Interview de Marcus Miller

Interview du compositeur et bassiste de jazz fusion américain Marcus Miller par Thierry Savary.

Enregistrée à l'occasion de son passage au Montreux Jazz festival en juillet 1994.

Marcus Miller explique qu'il vient d'une famille de musicien. Son père était pianiste, et son cousin pianiste avec Miles Davis. Il l'a rencontré et ça a été une rencontre particulière.

Il explique qu'il a une formation musicale mais a aussi joué dans les rues.

Il a grandi avec de la musique noire, gospel et jazz. C'est pour cela qu'il a voulu les combiner et faire sa musique.

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Il vient d'un endroit de New York où il est normal de jouer plusieurs styles différents.
Il explique que la basse est un instrument très spécial pour lui.
Thierry Savary lui parle du reggae.
Il explique qu'avant il jouait des cuivres mais n'avait pas la même impression d'être au cœur de la musique.

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Il pense que le fait d'être un producteur et compositeur l'aide dans le fait d'être bassiste. Il a une autre vision de la musique, il arrive aussi mieux à travailler avec d'autres musiciens.

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Il pense que ce n'était pas difficile de trouver son style mais que cela a pris du temps.

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Le fait de chanter est selon lui la manière la plus directe de faire de la musique, Ensuite ce sont les cuivres car c'est aussi lié à la manière dont les humains communiquent. Il aime beaucoup exprimer des émotions et trouvent différentes manières de le faire, la basse y compris.
Il pense que c'est difficile de faire des nouvelles choses, beaucoup a déjà été créé. Mais on trouve toujours un moyen de s'exprimer.

Il parle des autres musiciens comme d'une famille. On peut sentir de l'amour dans la musique. Il produit des gens qu'il aime beaucoup et s'investit beaucoup.

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Thierry Savary lui parle d'un concert où il avait le rôle de chef d'orchestre sur scène.
Il explique qu'il n'a jamais voulu l'être, mais il s'est rendu compte souvent qu'il était celui qui connaissait le mieux la musique, et qu'il arrivait bien exprimer ce qu'il voulait.

Thierry Savary lui demande s'il y a de la compétition entre les artistes.
Il pense qu'il y en a partout, mais que les gens ne se soucient pas de cela. Ce sont surtout les médias qui créent cette compétition.
Les meilleurs musiciens ignorent cela et essaient juste d'être les meilleurs pour eux.

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La musique peut permettre d'avoir une bonne vie. Il gagne bien sa vie et peut offrir beaucoup à sa famille. Il se sent très chanceux.

Thierry Savary lui demande s'il est difficile pour lui de trouver un instrument qui lui convienne?
Il joue sur la même basse depuis qu'il a 16 ans. Il pense que c'est surtout ce qu'il a dans sa tête qui compte plus que l'instrument. Il a décidé de rester avec le même instrument.

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Thierry Savary demande s'il pense que c'est le destin?
Il pense que des gens développent des aspects créatifs près tôt dans leur vie mais ne sais pas si c'est le destin d'être musicien. Il y a des gens plus créatifs, qui sont très fort pour s'exprimer, comme Miles Davis.

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3 vœux: que sa famille soit en bonne santé et qu'elle ait une belle vie. Pour lui il ne veut rien, il est content de sa vie telle qu'elle est, il donnerait ses vœux à d'autres.

Bibliographie:
Annonce de diffusion de l'interview dans le journal "La Liberté": "Radio Fribourg aujourd'hui", in: La Liberté, n°164, 18.04.1995, p.15, et "Radio Fribourg aujourd'hui", in: La Liberté, n°165, 19.04.1995, p.15.