Interview de Robert Plant

Interview du chanteur britannique Robert Plant par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son concert au Montreux Jazz festival en juillet 1993.

Robert Plant explique que devenir musicien était pour lui un rêve d'enfant. Il était captivé par le mystère de ces gens étranges qui venaient d'ailleurs, presque mythiques. Très impressionnant.
C'est un rêveur. C'est important de rêver et d'avoir de l'espoir.

Il chantait quand il était dans la baignoire enfant et aimait écouter le retour. Il voulait être Elvis, il voulait le copier.

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Au fil de sa carrière, il n'a jamais eu de problème avec sa voix. Il a retrouvé sa voix de ses débuts, mais avec de la maturité. Il se sent très chanceux.

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Il pense que le fait de chanter a changé sa personnalité. Cela l'a aidé à trouver un équilibre dans tous les excès qu'il a connus dans sa vie. Il a dû trouver un équilibre.

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La musique est une bonne thérapie quand on la fait comme quand on l'écoute. Elle transporte, soigne.

Tout va plutôt bien pour lui, mais il travaille très dur. Il n'y a pas assez de temps pour rien, c'est la seule difficulté d'être musicien. Il n'a pas le temps pour ses passions, ni pour une romance.

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Il pense qu'il fait de la bonne musique, mais il a besoin des gens qui l'entourent. Sa personnalité et sa détermination encourage les autres, et ils lui donnent de la nouveauté. Il prend beaucoup de plaisir à faire de la musique. Il pense que c'est difficile de jouer avec lui.

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Il ne peut pas dire comment les gens doivent interpréter sa musique.
Il est très intuitif. Sans ça, on finit par faire des chansons des Supremes, des covers. Il faut jouer avec son cœur.

La musique n'a pas de rôle particulier à jouer, il faut juste s'exprimer, et ne pars prendre les choses trop au sérieux.

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Il parle de recettes pour maintenir sa voix. Il parle de whiskey.

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Il a de la facilité à écrire s'il est bien entouré. Il explique que le jour précédent avec son groupe ils ont enregistré 6 morceaux. Ils ne font que travailler car il y a de l'inspiration.

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C'est très bien d'enregistrer un album à la manière du live. Il n'y a pas besoin de trop de technique, si les chansons sont bonnes. Il faut juste y aller, jouer.

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Il pense que c'est important de regarder les infos, car sinon on devient naïf. Il faut être au courant.

Il pense que l'on assiste à un retour des hippies. La sincérité était plus importante dans la musique au début des années 70, et c'est pour cela que ça marchait. Il y a un regain de cela.

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Les gens apprécient le blues, mais personne n'en joue actuellement. Il n'y a pas un regain du blues. Quand il était enfant, il y avait beaucoup de vieux qui jouaient du blues. Ils avaient toute une atmosphère avec eux, ils venaient d'un autre temps.

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Définitions:
L'amour toujours: sourire
Richesse: toucher et embrasser
Pauvreté: l'incapacité de se tenir la main

Bibliographie:
Annonce de diffusion de l'interview dans le journal "La Liberté": "Radio Fribourg Aujourd'hui", in: La Liberté, n°283, 07.09.1993, p.13.