Littérature algérienne de l'Indépendance à nos jours : 60 années de création, de résistance et d'exil
- 2010-03-18
- Durée: 02:43:02
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Description
En partenariat avec le Lycée Blaise-Cendrars et le Rotary Club de La Chaux-de-Fonds, en collaboration avec la librairie La Méridienne, le club 44 a invité Bernard Magnier (B.M), journaliste, à s'exprimer sur la littérature algérienne contemporaine et Boualem Sansal (B.S), écrivain à expliquer son œuvre.
En préambule B.M évoque les qualités que doit posséder à ses yeux un bon livre de littérature. Il doit être capable d'emporter le lecteur ailleurs, de traduire l'urgence, de proposer des mots neufs, et d'avoir été écrit par des auteurs vivants. Puis le journaliste remet en contexte la littérature algérienne dans un cadre géographique, historique, littéraire, linguistique, politique plus vaste que constitue le Magrheb. Ensuite il présente rapidement un certain nombre d'auteurs algériens ou ayant passé une partie de leur vie dans engagés écrivant en français : Mouloud Feraoun, Mouloud Mammeri, Mohammed Dib, Kateb Yacine, Assia Djebar, Rachid Boudjedra, Tahar Djaout, Rachid Mimouni, Rabah Belamri, Boualem Sansal, Yasmina Kadra, Abdelkader Djemaï, Mehdi Sharef, Leila Sebbar, Mehdi Charef, Azouz Begag, Farida Belghoul, [Tasadi Timash], Zahia Rahmani, Souad Belhaddad. Mohamed Fellag, Jean Pélégri, Emmanuel Roblès, Jean Sénac, la famille Amrouche et Albert Camus.
B.S quant à lui débute sa conférence en donnant sa vision de l'histoire de son pays, l'Algérie. Cela lui permet notamment de s'interroger sur l'identité berbère. Puis il raconte l'aventure véridique d'un Allemand, ancien nazi, qui s'est installé dans un village proche de Sétif. Il en fera un roman "Le village de l'Allemand". Ses autres œuvres "Le serment du barbare", "L'enfant fou de l'arbre creux", "Dis-moi le paradis, Harraga" lui permettent de s'interroger, comme il l'a précisé dans le club 44 sur " […] la violence héritée de l'histoire, la violence née du déni d'identité, la violence succédant à la violence dans une sorte de vendetta sans fin et sans raison actuelle. Lorsque, tout à la fois, l'histoire est trafiquée, l'identité brouillée, niée ou mythifiée, la violence instrumentalisée, ritualisée, alors le système entre dans un cycle aberrant, il se perfectionnera jusqu'à l'absurde, jusqu'à la disparition de toute humanité en son sein. Dans 1984, George Orwell a magnifiquement illustré cela. Le nazisme a été de ces systèmes qui ont poussé au plus loin cette marche vers l'absurde. L'islamisme aujourd'hui est dans le même processus. Mais d'une manière générale, tous les systèmes d'organisation sociopolitique fonctionnent sur ce mode, ils jouent avec l'histoire, l'identité et la violence. La seule différence, elle est essentielle, est que les uns le font avec des contre-pouvoirs et les autres sans les contre-pouvoirs".
En préambule B.M évoque les qualités que doit posséder à ses yeux un bon livre de littérature. Il doit être capable d'emporter le lecteur ailleurs, de traduire l'urgence, de proposer des mots neufs, et d'avoir été écrit par des auteurs vivants. Puis le journaliste remet en contexte la littérature algérienne dans un cadre géographique, historique, littéraire, linguistique, politique plus vaste que constitue le Magrheb. Ensuite il présente rapidement un certain nombre d'auteurs algériens ou ayant passé une partie de leur vie dans engagés écrivant en français : Mouloud Feraoun, Mouloud Mammeri, Mohammed Dib, Kateb Yacine, Assia Djebar, Rachid Boudjedra, Tahar Djaout, Rachid Mimouni, Rabah Belamri, Boualem Sansal, Yasmina Kadra, Abdelkader Djemaï, Mehdi Sharef, Leila Sebbar, Mehdi Charef, Azouz Begag, Farida Belghoul, [Tasadi Timash], Zahia Rahmani, Souad Belhaddad. Mohamed Fellag, Jean Pélégri, Emmanuel Roblès, Jean Sénac, la famille Amrouche et Albert Camus.
B.S quant à lui débute sa conférence en donnant sa vision de l'histoire de son pays, l'Algérie. Cela lui permet notamment de s'interroger sur l'identité berbère. Puis il raconte l'aventure véridique d'un Allemand, ancien nazi, qui s'est installé dans un village proche de Sétif. Il en fera un roman "Le village de l'Allemand". Ses autres œuvres "Le serment du barbare", "L'enfant fou de l'arbre creux", "Dis-moi le paradis, Harraga" lui permettent de s'interroger, comme il l'a précisé dans le club 44 sur " […] la violence héritée de l'histoire, la violence née du déni d'identité, la violence succédant à la violence dans une sorte de vendetta sans fin et sans raison actuelle. Lorsque, tout à la fois, l'histoire est trafiquée, l'identité brouillée, niée ou mythifiée, la violence instrumentalisée, ritualisée, alors le système entre dans un cycle aberrant, il se perfectionnera jusqu'à l'absurde, jusqu'à la disparition de toute humanité en son sein. Dans 1984, George Orwell a magnifiquement illustré cela. Le nazisme a été de ces systèmes qui ont poussé au plus loin cette marche vers l'absurde. L'islamisme aujourd'hui est dans le même processus. Mais d'une manière générale, tous les systèmes d'organisation sociopolitique fonctionnent sur ce mode, ils jouent avec l'histoire, l'identité et la violence. La seule différence, elle est essentielle, est que les uns le font avec des contre-pouvoirs et les autres sans les contre-pouvoirs".
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