Pierre Delèze (Profession: coureur à pied)
- francese
- 1984-07-20
- Durata: 00:46:26
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Descrizione
Natif de Basse-–Nendaz, Pierre Delèze grandit au sein d'une famille modeste. Remarqué à la suite de quelques réussites en course à pied, il va rapidement apparaître comme un talent d'exception. C'est ainsi qu'il participe aux Championnats d'Europe junior en 1977, où il obtient la troisième place avec un très bon temps. Quand il se rend à Los Angeles aux Jeux de 1984, il se situe parmi les cinq ou six meilleurs spécialistes du 1500 m. Mais la fatalité s'abat sur lui lors des éliminatoires, et il lui faut se remettre au travail, pour surmonter les obstacles que le sort a placés sur son chemin.
00:00:00 – 00:00:24 (Séquence 0) : L'interlocuteur est Jean Mayerat. Générique de début du Plans-Fixes consacré à Pierre Délèze, coureur à pied, et tourné à Saint-Moritz et à Villars-sur-Glâne le 20 juillet 1984 et le 20 novembre 1984. L'interlocuteur est Jean Mayerat.
00:00:24 – 00:02:34 (Séquence 1) : Pierre Délèze explique être né à Basse-Nendaz le 25 septembre 1958, à 22h. Il est du signe de la Balance. Il affirme prendre plaisir à parler de son village aujourd'hui, car il y a vécu toute son enfance et y a de très bons souvenirs. Ses parents étaient des paysans-ouvriers de la campagne et ont mené avec leur fils une vie plutôt austère et rude. Pierre Délèze estime que cela l'a d'ailleurs aidé à choisir un sport qui demande beaucoup d'efforts. Il explique que les jeunes Valaisans des villages ont deux possibilités : regarder vers la montagne ou vers la plaine. Par exemple, son père a choisi de travailler en plaine. Pierre Délèze a aussi été attiré par la plaine, car il désirait faire des études. Une fois son école primaire terminée, il est allé à Sion pour suivre des études secondaires, puis entrer au lycée. Il n'y avait pas encore de cycles d'orientation dans les villages.
00:02:34 – 00:03:51 (Séquence 2) : Pierre Délèze parle de son attrait pour la plaine, ce qui est un peu inhabituel car en général les sportifs à Nendaz pratiquent plutôt du ski et de l'alpinisme. Pierre Délèze a été attiré par le football et notamment par les succès du club local du FC Sion. Il admirait en outre le club d’Ajax Amsterdam et les joueurs Cruyff et Kaiser. A l'époque, il jouait en junior à Nendaz et espérait passer professionnel. A 16 ans, on lui a demandé d’intégrer les juniors interrégionaux à Sion.
00:03:52 – 00:04:21 (Séquence 3) : Pierre Délèze parle de la vie de son village et de sa famille. Comme son père avait des cultures de framboises, Pierre devait souvent l'aider. C’était assez rude, car il fallait parcourir un kilomètre, souvent en tirant une remorque ou en portant des récipients de framboises.
00:04:22 – 00:05:40 (Séquence 4) : Pierre Délèze raconte sa découverte de l'athlétisme et explique que le goût de la course a toujours été en lui, dès l'enfance. Il n'a jamais vraiment pensé à l'athlétisme, sauf une fois quand il y a eu une course à Haute-Nendaz : il y a participé, mais sans ambition aucune. C'est là qu'il a rencontré son futur entraîneur et première idole, Jean-François Pahud.
00:05:42 – 00:07:22 (Séquence 5) : Pierre Délèze explique que depuis ses 13 ans, sa vie se déroule entre son village et Sion, où il descend tous les jours. Auparavant, il se sentait comme enfermé à Basse-Nendaz. Aller à Sion était donc une découverte et constituait une occasion de porter ses habits du dimanche. Il s’est ensuite habitué à effectuer quatre trajets par jour. De 15 à 20 ans, il y a préparé sa maturité, s'est mis à s’entraîner à l'athlétisme et a gagné rapidement la Course de Noël. Dès lors, des gens ont voulu l'intéresser à la course à pied, mais lui préférait le football. ll s'est finalement laissé convaincre par une fille.
00:07:24 – 00:08:40 (Séquence 6) : Pierre Délèze se dit surpris d'avoir choisi l'athlétisme car il était un vrai fan de football. Il se souvient par exemple d'une anecdote lors d'un repas en famille. Un démarcheur en assurances a sonné à la porte. Il s’agissait du célèbre footballeur René-Pierre Quentin avec qui ils ont discuté et dont les parents ont souscrit une assurance.
00:08:43 – 00:09:52 (Séquence 7) : Pierre Délèze explique que depuis ses 15 ans, sa vie ne tourne qu'autour de ses études et de l'athlétisme, notamment avec les Championnats juniors à Prague en 1978. Comme l'a relayé le journal "Le Nouvelliste", il avait un œil sur la maturité et l'autre sur Prague, mais il était très difficile de mener de front les deux activités, notamment avec les trajets et les entraînements le soir.
