Anne Cuneo (Journaliste, cinéaste et écrivain)

  • français
  • 2013-03-04
  • Durée: 00:51:19

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Description

Après une enfance heureuse en Italie, Anne Cuneo se retrouve à la mort de son père propulsée dans un orphelinat de bonnes sœurs à Lausanne dans des conditions particulièrement dures. Elle se passionne pour la lecture, fait des études de lettres et commence à écrire. Sa vie prend un tour particulier lorsqu’elle traverse la Sarine et s’installe à Zurich. Véritable passeuse d’Outre-Sarine, beaucoup de Romands la connaissent par le Téléjournal et par la presse. Elle est l’auteur de livres autobiographiques, de quinze romans dont Station Victoria, Le Trajet d’une rivière, La Tempête des heures, de plusieurs films documentaires. Elle signe des pièces radiophoniques, apprend la mise en scène avec Benno Besson et monte des spectacles. Anne Cuneo déploie son talent dans plusieurs domaines d’expression artistique. Ce film lève le voile sur sa façon d’appréhender le monde au travers de ses œuvres.

00:00:00 – 00:00:08 (Séquence 0) : Générique de début du Plans-Fixes consacré à Anne Cuneo, Ecrivain, journaliste et cinéaste, et tourné à Genève, le 4 mars 2013. L'interlocuteur est Jacques Poget.
00:00:08 – 00:00:56 (Séquence 1) : La vie d'Anne Cuneo n'est pas ordinaire. Après une enfance heureuse en Italie, elle est placée dans un orphelinat de bonnes sœurs à Lausanne dans des conditions difficiles. Elle réussit à étudier. Après un déménagement à Zürich, elle devient une émissaire d'outre-Sarine bien connue des Romands par le téléjournal et la presse. Elle est l'auteur de romans, de films documentaires, de pièces radiophoniques et d'une mise en scène.
00:00:56 – 00:01:03 (Séquence 2) : Générique de début du Plans-Fixes consacré à Anne Cuneo, Ecrivain, journaliste et cinéaste, et tourné à Genève, le 4 mars 2013. L'interlocuteur est Jacques Poget.
00:01:04 – 00:02:10 (Séquence 3) : Anne Cuneo vit une enfance heureuse en Italie. A l'âge de neuf ans la guerre éclate et le village où elle vit se trouve pris au milieu d'une bataille entre partisans et Allemands. Au cours de cette bataille, le dernier jour la guerre, son père est tué. La vie de la famille bascule, sa mère est sans profession. Le milieu dont est issu son père est bourgeois, sa mère ne peut donc montrer qu'elle travaille dans des professions subalternes. Elle quitte donc l'Italie pour la Suisse où elle travaille comme femme de chambre et serveuse.
00:02:11 – 00:04:51 (Séquence 4) : Après le départ de sa mère en Suisse, Anne Cuneo reste en Italie quelques mois. Elle est dans un internat dans lequel la vie rigide contraste avec sa vie à la campagne où elle rôdait dans les champs. A l'internat il est interdit de lire; elle se souvient qu'elle a été marquée par cela. Elle fait des histoires à la direction afin qu'on la laisse sortir. Sa mère finit par la prendre en Suisse. Alors qu'elle pense avoir gagné sa liberté, sa mère la met à la crèche italienne à Lausanne tenue par des bonnes sœurs, où la vie était encore plus dure qu'à l'internat. La crèche est une petite institution où elle est beaucoup plus observée. Les règles religieuses sont strictes, les sœurs visent l'éradication du diable. Anne Cuneo se souvient qu'avec ses cheveux roux on l'appelait suppôt du diable. Avec son arrivée à l'internat à Lausanne, Anne Cuneo passe d'une enfance heureuse à un enfer. Elle pense même au suicide.
00:04:52 – 00:07:23 (Séquence 5) : Anne Cuneo se souvient qu'ils devaient aller à l'école en dehors parce que l'internat était trop petit pour avoir des classes. Elle suit les cours dans une classe d'élèves de son âge, mais la différence avec le système italien fait qu'elle est plus en avance. Elle s'y ennuie à mourir. On l'envoie une classe plus haut. Elle est placée finalement en huitième année après avoir entamé le cursus en sixième et rencontre une figure salvatrice, Sœur Saint Denis. Celle-ci, ayant remarqué sa dépression, prend Anne Cuneo à part lors d'une récréation et lui dit: "Ma fille, c'est pas la grandeur qui compte, c'est la forceur." Avec cette personne qu'elle respecte à ses côtés, Anne Cuneo a pu laisser libre cours à ses envies. La sœur lui donne des livres à lire et lui compose un programme spécial.
