujourd'hui. Il a eu la chance de naître dans une famille à l'aise financièrement, ce qui lui a permis à lui et à ses frères et sœurs de recevoir une formation, ce qui n'était pas le cas pour la génération antérieure. Sa famille était nombreuse, composée de six enfants. Les opportunités pour sortir du canton étaient faibles. Ils vivaient l'année à Sion et l'été ils partaient dans des mayens où il a été en contact avec le Valais d'autrefois, notamment au travers de ses camarades du village qui allaient seulement six mois par année à l'école. Voués à la garde du bétail ceux-ci avaient peu de chance de trouver un travail.
00:05:01 – 00:06:34 (Séquence 6) : Jean Zermatten estime que le Valais a évolué de façon positive vers une ouverture, un brassage des populations. Il se souvient que lorsqu'il a commencé comme juge, il y avait très peu de migrants et peu de brassage de population avec les autres cantons. Le Valais restait un pays qui offrait peu d'opportunités de travail. Les gens vivaient entre eux. L'ouverture du tunnel du Lötschberg a transformé les modes de vie. Aujourd'hui les gens vont travailler sur l'Arc lémanique ou en Suisse allemande. Le tourisme a aussi contribué à la création d'emplois, faisant de ce canton un endroit où les conditions de vie sont bonnes, avec une dynamique qui n'existait pas à l'époque.
00:06:37 – 00:07:54 (Séquence 7) : Le père de Jean Zermatten, Maurice Zermatten, était écrivain, prix Schiller à deux reprises, prix de l'Académie française, auteur de romans et de pièces de théâtres. Jean Zermatten a passé sa vie à défendre l'enfant, en Valais comme juge puis pour l'ONU à travers le monde. Il a été un enfant très aimé par ses parents, avec une mère très présente et un père souvent absent en raison de ses multiples activités: écrivain, professeur, traducteur. Cet environnement favorable a beaucoup contribué à l'équilibre qu'il a trouvé dans sa vie personnelle et professionnelle. Il a eu une enfance et une adolescence sans problèmes.
00:07:58 – 00:08:43 (Séquence 8) : Jean Zermatten se souvient que son père, Maurice Zermatten, écrivait très tôt le matin. Son père passait deux mois de l'été à écrire dans un chalet au-dessus de Saint-Martin. Le matin, il sortait la table de son bureau pour écrire en plein air. Les enfants ne devaient pas crier trop fort pour ne pas déranger leur père pendant son travail.
00:08:47 – 00:10:05 (Séquence 9) : Jean Zermatten explique qu'il vient de relire "Les sèves d'enfance" de Maurice Zermatten, un livre qui retrace la vie dans les villages valaisans. Le magistrat apprécie cet ouvrage qu'il juge représentatif de l'œuvre de son père. Il a peu relu les romans de son père par manque de temps, préférant se concentrer sur les courts récits et les essais. Ces relectures lui ont permis de retrouver des moments de son enfance qu'il a appréciés puisque son père leur lisait ses contes.
00:10:10 – 00:11:58 (Séquence 10) : L'interlocuteur invite Jean Zermatten à parler de sa mère. Il se souvient d'une mère très attentionnée, qui a eu deux tâches dans sa vie: élever ses enfants et assister son mari comme secrétaire. Elle l'a assisté en tapant à la machine tous les livres qu'il a écrits. Un travail ardu, sans les moyens informatiques d'aujourd'hui et avec les contraintes du ménage et de l'éducation des enfants. Jean Zermatten explique que sa mère aimait beaucoup trop son mari pour être critique à l'égard de ses écrits. Elle avait une grande admiration pour l'homme et pour l'œuvre.
00:12:04 – 00:13:27 (Séquence 11) : Jean Zermatten se souvient qu'à l'époque son père était perçu comme un phénomène, car le Valais comptait peu d'écrivains, hormis ses amis Corinna Bille et Maurice Chappaz. La maison familiale était pleine de livres et de personnes. Après la guerre, tous les grands écrivains français sont venus chez son père. Son père organisait aussi à Sion des conférences sur la littérature française avec la présence de grands écrivains qui ne manquaient pas de venir dîner à leur table.