00:09:55 – 00:10:27 (Séquence 8) : Pierre Délèze commente les réactions de son village face à son désir de devenir athlète au lieu de footballeur. Les gens l'ont appris par la presse et lui ont presque reproché de faire de la course à pied qui offrait moins de perspectives financières que le football. Le mouvement du jogging est en effet venu bien plus tard.
00:10:31 – 00:11:38 (Séquence 9) : Pierre Délèze explique qu'il a combiné son apprentissage et son entraînement de coureur, mais qu'il a subi une rude préparation sportive pour accéder aux Championnats juniors à Prague. Depuis lors, sa pratique physique a changé : vers 15-16 ans, il s'exerçait deux fois par semaine, puis jusqu'à 20 ans, il a rajouté chaque année un entraînement hebdomadaire. Au début, il faisait partie du club de Sion, puis il a été remarqué et transféré au niveau national, où il a été pris en main par son coach actuel, Jean-François Pahud. A l'époque, l'athlétisme était si peu reconnu qu'il n'osait pas le pratiquer dans son village.
00:11:42 – 00:13:10 (Séquence 10) : Pierre Délèze raconte son expérience aux Championnats européens juniors, quand il a couru le 1500 mètres, en 1977. Il a pu voyager, sortir du Valais, connaître d'autres gens et notamment l'élite européenne et mondiale de course à pied. Fait surprenant, les meilleurs juniors n'arrivent jamais à confirmer leurs résultats une fois devenus adultes, car ils sont trop poussés par leurs entraîneurs, voire "brûlés" trop tôt.
00:13:14 – 00:14:05 (Séquence 11) : Pierre Délèze évoque les athlètes qui l'ont influencé : le Néo-zélandais John Walker l'a beaucoup impressionné, en gagnant les Jeux de Montréal sur 1500 mètres en 1976. Quelques années plus tard, en 1980, à Lausanne, il a pu courir à ses côtés et a réussi à le vaincre. Maintenant, il peut discuter avec lui comme un ami, alors que plus jeune il lui a demandé un autographe au Meeting de Zurich.
00:14:10 – 00:14:40 (Séquence 12) : Pierre Délèze explique que plus jeune, il a dû se partager entre l'athlétisme et les études. Il voulait obtenir sa maturité pour suivre des études de Lettres à Fribourg. Le sport se situait à l'époque au second plan. De même, pendant ses études à Fribourg, il a toujours placé la course à pied derrière sa formation professionnelle.
00:14:45 – 00:16:51 (Séquence 13) : Pierre Délèze explique qu'on est obligé d'accepter l'échec dans la vie ; ce qui est important est la capacité de se relever par la suite. Son échec principal a eu lieu aux Jeux de Moscou en 1980, où il a été éliminé suite à une erreur de sa part : il a cru être qualifié et s’est quasiment arrêté de courir 40 mètres avant l'arrivée, se faisant dépasser par l'intérieur. Il espère ne pas commettre à nouveau la même faute aux prochains Jeux à Los Angeles, car l'athlétisme occupe à ses yeux une place prépondérante dans sa vie.
00:16:57 – 00:17:29 (Séquence 14) : Pierre Délèze raconte qu’il a songé à abandonner l'athlétisme après les Jeux de Moscou tant sa déception était grande. Mais, trois semaines plus tard, il a pulvérisé le record suisse du 1500 mètres à Zurich, en 03'33''80, alors que le record du monde de l'époque était de 03'32''02. Il a donc été porté aux nues par les journalistes et a décidé de continuer. C'est d'ailleurs à ce moment-là que les notions de vedette et de carrière dans l'athlétisme ont pris racine dans son esprit.
00:17:35 – 00:18:07 (Séquence 15) : Pierre Délèze raconte sa décision de s'investir à fond dans l'athlétisme dans l'espoir de battre le record du monde, inférieur de plus d’une seconde que son temps de Zurich. Comme il avait à l'époque une marge de progression considérable, il a jugé bon de persévérer et de travailler au maximum de ses possibilités. Depuis les Jeux de Moscou en 1980, il s'exerce en moyenne entre 12 et 14 fois par semaine.
00:18:14 – 00:19:12 (Séquence 16) : Pierre Délèze parle de ses rapports avec son entraîneur, Jean-François Pahud, qu'il a connu quand il avait 15 ans. Ils ont de vrais rapports humains et Pierre Délèze est considéré comme son fils adoptif. Cette amitié s'est nouée progressivement et durera même après sa carrière d'athlète.
00:19:20 – 00:21:04 (Séquence 17) : Pierre Délèze explique qu'il essaie d'avoir d'autres préoccupations que le sport, car quand il est en camp d'entraînement, il ne pense et ne parle que de cela. Mais son entraîneur, Jean-François Pahud, et lui arrivent à aborder d'autres sujets. Sa méthode d'entraînement se caractérise par le travail de l'endurance, sur le fond, avec des courses naturelles de 60 minutes en forêt. Pierre Délèze précise que pendant les exercices, il faut savoir apprécier les bons moments, comme les repas, les voyages et les amis d'entraînement en Amérique et en Irlande.