00:07:25 – 00:08:37 (Séquence 6) : Anne Cuneo reçoit de son institutrice "Les Trois mousquetaires" afin qu'elle apprenne le français. La sœur la destine d'abord à un apprentissage de vendeuse, mais voyant son amour de la littérature, elle facilite son entrée à l'Ecole de commerce. Anne Cuneo tombe dans une classe avec un prof qui trouvait que les filles n'ont pas leur place dans une école secondaire. Malgré cela, il lui fait apprendre le français avec rigueur.
00:08:40 – 00:10:34 (Séquence 7) : L'interlocuteur demande à Anne Cuneo comment elle a appris l'anglais. Elle explique qu'elle aimait aller au cinéma, activité interdite. Elle ne vivait que de subterfuges pour faire les choses qu'elle voulait. Elle s'arrange pour aller voir le film "Chantons sous la pluie" qui passe au cinéma Capitole. Après le film, elle prend la décision de sa vie: aller en Amérique, devenir danseuse, épouser Gene Kelly. Cela ne se réalise pas mais avec l'aide de sœur Saint Denis, elle est envoyée dans une école en Angleterre. Comme sa professeur n'a pas le pouvoir de la faire partir, elle ment à tout le monde afin de s'y rendre. Elle part en Angleterre et y reste un an et demi. Elle se souvient qu'elle apprend si bien l'anglais qu'elle en oublie presque le français à son retour.
00:10:38 – 00:12:09 (Séquence 8) : A son retour d'Angleterre, Anne Cuneo fait l'Ecole de commerce niveau gymnase, tout en travaillant à côté puisque sa mère ne veut pas la financer. Elle finit l' l'Ecole de commerce puis la Police des étrangers l'expulse. Au lieu de partir, elle se marie avec un Suisse qu'elle n'est pas tout à fait sûr d'aimer. Elle explique que se marier avec un Suisse est un rêve dans la mythologie des émigrés. Le mariage ne tient pas. Le couple conclut un pacte, elle travaille afin que son mari puisse finir ses études et ensuite lui se charge de payer une partie de ses études à elle.
00:12:13 – 00:13:41 (Séquence 9) : Après ses études, Anne Cuneo souhaite apprendre l'allemand et sur conseil de son nouveau compagnon déménage à Zurich. Par rapport aux difficultés éprouvées dans sa vie auparavant, l'installation à Zurich est un moment extraordinaire. Elle peut travailler, rembourser ses dettes et vivre avec un homme qu'elle aime. C'est dans ce nouvel espace de tranquillité que renaît l'envie d'écrire. Elle écrit des poèmes, alors que jusque-là elle avait pensé qu'elle ne pourrait jamais écrire en français.
00:13:45 – 00:16:05 (Séquence 10) : Anne Cuneo écrit son premier roman lors d'un séjour en Finlande. La littérature française vit alors la révolution du Nouveau roman, un mouvement littéraire qui ne raconte pas d'histoires. Anne Cuneo s'inscrit elle dans la tradition italienne où l'on raconte des histoires justement. Elle écrit un texte qui cherche à réconcilier les deux traditions, le roman sera refusé partout. Elle se trouve face à l'alternative soit de ne plus écrire soit de continuer par d'autres moyens. La deuxième solution vient à elle par la rencontre d'un ami qui l'introduit au surréalisme. Elle se rend à Paris et rencontre André Breton autour d'une table de café. Elle commence à lire intensivement les surréalistes et après sa lecture de "Nadja", elle se dit qu'elle pourrait aussi essayer d'écrire quelque chose comme ça. Son roman "Gravé au diamant" sera finalement très différent.
