Parc national, Spöl et Inn (0842-2)
- français
- 1958-11-07
- Durée: 00:03:25
Description
Communiqué :
Un reportage spécial sur les différents aspects du problème posé par le projet d’usines hydroélectrique sur le Spöl et sur l’Inn. La beauté (déjà hivernale) des hautes vallées du parc et des clairs villages engadinois.
Commentaire :
Les vallées solitaires et les sommets sauvages du Parc National en Engadine ont déjà revêtu leur parure d’hiver. / Heureux de ne pas être encore figés par les glaces, les torrents déferlent rageurs, et libres, comme le Spöl qui vient d’Italie, et que l’on voudrait, hélas emprisonner dans un barrage, il est vrai en dehors du parc national. Un dommage inadmissible envers une nature inviolée. Ainsi s’expriment les détracteurs du projet. / L’intégrité du Parc national n’est plus absolue depuis sa création, objectent les partisans du barrage. La preuve ? La magnifique route qui conduit à travers le parc ! / D’ailleurs, il y a d’autres cours d’eau, comme le Fuorn, dont les eaux tumultueuses continueront à alimenter le Spöl. / Mais, comment se présente le problème dans la vallée de l’Inn, où l’Engadine apparaît dans toute sa beauté. / Ici, le paysage se marie avec l’architecture. Par exemple, le château de Wildenberg à Zernez, restauré de façon remarquable, aujourd’hui : maison communale. / Toute la richesse, toute la noblesse du passé sont vivantes dans ses murs vénérables. / Les habitations engadinoises aux grandes fresques ornementales n’ont pas dans le monde entier leurs pareilles. Les petits villages avaient été construits en fonction du bien-être et de la beauté. / Mais les temps ont changé. Le bien-être a disparu. / De belles maisons se lézardent, sont abandonnées par leurs occupants et même tombent en ruine. / En Engadine, la campagne est proche de la misère. Celui qui tient à sa terre doit travailler durement. En cet hiver précoce, c’est sous la neige que le paysan récolte ses pommes de terre. / Que des femmes lavent la laine brute de leurs moutons dans la fontaine publique est encore chose courante. / Mais, ce qui est le plus pénible pour elles, c’est le fait de devoir transporter l’eau à la maison, car les canalisations font défaut, comme d’ailleurs beaucoup d’autres commodités. / Les conseils de commune doivent étudier toutes les nouvelles possibilités d’amélioration de la vie de leurs administrés. Ils se sont prononcés notamment en faveur de la captation des eaux du Spöl et de l’Inn, susceptible d’augmenter considérablement le potentiel électrique de la région. / Mais le danger ne réside-t-il pas comme dans d’autres vallées dans le fait que l’Inn ne traînerait plus que quelques eaux marécageuses ? / Le projet prévoit que plus de 20 torrents continueront à alimenter cet affluent du Danube. Respect des sites admirables et avantages économiques, voilà ce que promettent les partisans du barrage. L’Inn, affirment-ils, est une source de vie, un sang frais qui doit couler dans les veines de la région ce qui conservera à l’Engadine sa suprême beauté. /
Communiqué_0842.pdf
Un reportage spécial sur les différents aspects du problème posé par le projet d’usines hydroélectrique sur le Spöl et sur l’Inn. La beauté (déjà hivernale) des hautes vallées du parc et des clairs villages engadinois.
Commentaire :
Les vallées solitaires et les sommets sauvages du Parc National en Engadine ont déjà revêtu leur parure d’hiver. / Heureux de ne pas être encore figés par les glaces, les torrents déferlent rageurs, et libres, comme le Spöl qui vient d’Italie, et que l’on voudrait, hélas emprisonner dans un barrage, il est vrai en dehors du parc national. Un dommage inadmissible envers une nature inviolée. Ainsi s’expriment les détracteurs du projet. / L’intégrité du Parc national n’est plus absolue depuis sa création, objectent les partisans du barrage. La preuve ? La magnifique route qui conduit à travers le parc ! / D’ailleurs, il y a d’autres cours d’eau, comme le Fuorn, dont les eaux tumultueuses continueront à alimenter le Spöl. / Mais, comment se présente le problème dans la vallée de l’Inn, où l’Engadine apparaît dans toute sa beauté. / Ici, le paysage se marie avec l’architecture. Par exemple, le château de Wildenberg à Zernez, restauré de façon remarquable, aujourd’hui : maison communale. / Toute la richesse, toute la noblesse du passé sont vivantes dans ses murs vénérables. / Les habitations engadinoises aux grandes fresques ornementales n’ont pas dans le monde entier leurs pareilles. Les petits villages avaient été construits en fonction du bien-être et de la beauté. / Mais les temps ont changé. Le bien-être a disparu. / De belles maisons se lézardent, sont abandonnées par leurs occupants et même tombent en ruine. / En Engadine, la campagne est proche de la misère. Celui qui tient à sa terre doit travailler durement. En cet hiver précoce, c’est sous la neige que le paysan récolte ses pommes de terre. / Que des femmes lavent la laine brute de leurs moutons dans la fontaine publique est encore chose courante. / Mais, ce qui est le plus pénible pour elles, c’est le fait de devoir transporter l’eau à la maison, car les canalisations font défaut, comme d’ailleurs beaucoup d’autres commodités. / Les conseils de commune doivent étudier toutes les nouvelles possibilités d’amélioration de la vie de leurs administrés. Ils se sont prononcés notamment en faveur de la captation des eaux du Spöl et de l’Inn, susceptible d’augmenter considérablement le potentiel électrique de la région. / Mais le danger ne réside-t-il pas comme dans d’autres vallées dans le fait que l’Inn ne traînerait plus que quelques eaux marécageuses ? / Le projet prévoit que plus de 20 torrents continueront à alimenter cet affluent du Danube. Respect des sites admirables et avantages économiques, voilà ce que promettent les partisans du barrage. L’Inn, affirment-ils, est une source de vie, un sang frais qui doit couler dans les veines de la région ce qui conservera à l’Engadine sa suprême beauté. /
Communiqué_0842.pdf
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