Suisse, nation fêlée [La]
- 2006-06-01
- Durée: 01:41:11
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Description
Antoine Cholet (A.C), Neuchâtelois vivant à Paris, est chercheur en sciences politiques. Son exposé se centre sur la présentation de son livre: La Suisse nation fêlée : essai sur le nationalisme helvétique.
Le conférencier s'interroge sur l'identité politique de la Suisse. Est-elle une nation ? Les différents mouvements nationalistes helvétiques en sont persuadés. A.C paraît lui beaucoup plus emprunté pour l'affirmer. Afin de partager ses doutes, il commence par définir son concept de la nation. Comme cela est d'ailleurs indiqué dans le programme du Club, A.C pense que Les nations européennes se construisent fondamentalement autour de quatre éléments: un état centralisé, un territoire, une histoire et un peuple. Dans leur plénitude, ces quatre éléments manquent à la Suisse. En fait d’état centralisé, on trouve plutôt un pouvoir central faible, débordé à la fois par des cantons ayant conservé de nombreuses prérogatives et par des associations privées redoutablement efficaces. Son territoire n’est que le résultat hasardeux de traités d’entraide successifs ; son histoire est marquée par la désunion et les guerres; quant au peuple suisse, il faut avoir une imagination fertile pour en concevoir concrètement l’existence. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé de combler cette «fêlure nationale» en édifiant des mythes politiques rassembleurs, parmi lesquels la neutralité armée, le consensus, le fédéralisme ou la démocratie. Mais force est de constater que cette mythologie tourne parfois à vide…
En confrontant, sans langue de bois, la Suisse au concept de nation, Antoine Cholet démontre donc les limites d'une telle perspective. Il ne considère pas la fêlure nationale comme un problème, mais plutôt comme une chance pour le pays de dépasser une construction nationaliste insatisfaisante.
Le conférencier s'interroge sur l'identité politique de la Suisse. Est-elle une nation ? Les différents mouvements nationalistes helvétiques en sont persuadés. A.C paraît lui beaucoup plus emprunté pour l'affirmer. Afin de partager ses doutes, il commence par définir son concept de la nation. Comme cela est d'ailleurs indiqué dans le programme du Club, A.C pense que Les nations européennes se construisent fondamentalement autour de quatre éléments: un état centralisé, un territoire, une histoire et un peuple. Dans leur plénitude, ces quatre éléments manquent à la Suisse. En fait d’état centralisé, on trouve plutôt un pouvoir central faible, débordé à la fois par des cantons ayant conservé de nombreuses prérogatives et par des associations privées redoutablement efficaces. Son territoire n’est que le résultat hasardeux de traités d’entraide successifs ; son histoire est marquée par la désunion et les guerres; quant au peuple suisse, il faut avoir une imagination fertile pour en concevoir concrètement l’existence. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé de combler cette «fêlure nationale» en édifiant des mythes politiques rassembleurs, parmi lesquels la neutralité armée, le consensus, le fédéralisme ou la démocratie. Mais force est de constater que cette mythologie tourne parfois à vide…
En confrontant, sans langue de bois, la Suisse au concept de nation, Antoine Cholet démontre donc les limites d'une telle perspective. Il ne considère pas la fêlure nationale comme un problème, mais plutôt comme une chance pour le pays de dépasser une construction nationaliste insatisfaisante.
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