00:16:10 – 00:19:01 (Séquence 11) : Anne Cuneo sort son premier livre aux éditions de l'Aire. Le livre connaît un franc succès. Elle se souvient même que la Radio romande trouvant qu'elle mérite un prix, en invente un pour l'occasion. On l'encourage à écrire un deuxième livre. Entre-temps, elle subit une grossesse difficile au cours de laquelle elle perd son enfant. Elle essaie alors de surmonter ce traumatisme en le racontant de manière réaliste. Les éditions de l'Aire, en majorité des hommes, se montrent peu enthousiastes devant le sujet. Avec un tel sujet, Anne Cuneo se montre en avance sur son temps. Lorsqu'elle présente à son éditeur le livre "Poussières du réveil", histoire dans laquelle une femme trompe son mari et le dit, le sujet n'est pas accepté par eux. Pendant cette période elle adopte sa fille Eva, dont Nicolas Bouvier devient le parrain. Lorsque le roman est refusé, Nicolas Bouvier le lit et un mois plus tard, elle reçoit un téléphone de Bertil Galland qui lui propose, enthousiaste, de le publier. Elle reste alors pendant de nombreuses années chez Bertil Galland.
00:19:06 – 00:20:09 (Séquence 12) : Anne Cuneo publie de nombreux livres chez Bertil Galland. Elle tente de publier à la fois ses livres inspirés par le surréalisme, comparables à de l'autofiction, et ses premiers livres documentaires. Elle explique avoir écrit son livre "Les portes du jour. Portrait de l'auteur en femme ordinaire" pour sa fille adoptive. Après avoir contracté un cancer du sein elle veut trouver le temps de montrer à sa fille adoptive qu'elle ne l'abandonne pas, même si elle meurt.
00:20:15 – 00:21:27 (Séquence 13) : Anne Cuneo explique qu'elle a réalisé plus tard qu'elle détenait le plus grand nombre souvenirs existants de son père. Elle a pu ainsi absorber tout ce que son père lui disait, parce que c'était le seul à la traiter comme une personne, alors que sa mère traitait ses enfants comme des petits chiens ne comprenant rien. Elle a ainsi voulu écrire son livre "Les portes du jour. Portrait de l'auteur en femme ordinaire" afin que sa fille adoptive se souvienne d'elle comme elle s'est souvenue de son père.
00:21:33 – 00:24:59 (Séquence 14) : Anne Cuneo considère après la parution de son roman autobiographique qu'elle n'a plus rien à dire sur elle. Elle se rend par la suite à Cuba avec son syndicat, elle y rencontre une copine d'école de Lausanne qui l'héberge. Le voyage étant assez cher, elle réussit à intéresser quelques personnes de la presse afin de faire un reportage sur les 30 ans de la révolution cubaine. Elle réalise alors un reportage sur la vie quotidienne à Cuba pour la radio et la NZZ. A son retour elle décide d'utiliser les nombreux matériels récoltés pour faire un reportage à la radio qui sera diffusé avec réticence, la NZZ ne publiera pas ces reportages, les estimant trop favorables à Cuba. Elle retourne ensuite à Santiago de Cuba où elle tombe sur des musiciens qu'elle avait rencontrés précédemment et qui lui demandent de leur lire son texte pendant qu'eux jouent de la musique. De cela résulte son roman "Hotel Venus" qu'elle considère comme son meilleur texte. Après ce texte, elle n'a plus retrouvé ce sentiment de pureté de l'écriture.
00:25:05 – 00:28:02 (Séquence 15) : Anne Cuneo ne remporte pas de succès avec son roman "Hotel Venus" qui raconte l'atmosphère à Cuba, en raison du blocus imposé autour de Cuba. Elle explique qu'elle a toujours été critiquée de tous les côtés. Elle se considère comme une femme de gauche, pacifiste, mais n'a jamais été communiste. Elle fait un discours sur la Place fédérale ce qui lui vaut d'être mise sur liste noire et de se retrouver au chômage. Elle est engagée par la suite dans une agence de publicité à Zurich pour des spots publicitaires. Cette expérience constitue son premier contact avec les aspects techniques du cinéma. A ce moment-là elle avait réalisé un film avec Lucienne Lanaz pour lequel elle avait mis à contribution ses compétences d'écriture alors que sa collègue avait assuré la réalisation technique. Elle finit de fil en aiguille par réaliser quelques spots publicitaires. Puis Gaston Nicole, rédacteur en chef du téléjournal, indifférent aux listes noires, lui propose un job à mi-temps.