00:21:12 – 00:23:11 (Séquence 18) : Pierre Délèze commente la dureté de son entraînement qui a lieu deux fois par jour et affirme qu'il voit le sport comme une activité professionnelle, puisque cela fait quatre mois qu'il vient de finir ses études à Fribourg et ne se consacre plus qu'à la course à pied. Le résultat de son travail doit être des records et des médailles. Au début le sport n’était qu’un jeu, puis il l’a considéré comme un vrai métier. Par comparaison, il évoque le parcours professionnel que peut envisager un employé de banque, passant du guichet à la direction.
00:23:20 – 00:24:14 (Séquence 19) : Pierre Délèze explique qu'il doit progresser au niveau psychologique pour être un meilleur sportif : la confiance en soi est tout aussi importante que le conditionnement physique et se travaille. Aussi, avant de s'endormir et lorsqu’il s'entraîne en forêt, il se répète qu'il peut gagner à Los Angeles et pulvériser le record du monde.
00:24:24 – 00:25:46 (Séquence 20) : Pierre Délèze parle de son prochain grand rêve : les Jeux olympiques de Los Angeles. Ses concurrents sont Steve Cram, champion du monde à Helsinki, Sébastien Coe, Steve Ovett et Steve Scott, deuxième à Helsinki. Pierre Délèze évoque le temps qu'il faudrait accomplir pour se hisser en finale à Los Angeles : entre trois minutes 33 secondes et trois minutes 35 secondes.
00:25:56 – 00:28:02 (Séquence 21) : L'interlocuteur demande à Pierre Délèze ce qu'il ressentira une heure avant la course. Pierre Délèze dit qu'il sera nerveux, mais qu'il se concentrera sur la course et son déroulement, ainsi que sur ses difficultés techniques. Il sait qu'il aura très peur et souhaitera plutôt être chez lui, à regarder la télévision. Il aura peut-être envie d'abandonner. Physiquement, il s'échauffera en trottinant, en faisant de la gymnastique et quelques déboulés. C'est un moment où l'athlète est renfermé en lui-même et ne parle pas aux autres.
00:28:13 – 00:28:20 (Séquence 22) : Générique de seconde partie du Plans-Fixes consacré à Pierre Délèze, coureur à pied, et tournée à Villars-sur-Glâne le 20 novembre 1984, soit après la participation de l'athlète aux Jeux olympiques de Los Angeles.
00:28:31 – 00:30:03 (Séquence 23) : Pierre Délèze parle de sa course aux Jeux de Los Angeles : au début du dernier tour, il était très confiant. Il s'est placé en deuxième position, avant d'attaquer à l'entrée du dernier virage, pour ne pas reproduire son erreur de Moscou. A 10 mètres de l'arrivée, il est malheureusement tombé et tout s'est effondré. Cette défaite a été mortifiante et il se demande maintenant s'il pouvait planifier son succès à l'avance et à quoi cela tient. Pierre Délèze a pu planifier ses Jeux jusqu'à 10 mètres de la fin, mais pas davantage. Pierre Délèze explique qu'il était très bien préparé pour les derniers Jeux olympiques : il a fini en deuxième position à un Meeting à Stockholm, derrière Steve Ovett et a gagné pratiquement toutes les courses suivantes : Helsinki, Barcelone et Langenthal, où il a même terminé devant Markus Ryffel et Peter Wirz. Il était donc très confiant pour les Jeux olympiques.
00:30:15 – 00:33:17 (Séquence 24) : Pierre Délèze parle de sa chute aux Jeux olympiques. A 15 mètres de la fin, ils étaient trois sur le point d'être qualifiés. Ovett était à gauche de Délèze et un Brésilien se trouvait à sa droite. Ovett s'est déporté un peu dans son couloir et a ralenti. Délèze était à un mètre derrière lui, sur le point d’engager sa foulée, quand son pied a touché le sien. Ce mouvement a causé sa culbute et la perte de sa qualification. Mais à l'entrée de la ligne droite, il était encore en tête : à 11 mètres de la fin, il pensait déjà quasiment à sa préparation pour la course du lendemain. Tout a été très court et très violent pour lui. Sa confiance a volé en éclats, même s'il a été très soutenu par la suite à Los Angeles et a reçu beaucoup de lettres et de télégrammes de la Suisse. S'il ne connaît pas la réaction du public, il sait que la jeune fille, qui l'a poussé à l'athlétisme 10 ans auparavant et qui est devenue ensuite sa femme, a versé des larmes. Il a éprouvé du réconfort en s’apercevant que les gens se sentaient quelque peu concernés par sa peine.
00:33:30 – 00:35:13 (Séquence 25) : Pierre Délèze raconte sa défaite aux Jeux et le retour à Zurich, où les gens sont venus acclamer Ryffel et Günthör, ainsi que les athlètes ayant réussi un bon parcours à Los Angeles. Pierre Délèze a été durement touché, il a vraiment pensé que tout était fini pour lui. En rentrant, il a beaucoup dormi et s'est aussi entraîné en prévision du Meeting de Zurich. Il y a réalisé la cinquième meilleure performance mondiale de l'année sur 1500 mètres et a terminé troisième de la course, en battant Abascal qui s’était classé en troisième position à Los Angeles. Après sa réaction émotive suite à son échec des Jeux olympiques, il s'est remis à l’entraînement et a participé à des manifestations sportives, avant de faire une pause à l'automne. Actuellement, il s'exerce à nouveau.
