Un aéroport de plus ? (1499-2)
- français
- 1972-03-10
- Durée: 00:02:55
Description
Communiqué :
La population du Grand Marais, entre Berne et le lac de Bienne, a appris avec étonnement qu’un nouvel aéroport devrait être construit sur leur terre, la seule grande plaine suisse encore intacte et vouée entièrement à la culture maraichère.
Commentaire :
Le Seeland, la région sise entre les lacs de Bienne, de Neuchâtel et de Morat, vit à nouveau des heures de tension. Il y a quelques temps sa population avait déjà réagi avec véhémence contre l’érection d’une raffinerie de pétrole ; aujourd’hui, elle a appris avec stupeur que le Conseil fédéral soutenait le projet de l’implantation d’un aéroport international dans cette même région. Il Je trouve inimaginable que l’on puisse installer un aéroport dans une zone vouée intensivement à la culture maraîchère et aux céréales. Les conséquences en seraient catastrophiques. / La principale de ces conséquences serait de nature hydrologique. Déjà la situation des eaux est préoccupante, car les fonds sont menacés par une certaine pollution. Or, c’est cette région qui ravitaille en eau Bienne et les environs. Les réservoirs sont alimentés par les nappes souterraines. Dans deux ans, Bienne pompera dans le lac quelques 42’000 litres à la minute. / Le Seeland vit donc de l’agriculture. Il n’y a pas d’industrie, partant, pas d’infrastructure qui serait indispensable à un aéroport. / D’une part, le gouvernement prend des mesures pour la protection de l’environnement, mais d’autre part, il ignore systématiquement les opinions de ceux qui vivent de la nature. / Si l’on veut installer ici un aéroport, il faudra aussi construire des routes pour y accéder, ce qui diminuera la surface des terres cultivables. Mon opinion est que l’on peut très bien construire cet aéroport ailleurs. / …Ce que je crains le plus, ce sont les retombées qui influenceront la saine croissance des légumes. / Avant la guerre, on a dépensé des millions pour mettre cette région en valeur ; pendant la guerre, elle a été en quelque sorte le jardin potager national et maintenant on veut morceler cette oasis de culture ! / Non seulement la menace pèse sur l’environnement, mais aussi sur les plans de région qui prévoient de faire du Seeland un centre de délassement et de repos. / Les avions à réactions seraient-ils le bon moyen de revalorisation de la région ? On peut en douter. /
Communiqué_1499.pdf
La population du Grand Marais, entre Berne et le lac de Bienne, a appris avec étonnement qu’un nouvel aéroport devrait être construit sur leur terre, la seule grande plaine suisse encore intacte et vouée entièrement à la culture maraichère.
Commentaire :
Le Seeland, la région sise entre les lacs de Bienne, de Neuchâtel et de Morat, vit à nouveau des heures de tension. Il y a quelques temps sa population avait déjà réagi avec véhémence contre l’érection d’une raffinerie de pétrole ; aujourd’hui, elle a appris avec stupeur que le Conseil fédéral soutenait le projet de l’implantation d’un aéroport international dans cette même région. Il Je trouve inimaginable que l’on puisse installer un aéroport dans une zone vouée intensivement à la culture maraîchère et aux céréales. Les conséquences en seraient catastrophiques. / La principale de ces conséquences serait de nature hydrologique. Déjà la situation des eaux est préoccupante, car les fonds sont menacés par une certaine pollution. Or, c’est cette région qui ravitaille en eau Bienne et les environs. Les réservoirs sont alimentés par les nappes souterraines. Dans deux ans, Bienne pompera dans le lac quelques 42’000 litres à la minute. / Le Seeland vit donc de l’agriculture. Il n’y a pas d’industrie, partant, pas d’infrastructure qui serait indispensable à un aéroport. / D’une part, le gouvernement prend des mesures pour la protection de l’environnement, mais d’autre part, il ignore systématiquement les opinions de ceux qui vivent de la nature. / Si l’on veut installer ici un aéroport, il faudra aussi construire des routes pour y accéder, ce qui diminuera la surface des terres cultivables. Mon opinion est que l’on peut très bien construire cet aéroport ailleurs. / …Ce que je crains le plus, ce sont les retombées qui influenceront la saine croissance des légumes. / Avant la guerre, on a dépensé des millions pour mettre cette région en valeur ; pendant la guerre, elle a été en quelque sorte le jardin potager national et maintenant on veut morceler cette oasis de culture ! / Non seulement la menace pèse sur l’environnement, mais aussi sur les plans de région qui prévoient de faire du Seeland un centre de délassement et de repos. / Les avions à réactions seraient-ils le bon moyen de revalorisation de la région ? On peut en douter. /
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