00:28:09 – 00:30:25 (Séquence 16) : Anne Cuneo poursuit son travail d'écriture en parallèle de son poste à mi-temps au téléjournal. Elle écrit des pièces radiophoniques, dont une sur l'écrivain Francis Tregian. Suite à ses recherches elle se retrouve avec un matériel qui excède le format d'une pièce radiophonique, ce qui lui permet d'écrire un livre qui sera le "Trajet d'une rivière". Elle rencontre à cette période Bernard Campiche qui travaille alors pour Bertil Galland et qui insiste pour qu'elle écrive un roman. Bernard Campiche l'encourage, ce qui donnera naissance à "Station Victoria" son premier roman. Pendant tout ce temps elle continue ses recherches en vue de l'écriture de "Trajet d'une rivière" qui lui prendra plusieurs années. Anne Cuneo explique que son livre "Station Victoria" contient quelques éléments autobiographiques mais est avant tout un roman.
00:30:32 – 00:32:53 (Séquence 17) : Lorsqu'Anne Cuneo entre aux éditions Bernard Campiche, celui-ci a déjà publié plusieurs romans. "Trajet d'une rivière", sorti il y a 15 ans, est le plus grand succès commercial de l'éditeur, il se vend aujourd'hui toujours bien. Anne Cuneo explique que pour écrire ses romans, elle essaie de reconstituer le passé, avec un intérêt particulier pour la vie quotidienne. Ces éléments sont particulièrement difficiles à reconstituer et exigent un long travail. Elle récolte les sources existantes autour desquelles elle bâtit ses histoires. Même au XXème siècle, certaines sources concernant la vie quotidienne sont perdues. Elle cherche à retrouver ces éléments afin que ses personnages de roman puissent donner l'impression d'être aussi réels que possible.
00:33:01 – 00:34:42 (Séquence 18) : Anne Cuneo explique que Antoine Augereau, le héros de son roman "Le Maître de Garamond" est un personnage réel, l'inventeur de l'alphabet Garamond, alors que Garamond désigne le nom de son apprenti. L'écrivain explique que l'on sait peu de choses sur ces deux personnages. Elle a utilisé pourtant tous les éléments connus sur ces personnages et a raconté autour une histoire imaginée qui respecte les éléments de vie quotidienne propre à cette époque. Le but de cette méthode est de rendre le personnage réel et de favoriser son assimilation par le lecteur. Par exemple, avec le roman "Zaïda", Anne Cuneo veut au départ écrire une romance à l'anglo-saxonne et finit par écrire un roman historique. Elle choisit un personnage de femme médecin et s'aperçoit qu'il y a beaucoup de choses à dire sur le statut d'une femme médecin en 1880, elle fait donc de nombreuses recherches pour écrire le roman.
00:34:50 – 00:37:15 (Séquence 19) : Anne Cuneo applique sa méthode historique pour tous ses romans, y compris quand ceux-ci se réfèrent à une époque récente, comme dans son roman "La Tempête des heures" qui se déroule en Suisse. Le roman reconstitue la vie d'un théâtre à Zurich en 1940, théâtre dans lequel elle a travaillé et dont elle connaît les protagonistes. Elle utilise également cette méthode dans ses romans policiers. Afin de construire son personnage de détective de son roman "L'Âme de bronze", elle s'est informée sur le métier de détective privé. L'idée de son personnage est venue de sa rencontre avec un comptable qui comparaît son métier à celui de détective.
00:37:24 – 00:38:41 (Séquence 20) : L'interlocuteur explique qu'on retrouve dans les romans policiers d'Anne Cuneo des aspects de son métier de journaliste. L'écrivain souligne que dans son métier de journaliste d'actualité elle rapporte des faits sans donner son avis, ce qui crée une sorte de frustration. La création de son personnage de polar a ainsi constitué une sorte d'exutoire en se faisant le porte-parole de la frustration de son créateur.
00:38:50 – 00:40:10 (Séquence 21) : Anne Cuneo a joué un rôle de passeur outre-Sarine en écrivant des articles dans les journaux romands sur la Suisse alémanique. Elle raconte que lorsqu'elle a épousé un Suisse allemand et qu'elle s'est établie à Zurich, les Vaudois venaient la consoler. Elle se réjouissait au contraire de son choix de pouvoir s'installer au café Odeon où elle pouvait observer Frisch et Dürrenmatt en train de se bagarrer. Elle prend conscience du conflit culturel entre les deux régions et des préjugés et malentendus qui en découlent. Ce qui la choque, c'est l'asymétrie entre la détestation des Alémaniques par les Romands et l'adoration des Romands par les Alémaniques.