00:35:26 – 00:36:36 (Séquence 26) : Pierre Délèze a accepté, mais sans l’oublier, son échec aux Jeux olympiques de Los Angeles. Avant cet événement sportif, quand il se préparait à Saint-Moritz, il n'avait que cet objectif en tête. Quatre mois plus tard, il relativise la gravité de sa défaite : il aurait pu se blesser et a encore une belle carrière devant lui. Il se prépare d'ailleurs pour les prochains Championnats d'Europe en salle, en janvier-février 1985, ce qui offrira l'occasion à Délèze de s'entraîner pour le 5000 mètres.
00:36:50 – 00:37:53 (Séquence 27) : Pierre Délèze explique que les conditions sociales et sportives de la course à pied ont beaucoup évolué depuis quelques années : cette discipline a pris un essor certain depuis 1980. Il y a toujours davantage de participants et de coureurs, notamment aux courses de Genève et de Fribourg. Les athlètes fournissant de bons résultats sont devenus intéressants, notamment pour les médias et pour les marques d'articles de sport. Cela permet à Pierre Délèze de vivre de la course à pied.
00:38:08 – 00:39:35 (Séquence 28) : Pierre Délèze explique qu'il s'entraîne entre 12 et 14 fois par semaine et qu'il suit le rythme des saisons dans sa préparation : repos et endurance en hiver, résistance au printemps et compétitions en été. La résistance permet d'être un bon finisseur de course et l'endurance de déclencher le sprint final. Pierre Délèze conseille la patience aux jeunes athlètes. Il faut savoir attendre son heure et ne pas trop s'entraîner pour éviter de se dégoûter du sport. Lui, par exemple, a 26 ans et toute sa carrière devant lui, alors qu'un jeune de 16 ans doit prendre patience et s'exercer en suivant l’évolution de son corps.
00:39:51 – 00:41:31 (Séquence 29) : Pierre Délèze évoque ses activités en dehors de l'entraînement qui occupent son temps cinq à six mois de l’année. Une fois chez lui à Villars-sur-Glâne, il aime se reposer et lire, par exemple de la littérature du XIXe siècle ou russe, comme Tolstoï ou Dostoïevski. Il aime beaucoup Zola. Pierre Délèze dit qu'il aime aller au cinéma pour voir des films dénués de violence et de sexe car les journaux en sont déjà remplis : ce n'est pas le rôle du cinéma, selon lui, de mettre en scène les événements horribles décrits par la presse. Il préfère les films distrayants, éducatifs ou qui dénoncent la violence et l'injustice mais sans les montrer de façon dure. Il prône la suggestion et cite Costa-Gavras comme exemple. Pierre Délèze aime aussi aller au théâtre et lire des bandes dessinées.
00:41:47 – 00:42:52 (Séquence 30) : Pierre Délèze parle de sa vie de couple. Il décrit sa femme comme une personne très compréhensive, car elle pratique le même sport que lui et ils s'entraînent parfois ensemble. Cela lui permet de mieux accepter ses voyages : il est en moyenne cinq mois par an à l'étranger. Par exemple, il sera prochainement deux mois aux Etats-Unis pour s'exercer dans un autre environnement. Quand il est chez lui, il essaie de rester le maximum de temps auprès d'elle. Mais il ressent le besoin de s'entraîner ailleurs qu'à Fribourg, pour changer un peu de sites et de collègues sportifs. La vie de Pierre Délèze se divise entre des moments de solitude et des périodes qui le plongent dans des relations humaines riches, ce dont il est satisfait.
00:43:08 – 00:43:50 (Séquence 31) : Pierre Délèze tire un bilan de sa carrière de sportif. Il s'est affirmé mais sans vraiment obtenir les résultats qu'il escomptait aux Championnats d'Europe à Athènes en 1982 ni aux Jeux de Los Angeles. Quant à l’avenir, il va essayer de mieux se distinguer et de glaner des médailles sur les 5000 mètres aux Championnats d'Europe dans deux ans à Stuttgart, aux Championnats du monde en Australie dans trois ans, et enfin, aux Jeux olympiques en 1988.
00:44:07 – 00:44:55 (Séquence 32) : Pierre Délèze parle de ses projets après l'athlétisme. Il s’est fixé des échéances et des objectifs sportifs jusqu'en 1988, mais a de la peine à s'imaginer dans 10 ans. Il veut cependant rester en relation avec le sport et la course à pied et donner des conseils aux jeunes. Il sait déjà que la carrière d'entraîneur n'est pas rentable et envisage déjà un autre chemin professionnel. Il pense se tourner vers le journalisme sportif, puisqu'il le pratique déjà comme hobby à l'Université de Fribourg.
00:45:13 – 00:45:41 (Séquence 33) : Pierre Délèze explique qu'il pourrait écrire un livre mais pas dans un but financier. De façon modeste, il souhaiterait transmettre les grandes lignes de son parcours, sa vie en tant que sportif, ses pensées et son vécu. Cela lui permettrait en outre de se retrouver. Pierre Délèze dit être un homme heureux.