00:13:33 – 00:16:55 (Séquence 12) : En 1969, le père de Jean Zermatten est violemment critiqué pour avoir traduit "Défense civile", l'ouvrage controversé d'Albert Bachmann, alors chef des services secrets suisses. Le juge se souvient qu'ils ont vécu cet événement comme une injustice, puisque d'une part son père n'était pas l'auteur de cet ouvrage et d'autre part n'avait fait qu'adapter une mauvaise traduction fédérale. Ils n'ont donc pas porté une oreille trop attentive aux insultes et aux critiques. Cet épisode a provoqué une scission au sein de la Société des écrivains suisses que Maurice Zermatten présidait. Il explique que faire de son père un ennemi des libertés individuelles et un anti communiste était le contraire de ce qu'il a démontré tout au long de son œuvre, notamment en créant l'Université populaire en Valais. Jean Zermatten explique que le malentendu n'est pas encore dissipé puisqu'à la mort de son père, on a rappelé cet épisode.
00:17:02 – 00:18:24 (Séquence 13) : Alors que son père souhaite qu'il fasse des études de lettres, Jean Zermatten choisit le droit, un peu par provocation. Ayant vu son père enseigner pendant 35 ans et les frustrations qu'a provoquées en lui ce métier qui l'empêchait d'écrire plus, il n'imagine pas se lancer dans cette profession.
00:18:31 – 00:19:19 (Séquence 14) : Jean Zermatten étudie le droit à Fribourg, puis les lettres. Il explique avoir fait le droit par défaut. Après avoir obtenu sa licence en droit, n'ayant pas vraiment pris goût à la chose, il décide de commencer des études de lettres. Il a suivi après coup le conseil de son père.
00:19:26 – 00:20:33 (Séquence 15) : Jean Zermatten explique que Fribourg a été une étape déterminante dans son parcours, puisque c'était la première fois qu'il sortait du Valais pour mener une vie indépendante en même temps qu'il découvrait une autre ville. Jean Zermatten estimait au moment de reprendre des études de lettres qu'il devait aller au bout de son indépendance, il refuse alors l'aide financière de son père et cherche un travail dans lequel il puisse mettre à profit sa licence en droit. Il arrive au Tribunal des mineurs de Fribourg qui cherchait un greffier.
00:20:40 – 00:21:24 (Séquence 16) : Jean Zermatten se souvient que le juge avec qui il a commencé à travailler lui a tout de suite fait confiance et l'a rapidement laissé travailler comme il le voulait. Le juge explique alors à Jean Zermatten qu'il est fait pour ce travail et lui propose de rester. Il reste alors pour ne plus en ressortir.
00:21:31 – 00:23:24 (Séquence 17) : En 1980, à l'âge de 32 ans, Jean Zermatten devient président du Tribunal des mineurs du Valais. Jean Zermatten explique que c'était un événement institutionnel puisqu'avant lui il n'existait pas de Tribunal des mineurs en Valais. Auparavant les juges ordinaires traitaient sans distinction des affaires mettant en cause des mineurs et des adultes. A partir des années 70-80, une grande modification intervient dans la délinquance des mineurs avec l'apparition de la drogue et la modification de la composition familiale, ce qui conduit beaucoup plus de jeunes devant les instances judiciaires. Les juges décident alors de créer un Tribunal des mineurs donnant ainsi la chance à Jean Zermatten de le présider. Le cadre législatif encore souple et flexible lui offre une grande latitude pour agir.
00:23:32 – 00:25:09 (Séquence 18) : Jean Zermatten a toujours trouvé son métier passionnant, il est reconnaissant d'avoir eu la chance de l'exercer pendant 25 ans. Ce poste était un endroit stratégique pour la politique générale de l'enfance en Valais. Il explique être resté longtemps à ce poste afin d'avoir le temps nécessaire pour faire connaître et implanter ce tribunal. Il a organisé une collaboration avec tous les services. Il a obtenu une certaine reconnaissance pour le rôle qu'a tenu ce Tribunal pendant un quart de siècle.
00:25:18 – 00:26:47 (Séquence 19) : Jean Zermatten explique que sa philosophie a toujours consisté à dire que la première infraction ne devait pas conduire à des sanctions trop sévères, afin d'octroyer une deuxième chance. Cette philosophie était totalement nouvelle pour une époque où on appliquait des sanctions sévères aux mineurs pour des cas peu graves comme des infractions à la propriété qui ne devraient par requérir, selon le juge, un arsenal trop lourd. Il se souvient avoir beaucoup plaidé dans des commissions pour des modes alternatifs de résolution de ces petits conflits.