00:40:20 – 00:41:26 (Séquence 22) : Anne Cuneo essaie à l'aide d'une perspective historique de lutter contre les préjugés existant entre les deux parties de la Suisse en montrant les facettes intéressantes de la Suisse alémanique aux Romands. Elle le fait d'abord pour la télévision avec des courts reportages sur la Suisse allemande qui rencontrent un grand succès. Par la suite la politique éditoriale de la télévision change et elle poursuit sa série de reportages pour des journaux comme l'Illustré ou 24Heures. Elle se souvient que son plus grand bonheur était de rencontrer dans le train des personnes qui partaient faire un tour en Suisse allemande sur la trace des endroits décrits dans ces articles.
00:41:36 – 00:42:19 (Séquence 23) : L'interlocuteur évoque les nombreuses activités théâtrales d'Anne Cuneo. Elle explique qu'elle a toujours eu le rêve de faire de la mise en scène. Lorsqu'elle monte ses premières pièces radiophoniques, elle reçoit des demandes pour les adapter à la scène.
00:42:30 – 00:45:36 (Séquence 24) : Anne Cuneo se retrouve à remplacer un metteur en scène d'une troupe de théâtre pour qui elle avait écrit une pièce. Elle se sent dépourvue d'outils pour le faire. Par l'intermédiaire de son frère qui travaille à la Comédie de Genève elle va voir Benno Besson pour lui demander de l'assister, il refuse d'abord, puis elle lui propose de lui écrire sa biographie, il accepte finalement. Elle le suit pendant plusieurs années dans ses mises en scène d'Hamlet. Elle écrit cette biographie à partir de son expérience et apprend dans le même temps le métier. Après son travail à la radio, elle se met à écrire des pièces de théâtre et reçoit régulièrement des demandes de mise en scène. Suite à un succès lors d'un Festival, un directeur de théâtre allemand lui demande de venir travailler chez lui. Elle se rend à Munich et à Cologne mais ne gagnant pas grand-chose et étant sans travail en Suisse, elle accepte une proposition du téléjournal. Son activité théâtrale prend une grande importance, puisqu'elle écrit trois pièces pour un groupe de la Vallée de Joux, ce qui donnera par la suite un film. Anne Cuneo considère que toutes ses différentes activités ont pour point commun son désir de raconter des histoires. L'écrivain considère que les histoires résistent aux genres littéraires et aux médiums employés.
00:45:48 – 00:46:22 (Séquence 25) : Anne Cuneo explique qu'il n'y a pas de frontières entre ses différentes activités. Lorsqu'elle écrit un livre, elle est souvent en train d'écrire un film en même temps et inversement. Elle a toujours procédé ainsi.
00:46:34 – 00:47:17 (Séquence 26) : L'interlocuteur explique qu'Anne Cuneo découvre souvent ses personnages de roman par coïncidence. L'écrivain explique qu'elle est incapable d'expliquer ces coïncidences.
00:47:30 – 00:49:47 (Séquence 27) : Anne Cuneo explique que si elle avait 25 ans aujourd'hui, elle serait ingénieur en informatique. Elle a toujours été douée pour les maths, mais sous prétexte que les filles ne font pas de maths, elle n'a pas pu poursuivre cette discipline. Elle se souvient même d'avoir tenté l'examen d'entrée à l'école Polytechnique. Elle finit par se convaincre qu'elle s'est trompée, mais le jour où les ordinateurs arrivent sur le marché, elle a tout de suite de la facilité dans l'usage. Elle pense qu'il s'agit de gènes familiales, son père était un mathématicien talentueux et son petit-neveu vient de faire des notes élevées à l'école Polytechnique en physique. Elle se souvient qu'alors qu'on l'encourageait toujours en tant que petite fille à bien s'habiller on décourageait ses aptitudes en math. Son seul regret c'est de ne pas être née à temps pour en faire son métier. Elle ne sait pas, si elle était devenue ingénieur informatique, si cela aurait nourri sa vie comme l'écriture l'a fait.
00:50:00 – 00:50:33 (Séquence 28) : Anne Cuneo se considère comme très peu spirituelle. Elle explique que Dieu est très important pour beaucoup de gens et se trouve de fait dans beaucoup de ses romans. Les personnages du passé qu'elle met en scène ont tous pour référence première Dieu.
00:50:46 – 00:51:06 (Séquence 29) : Générique de fin du Plans-Fixes consacré à Anne Cuneo, Ecrivain, journaliste et cinéaste, et tourné à Genève le 4 mars 2013.
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