00:45:59 – 00:46:08 (Séquence 34) : Générique de fin du Plans-Fixes consacré à Pierre Délèze, coureur à pied, et tourné à Saint-Moritz et à Villars-sur-Glâne le 20 juillet 1984 et le 20 novembre 1984.
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00:00:00 – 00:00:24 (Séquence 0) : L'interlocuteur est Jean Mayerat. Générique de début du Plans-Fixes consacré à Pierre Délèze, coureur à pied, et tourné à Saint-Moritz et à Villars-sur-Glâne le 20 juillet 1984 et le 20 novembre 1984. L'interlocuteur est Jean Mayerat.
00:00:24 – 00:02:34 (Séquence 1) : Pierre Délèze explique être né à Basse-Nendaz le 25 septembre 1958, à 22h. Il est du signe de la Balance. Il affirme prendre plaisir à parler de son village aujourd'hui, car il y a vécu toute son enfance et y a de très bons souvenirs. Ses parents étaient des paysans-ouvriers de la campagne et ont mené avec leur fils une vie plutôt austère et rude. Pierre Délèze estime que cela l'a d'ailleurs aidé à choisir un sport qui demande beaucoup d'efforts. Il explique que les jeunes Valaisans des villages ont deux possibilités : regarder vers la montagne ou vers la plaine. Par exemple, son père a choisi de travailler en plaine. Pierre Délèze a aussi été attiré par la plaine, car il désirait faire des études. Une fois son école primaire terminée, il est allé à Sion pour suivre des études secondaires, puis entrer au lycée. Il n'y avait pas encore de cycles d'orientation dans les villages.
00:02:34 – 00:03:51 (Séquence 2) : Pierre Délèze parle de son attrait pour la plaine, ce qui est un peu inhabituel car en général les sportifs à Nendaz pratiquent plutôt du ski et de l'alpinisme. Pierre Délèze a été attiré par le football et notamment par les succès du club local du FC Sion. Il admirait en outre le club d’Ajax Amsterdam et les joueurs Cruyff et Kaiser. A l'époque, il jouait en junior à Nendaz et espérait passer professionnel. A 16 ans, on lui a demandé d’intégrer les juniors interrégionaux à Sion.
00:03:52 – 00:04:21 (Séquence 3) : Pierre Délèze parle de la vie de son village et de sa famille. Comme son père avait des cultures de framboises, Pierre devait souvent l'aider. C’était assez rude, car il fallait parcourir un kilomètre, souvent en tirant une remorque ou en portant des récipients de framboises.
00:04:22 – 00:05:40 (Séquence 4) : Pierre Délèze raconte sa découverte de l'athlétisme et explique que le goût de la course a toujours été en lui, dès l'enfance. Il n'a jamais vraiment pensé à l'athlétisme, sauf une fois quand il y a eu une course à Haute-Nendaz : il y a participé, mais sans ambition aucune. C'est là qu'il a rencontré son futur entraîneur et première idole, Jean-François Pahud.
00:05:42 – 00:07:22 (Séquence 5) : Pierre Délèze explique que depuis ses 13 ans, sa vie se déroule entre son village et Sion, où il descend tous les jours. Auparavant, il se sentait comme enfermé à Basse-Nendaz. Aller à Sion était donc une découverte et constituait une occasion de porter ses habits du dimanche. Il s’est ensuite habitué à effectuer quatre trajets par jour. De 15 à 20 ans, il y a préparé sa maturité, s'est mis à s’entraîner à l'athlétisme et a gagné rapidement la Course de Noël. Dès lors, des gens ont voulu l'intéresser à la course à pied, mais lui préférait le football. ll s'est finalement laissé convaincre par une fille.
00:07:24 – 00:08:40 (Séquence 6) : Pierre Délèze se dit surpris d'avoir choisi l'athlétisme car il était un vrai fan de football. Il se souvient par exemple d'une anecdote lors d'un repas en famille. Un démarcheur en assurances a sonné à la porte. Il s’agissait du célèbre footballeur René-Pierre Quentin avec qui ils ont discuté et dont les parents ont souscrit une assurance.
00:08:43 – 00:09:52 (Séquence 7) : Pierre Délèze explique que depuis ses 15 ans, sa vie ne tourne qu'autour de ses études et de l'athlétisme, notamment avec les Championnats juniors à Prague en 1978. Comme l'a relayé le journal "Le Nouvelliste", il avait un œil sur la maturité et l'autre sur Prague, mais il était très difficile de mener de front les deux activités, notamment avec les trajets et les entraînements le soir.
00:09:55 – 00:10:27 (Séquence 8) : Pierre Délèze commente les réactions de son village face à son désir de devenir athlète au lieu de footballeur. Les gens l'ont appris par la presse et lui ont presque reproché de faire de la course à pied qui offrait moins de perspectives financières que le football. Le mouvement du jogging est en effet venu bien plus tard.