00:26:57 – 00:27:54 (Séquence 20) : Jean Zermatten explique qu'il a été globalement suivi dans ses propositions de modifications, mais qu'on l'a parfois traité de naïf, d'angélique et de bienveillant. Il se sent assez fier de ces qualificatifs. Il explique même être allé assez souvent au-delà de la deuxième ou la troisième chance. Il estime qu'en chaque enfant qui commet des délits, il faut voir la richesse et les potentialités de la personne. Intervenir trop lourdement peut hypothéquer leur avenir et un pays ne peut pas se priver de ces enfants, qui en plus d'être turbulents, ont parfois un peu de génie créatif.
00:28:04 – 00:30:13 (Séquence 21) : Jean Zermatten explique que sur les milliers d'enfants qu'il a vus passer, il a gardé en mémoire certains noms, certaines histoires personnelles. La plupart des enfants, dans les cas les plus tragiques, ont connu une histoire personnelle très lourde. Jean Zermatten explique qu'il a pratiqué un métier qui ne laisse pas indifférent et qui exige un apprentissage long. Avec le temps il a eu l'occasion d'améliorer ses méthodes d'intervention. Le juge estime que c'est un métier où il ne faut pas se laisser trop ébranler, il faut avoir un bon équilibre entre un blindage strict des émotions et leur libre expression.
00:30:23 – 00:31:01 (Séquence 22) : Jean Zermatten explique qu'il a compris beaucoup d'adolescents, mais pas l'adolescence de manière définitive. Chaque adolescent a une histoire particulière et on ne peut pas tirer des leçons qui sont valables pour toutes les situations. Chaque situation requiert une compréhension et une solution individuelles.
00:31:12 – 00:33:07 (Séquence 23) : Jean Zermatten fonde à Bramois en 1995, pendant sa présidence du Tribunal des mineurs, l'Institut international des droits de l'enfant. Il crée cet institut en raison de son activité de juge. Il se souvient que la Convention pour les droits de l'enfant est arrivée tout d'un coup dans leur milieu professionnel et n'a pas été accueillie de manière chaleureuse parce qu'elle venait dicter comment les droits de l'enfant devaient être appliqués. En examinant de plus près la Convention, il réalise qu'elle est porteuse de nombreux espoirs et permettrait de changer le regard porté sur l'enfant. Il se demande alors ce qui peut en être fait puisqu'en 1995 la Suisse ne l'avait pas encore ratifiée. Il décide de créer un institut pour diffuser la Convention et dans un deuxième temps encourager la formation des professionnels.
00:33:18 – 00:34:27 (Séquence 24) : Jean Zermatten explique que la Convention établit d'abord des droits socio-économiques et culturels, mais aussi un volet de protection contre les exploitations économiques, sexuelles etc. Il y a un troisième chapitre qui est plus important et qui concerne la participation de l'enfant, invitant à reconnaître que l'enfant a le droit d'être entendu dans les causes qui le concernent et pour lesquelles on doit lui reconnaître des droits. C'est précisément cette dimension nouvelle qui l'a attiré et amené à créer cet Institut.
00:34:39 – 00:36:23 (Séquence 25) : Jean Zermatten est élu en 2005 à l'ONU au Comité des droits de l'enfant et en 2011 en prend la présidence. Il se souvient que lorsqu'on lui a proposé de siéger au Comité, il ne s'est pas vraiment rendu compte de la portée de cette tâche. Il l'a surtout vécue comme la suite logique de ce qu'il avait déjà fait. C'est finalement plus à travers le regard des autres qu'il a réalisé l'importance de cette position qui permet de travailler avec les Etats. La qualification élevée de ce poste se mesure également au regard des 193 pays qui ont ratifié la Convention et qui lui donnent une portée universelle.
00:36:36 – 00:38:36 (Séquence 26) : Jean Zermatten explique que le travail du Comité des droits de l'enfant consiste à contrôler si les Etats appliquent cette Convention et rendre des comptes au Comité de l'ONU. Jean Zermatten souligne qu'en 25 ans d'énormes progrès ont été fait dans l'application de la Convention et qu'aucun Etat n'est resté les bras croisés. La grande difficulté réside dans le fait que bien qu'on ait fait beaucoup de papiers, de lois, de règlements, il manque encore la phase concrète. Le juge explique qu'il est maintenant nécessaire de mettre en œuvre les lois qui ont été créées en formant le personnel juridique et en constituant des budgets. Il faut également diffuser la Convention de manière plus globale ce qui veut dire l'appliquer jusque dans les territoires les plus éloignés.
