Interview de Charles-Henri Favrod, journaliste, de retour de Tripoli où se tient la conférence du Conseil national de la révolution algérienne (CNRA). Eléments ramenés de Tripoli

Unique journaliste à pouvoir entrer en Libye durant la conférence de Tripoli, les représentants algériens ayant demandé que l'accès au pays soit interdit à tous les journalistes. But de la conférence. Description du climat de méfiance qui règne à l'hôtel El Mehari, dans lequel séjournent les représentants algériens. Interviews de Boni Socrate, jeune Grec d'Alexandrie séjournant à l'hôtel et de deux employés de l'hôtel. Interview de Benyoucef Ben Khedda, ministre algérien des Affaires sociales et des Réfugiés, sur les réfugiés algériens. Interview de Lakhdar Bentobal, ministre algérien de l'Intérieur, sur ses fonctions au sein du CNRA. Interview de Krim Belkacem, vice-président du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) et leader de l'Armée de libération nationale (ALN), sur l'origine de son engagement en faveur de l'indépendance. Les représentants des maquis algériens à Tripoli, qui forment la nouvelle génération d'indépendantistes, réclament l'aide chinoise : Interview d'Omar Oussedik, l'un des plus radicaux d'entre eux. Fehrat Abbas, père de l'indépendantisme algérien et président effacé du GPRA, ne souhaite pas s'exprimer, estimant que de par sa présence à Tripoli en tant que journaliste, Favrod est une sorte de "cheveu sur la soupe". Contraste entre l'oisiveté des clients postés à longueur de journée devant la télévision de la base américaine de Wheelus Field dont bénéficie la Tripolitaine, les festivités de fin d'année, et les débats secrets et animés du CNRA.