00:10:31 – 00:11:38 (Séquence 9) : Pierre Délèze explique qu'il a combiné son apprentissage et son entraînement de coureur, mais qu'il a subi une rude préparation sportive pour accéder aux Championnats juniors à Prague. Depuis lors, sa pratique physique a changé : vers 15-16 ans, il s'exerçait deux fois par semaine, puis jusqu'à 20 ans, il a rajouté chaque année un entraînement hebdomadaire. Au début, il faisait partie du club de Sion, puis il a été remarqué et transféré au niveau national, où il a été pris en main par son coach actuel, Jean-François Pahud. A l'époque, l'athlétisme était si peu reconnu qu'il n'osait pas le pratiquer dans son village.
00:11:42 – 00:13:10 (Séquence 10) : Pierre Délèze raconte son expérience aux Championnats européens juniors, quand il a couru le 1500 mètres, en 1977. Il a pu voyager, sortir du Valais, connaître d'autres gens et notamment l'élite européenne et mondiale de course à pied. Fait surprenant, les meilleurs juniors n'arrivent jamais à confirmer leurs résultats une fois devenus adultes, car ils sont trop poussés par leurs entraîneurs, voire "brûlés" trop tôt.
00:13:14 – 00:14:05 (Séquence 11) : Pierre Délèze évoque les athlètes qui l'ont influencé : le Néo-zélandais John Walker l'a beaucoup impressionné, en gagnant les Jeux de Montréal sur 1500 mètres en 1976. Quelques années plus tard, en 1980, à Lausanne, il a pu courir à ses côtés et a réussi à le vaincre. Maintenant, il peut discuter avec lui comme un ami, alors que plus jeune il lui a demandé un autographe au Meeting de Zurich.
00:14:10 – 00:14:40 (Séquence 12) : Pierre Délèze explique que plus jeune, il a dû se partager entre l'athlétisme et les études. Il voulait obtenir sa maturité pour suivre des études de Lettres à Fribourg. Le sport se situait à l'époque au second plan. De même, pendant ses études à Fribourg, il a toujours placé la course à pied derrière sa formation professionnelle.
00:14:45 – 00:16:51 (Séquence 13) : Pierre Délèze explique qu'on est obligé d'accepter l'échec dans la vie ; ce qui est important est la capacité de se relever par la suite. Son échec principal a eu lieu aux Jeux de Moscou en 1980, où il a été éliminé suite à une erreur de sa part : il a cru être qualifié et s’est quasiment arrêté de courir 40 mètres avant l'arrivée, se faisant dépasser par l'intérieur. Il espère ne pas commettre à nouveau la même faute aux prochains Jeux à Los Angeles, car l'athlétisme occupe à ses yeux une place prépondérante dans sa vie.
00:16:57 – 00:17:29 (Séquence 14) : Pierre Délèze raconte qu’il a songé à abandonner l'athlétisme après les Jeux de Moscou tant sa déception était grande. Mais, trois semaines plus tard, il a pulvérisé le record suisse du 1500 mètres à Zurich, en 03'33''80, alors que le record du monde de l'époque était de 03'32''02. Il a donc été porté aux nues par les journalistes et a décidé de continuer. C'est d'ailleurs à ce moment-là que les notions de vedette et de carrière dans l'athlétisme ont pris racine dans son esprit.
00:17:35 – 00:18:07 (Séquence 15) : Pierre Délèze raconte sa décision de s'investir à fond dans l'athlétisme dans l'espoir de battre le record du monde, inférieur de plus d’une seconde que son temps de Zurich. Comme il avait à l'époque une marge de progression considérable, il a jugé bon de persévérer et de travailler au maximum de ses possibilités. Depuis les Jeux de Moscou en 1980, il s'exerce en moyenne entre 12 et 14 fois par semaine.
00:18:14 – 00:19:12 (Séquence 16) : Pierre Délèze parle de ses rapports avec son entraîneur, Jean-François Pahud, qu'il a connu quand il avait 15 ans. Ils ont de vrais rapports humains et Pierre Délèze est considéré comme son fils adoptif. Cette amitié s'est nouée progressivement et durera même après sa carrière d'athlète.
00:19:20 – 00:21:04 (Séquence 17) : Pierre Délèze explique qu'il essaie d'avoir d'autres préoccupations que le sport, car quand il est en camp d'entraînement, il ne pense et ne parle que de cela. Mais son entraîneur, Jean-François Pahud, et lui arrivent à aborder d'autres sujets. Sa méthode d'entraînement se caractérise par le travail de l'endurance, sur le fond, avec des courses naturelles de 60 minutes en forêt. Pierre Délèze précise que pendant les exercices, il faut savoir apprécier les bons moments, comme les repas, les voyages et les amis d'entraînement en Amérique et en Irlande.
00:21:12 – 00:23:11 (Séquence 18) : Pierre Délèze commente la dureté de son entraînement qui a lieu deux fois par jour et affirme qu'il voit le sport comme une activité professionnelle, puisque cela fait quatre mois qu'il vient de finir ses études à Fribourg et ne se consacre plus qu'à la course à pied. Le résultat de son travail doit être des records et des médailles. Au début le sport n’était qu’un jeu, puis il l’a considéré comme un vrai métier. Par comparaison, il évoque le parcours professionnel que peut envisager un employé de banque, passant du guichet à la direction.