00:38:49 – 00:41:10 (Séquence 27) : Jean Zermatten explique qu'un des problèmes consécutifs à l'application de la Convention, c'est la violation complète du droit inhérent à la vie dans les cas de malnutrition et de mortalité infantile. La Convention donne une visibilité aux cas de violence et d'exploitation des enfants, dont on ne parlait pas autrefois. On peut être découragé devant les limites de l'application de ce droit, mais le juge reste optimiste puisque beaucoup de progrès ont été réalisés grâce à la Convention. Ce qui reste difficile pour le Comité ce sont les domaines où les progrès à faire sont importants: la pauvreté, la violence domestique.
00:41:23 – 00:43:20 (Séquence 28) : Jean Zermatten explique qu'il lui arrive de s'indigner. Il y a peu de temps il s'est trouvé dans une réunion feutrée à Berne où l'on expliquait que tout avait été fait pour les droits de l'enfant et que tout allait bien, il s'est élevé contre ce constat. Le juge souligne qu'il faut rester modeste quant à la possibilité de faire changer les choses rapidement. Jean Zermatten a douté parfois dans le cadre de ses fonctions de pouvoir changer les choses avec certains partenaires. Mais il a vu beaucoup de situations aussi où les choses ont pu être transformées avec peu de moyens. En changeant parfois une phrase dans un texte de loi, on peut améliorer le sort de milliers d'enfants.
00:43:33 – 00:45:44 (Séquence 29) : Jean Zermatten explique qu'il a dû mener très peu d'enquêtes de terrain et que le Comité travaille essentiellement sur les rapports des Etats ainsi que sur les rapports parallèles réalisés par les ONG. Les sources personnelles jouent également un rôle important. Par ailleurs, Jean Zermatten possède un large réseau d'informateurs dans le monde. Il explique qu'Internet est également un outil précieux pour obtenir des renseignements et dresser un portrait fidèle d'une situation. La phase la plus intéressante est celle du suivi, où le Comité se rend dans les pays pour favoriser la mise en œuvre de ses recommandations en vue de changer concrètement les choses. Jean Zermatten se déplace beaucoup sur le terrain, voyage énormément. C'est dans le suivi sur le terrain que la marge de progression est la plus grande pour l'application concrète des droits de l'enfant.
00:45:57 – 00:48:33 (Séquence 30) : Jean Zermatten explique qu'il y a encore beaucoup d'hypocrisies car les gouvernements s'engagent dans de belles déclarations par peur d'être mal vus, sans que cela débouche sur des changements concrets. Le but du Comité est de mettre un miroir en face des gouvernants afin de leur montrer les changements à réaliser. Dans ce cas la Suisse est un élève moyen, il reste énormément de choses à faire notamment pour la pauvreté: 260000 enfants vivent en dessous du seuil de pauvreté dans l'un des pays les plus riches du monde. Jean Zermatten attend des mesures structurelles concrètes pour lutter contre ce fléau. L'autre problème réside dans les lois sur l'asile votées en 2006 qui ne respectent pas la Convention. Il attend des réformes, en particulier venant d'un pays qui se dit ami des droits de l'homme. Sa critique porte sur le fait que l'enfant comme sujet de droit n'apparaît pas directement dans la politique suisse.
00:48:47 – 00:50:01 (Séquence 31) : Jean Zermatten milite pour la création en Suisse d'un département consacré aux enfants qui examinerait leurs besoins dans leur environnement le plus proche. Le juge sait que l'on va le traiter une fois de plus d'utopiste. Avec une vraie politique de l'enfant on pourrait faire progresser les choses en Suisse.
00:50:15 – 00:51:06 (Séquence 32) : Jean Zermatten a hésité adolescent entre devenir journaliste ou diplomate. Il a toujours été un peu journaliste par les nombreux articles qu'il a écrits. Diplomate, il l'est devenu un peu par les hasards du développement de sa carrière au service de la protection des enfants.
00:51:21 – 00:51:40 (Séquence 33) : Générique de fin du Plans-Fixes consacré à Jean Zermatten, au service de la protection de l'enfant, et tourné à Drône-Savièse (VS), le 9 janvier 2013.
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