00:23:20 – 00:24:14 (Séquence 19) : Pierre Délèze explique qu'il doit progresser au niveau psychologique pour être un meilleur sportif : la confiance en soi est tout aussi importante que le conditionnement physique et se travaille. Aussi, avant de s'endormir et lorsqu’il s'entraîne en forêt, il se répète qu'il peut gagner à Los Angeles et pulvériser le record du monde.
00:24:24 – 00:25:46 (Séquence 20) : Pierre Délèze parle de son prochain grand rêve : les Jeux olympiques de Los Angeles. Ses concurrents sont Steve Cram, champion du monde à Helsinki, Sébastien Coe, Steve Ovett et Steve Scott, deuxième à Helsinki. Pierre Délèze évoque le temps qu'il faudrait accomplir pour se hisser en finale à Los Angeles : entre trois minutes 33 secondes et trois minutes 35 secondes.
00:25:56 – 00:28:02 (Séquence 21) : L'interlocuteur demande à Pierre Délèze ce qu'il ressentira une heure avant la course. Pierre Délèze dit qu'il sera nerveux, mais qu'il se concentrera sur la course et son déroulement, ainsi que sur ses difficultés techniques. Il sait qu'il aura très peur et souhaitera plutôt être chez lui, à regarder la télévision. Il aura peut-être envie d'abandonner. Physiquement, il s'échauffera en trottinant, en faisant de la gymnastique et quelques déboulés. C'est un moment où l'athlète est renfermé en lui-même et ne parle pas aux autres.
00:28:13 – 00:28:20 (Séquence 22) : Générique de seconde partie du Plans-Fixes consacré à Pierre Délèze, coureur à pied, et tournée à Villars-sur-Glâne le 20 novembre 1984, soit après la participation de l'athlète aux Jeux olympiques de Los Angeles.
00:28:31 – 00:30:03 (Séquence 23) : Pierre Délèze parle de sa course aux Jeux de Los Angeles : au début du dernier tour, il était très confiant. Il s'est placé en deuxième position, avant d'attaquer à l'entrée du dernier virage, pour ne pas reproduire son erreur de Moscou. A 10 mètres de l'arrivée, il est malheureusement tombé et tout s'est effondré. Cette défaite a été mortifiante et il se demande maintenant s'il pouvait planifier son succès à l'avance et à quoi cela tient. Pierre Délèze a pu planifier ses Jeux jusqu'à 10 mètres de la fin, mais pas davantage. Pierre Délèze explique qu'il était très bien préparé pour les derniers Jeux olympiques : il a fini en deuxième position à un Meeting à Stockholm, derrière Steve Ovett et a gagné pratiquement toutes les courses suivantes : Helsinki, Barcelone et Langenthal, où il a même terminé devant Markus Ryffel et Peter Wirz. Il était donc très confiant pour les Jeux olympiques.
00:30:15 – 00:33:17 (Séquence 24) : Pierre Délèze parle de sa chute aux Jeux olympiques. A 15 mètres de la fin, ils étaient trois sur le point d'être qualifiés. Ovett était à gauche de Délèze et un Brésilien se trouvait à sa droite. Ovett s'est déporté un peu dans son couloir et a ralenti. Délèze était à un mètre derrière lui, sur le point d’engager sa foulée, quand son pied a touché le sien. Ce mouvement a causé sa culbute et la perte de sa qualification. Mais à l'entrée de la ligne droite, il était encore en tête : à 11 mètres de la fin, il pensait déjà quasiment à sa préparation pour la course du lendemain. Tout a été très court et très violent pour lui. Sa confiance a volé en éclats, même s'il a été très soutenu par la suite à Los Angeles et a reçu beaucoup de lettres et de télégrammes de la Suisse. S'il ne connaît pas la réaction du public, il sait que la jeune fille, qui l'a poussé à l'athlétisme 10 ans auparavant et qui est devenue ensuite sa femme, a versé des larmes. Il a éprouvé du réconfort en s’apercevant que les gens se sentaient quelque peu concernés par sa peine.
00:33:30 – 00:35:13 (Séquence 25) : Pierre Délèze raconte sa défaite aux Jeux et le retour à Zurich, où les gens sont venus acclamer Ryffel et Günthör, ainsi que les athlètes ayant réussi un bon parcours à Los Angeles. Pierre Délèze a été durement touché, il a vraiment pensé que tout était fini pour lui. En rentrant, il a beaucoup dormi et s'est aussi entraîné en prévision du Meeting de Zurich. Il y a réalisé la cinquième meilleure performance mondiale de l'année sur 1500 mètres et a terminé troisième de la course, en battant Abascal qui s’était classé en troisième position à Los Angeles. Après sa réaction émotive suite à son échec des Jeux olympiques, il s'est remis à l’entraînement et a participé à des manifestations sportives, avant de faire une pause à l'automne. Actuellement, il s'exerce à nouveau.
00:35:26 – 00:36:36 (Séquence 26) : Pierre Délèze a accepté, mais sans l’oublier, son échec aux Jeux olympiques de Los Angeles. Avant cet événement sportif, quand il se préparait à Saint-Moritz, il n'avait que cet objectif en tête. Quatre mois plus tard, il relativise la gravité de sa défaite : il aurait pu se blesser et a encore une belle carrière devant lui. Il se prépare d'ailleurs pour les prochains Championnats d'Europe en salle, en janvier-février 1985, ce qui offrira l'occasion à Délèze de s'entraîner pour le 5000 mètres.
00:36:50 – 00:37:53 (Séquence 27) : Pierre Délèze explique que les conditions sociales et sportives de la course à pied ont beaucoup évolué depuis quelques années : cette discipline a pris un essor certain depuis 1980. Il y a toujours davantage de participants et de coureurs, notamment aux courses de Genève et de Fribourg. Les athlètes fournissant de bons résultats sont devenus intéressants, notamment pour les médias et pour les marques d'articles de sport. Cela permet à Pierre Délèze de vivre de la course à pied.
00:38:08 – 00:39:35 (Séquence 28) : Pierre Délèze explique qu'il s'entraîne entre 12 et 14 fois par semaine et qu'il suit le rythme des saisons dans sa préparation : repos et endurance en hiver, résistance au printemps et compétitions en été. La résistance permet d'être un bon finisseur de course et l'endurance de déclencher le sprint final. Pierre Délèze conseille la patience aux jeunes athlètes. Il faut savoir attendre son heure et ne pas trop s'entraîner pour éviter de se dégoûter du sport. Lui, par exemple, a 26 ans et toute sa carrière devant lui, alors qu'un jeune de 16 ans doit prendre patience et s'exercer en suivant l’évolution de son corps.
00:39:51 – 00:41:31 (Séquence 29) : Pierre Délèze évoque ses activités en dehors de l'entraînement qui occupent son temps cinq à six mois de l’année. Une fois chez lui à Villars-sur-Glâne, il aime se reposer et lire, par exemple de la littérature du XIXe siècle ou russe, comme Tolstoï ou Dostoïevski. Il aime beaucoup Zola. Pierre Délèze dit qu'il aime aller au cinéma pour voir des films dénués de violence et de sexe car les journaux en sont déjà remplis : ce n'est pas le rôle du cinéma, selon lui, de mettre en scène les événements horribles décrits par la presse. Il préfère les films distrayants, éducatifs ou qui dénoncent la violence et l'injustice mais sans les montrer de façon dure. Il prône la suggestion et cite Costa-Gavras comme exemple. Pierre Délèze aime aussi aller au théâtre et lire des bandes dessinées.
00:41:47 – 00:42:52 (Séquence 30) : Pierre Délèze parle de sa vie de couple. Il décrit sa femme comme une personne très compréhensive, car elle pratique le même sport que lui et ils s'entraînent parfois ensemble. Cela lui permet de mieux accepter ses voyages : il est en moyenne cinq mois par an à l'étranger. Par exemple, il sera prochainement deux mois aux Etats-Unis pour s'exercer dans un autre environnement. Quand il est chez lui, il essaie de rester le maximum de temps auprès d'elle. Mais il ressent le besoin de s'entraîner ailleurs qu'à Fribourg, pour changer un peu de sites et de collègues sportifs. La vie de Pierre Délèze se divise entre des moments de solitude et des périodes qui le plongent dans des relations humaines riches, ce dont il est satisfait.
00:43:08 – 00:43:50 (Séquence 31) : Pierre Délèze tire un bilan de sa carrière de sportif. Il s'est affirmé mais sans vraiment obtenir les résultats qu'il escomptait aux Championnats d'Europe à Athènes en 1982 ni aux Jeux de Los Angeles. Quant à l’avenir, il va essayer de mieux se distinguer et de glaner des médailles sur les 5000 mètres aux Championnats d'Europe dans deux ans à Stuttgart, aux Championnats du monde en Australie dans trois ans, et enfin, aux Jeux olympiques en 1988.
00:44:07 – 00:44:55 (Séquence 32) : Pierre Délèze parle de ses projets après l'athlétisme. Il s’est fixé des échéances et des objectifs sportifs jusqu'en 1988, mais a de la peine à s'imaginer dans 10 ans. Il veut cependant rester en relation avec le sport et la course à pied et donner des conseils aux jeunes. Il sait déjà que la carrière d'entraîneur n'est pas rentable et envisage déjà un autre chemin professionnel. Il pense se tourner vers le journalisme sportif, puisqu'il le pratique déjà comme hobby à l'Université de Fribourg.
00:45:13 – 00:45:41 (Séquence 33) : Pierre Délèze explique qu'il pourrait écrire un livre mais pas dans un but financier. De façon modeste, il souhaiterait transmettre les grandes lignes de son parcours, sa vie en tant que sportif, ses pensées et son vécu. Cela lui permettrait en outre de se retrouver. Pierre Délèze dit être un homme heureux.
00:45:59 – 00:46:08 (Séquence 34) : Générique de fin du Plans-Fixes consacré à Pierre Délèze, coureur à pied, et tourné à Saint-Moritz et à Villars-sur-Glâne le 20 juillet 1984 et le 20 novembre 1984.
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