André Luy (Organiste)
- français
- 1993-02-03
- Durata: 00:51:29
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Descrizione
Témoin de la renaissance de l'orgue en Europe, André Luy insiste sur le fait que la musique de culte n'est pas la musique de concert: elle doit être commentaire du chant de l'assemblée et du temps liturgique. Elle doit témoigner de la parole annoncée par le prédicateur. En revanche, dans un concert, le musicien doit transmettre la musique le mieux possible par le truchement des instruments: il doit être lui-même un instrument. Si André Luy, après trente-cinq ans à la Cathédrale de Lausanne, ne s'est jamais senti seul dans cette magnifique architecture du XIIIe siècle, il s'est bien des fois senti tout petit !
00:00:00 – 00:00:38 (Séquence 0) : Générique du début du Plans-Fixes consacré à André Luy, organiste, et tourné à Lutry le 3 février 1993. L'interlocuteur est Bertil Galland.
00:00:38 – 00:01:21 (Séquence 1) : André Luy parle du goût de la musique dans sa famille et de son grand-père, chef de gare à Martigny et organiste. Lui-même n'a pas vécu en Valais, sauf plus tard, dans un collège, mais il est né à Tramelan, dont il n'a aucun souvenir. Il se souvient néanmoins du déménagement entre le Jura sud et Saint-Imier.
00:01:21 – 00:01:56 (Séquence 2) : André Luy parle de son enfance à Saint Imier où ses parents pratiquaient la musique en amateurs. Sa mère jouait du piano et du violon, son père de la clarinette. Ses premiers souvenirs musicaux portent sur les répétitions données par ses parents et des amis le soir.
00:01:57 – 00:02:43 (Séquence 3) : André Luy parle de l'activité musicale à Saint Imier quand il était enfant. Il y avait un orchestre, plusieurs choeurs et deux organistes, qui ont joué un certain rôle dans sa formation. La société de musique locale faisait venir de grands solistes : il a ainsi pu entendre jouer Cortot, Bagarotti, Magalov, entre autres.
00:02:44 – 00:04:02 (Séquence 4) : André Luy évoque son enfance et l'activité musicale à La Chaux-de-Fonds, qui a influencé son choix de carrière. Il y a vu l'Orchestre de la Suisse romande, entendu les "Passions" de Bach par Faller ou Pantillon. Il décrit Faller comme un pionnier de la musique d'orgue pour la région, notamment car il vivait à La Chaux-de-Fonds.
00:04:03 – 00:04:40 (Séquence 5) : André Luy parle de ses expériences musicales et comment elles ont suscité sa vocation. Il en profite pour rendre hommage à sa mère et à ses leçons de piano.
00:04:41 – 00:05:56 (Séquence 6) : André Luy parle de sa formation musicale : il a commencé vers 15 ans par des leçons formelles avec Mme Von Allmen, la mère de Zouc, pianiste et organiste. C'est elle qui a découvert ses capacités et lui a appris l'orgue de manière très stricte. Il n'envisageait pas vraiment d'en faire une carrière mais en a parlé à son père quand il a commencé l'école de commerce. Ce dernier lui a suggéré de faire les deux.
00:05:57 – 00:06:57 (Séquence 7) : A la demande de l'interlocuteur, André Luy se situe dans les courants européens de l'orgue, notamment par rapport à sa professeure Mme Von Allmen. Luy explique qu'elle était organiste à l'église catholique de Saint-Imier au moment où on avait retrouvé les restes d'un instrument de Johann Andreas Silbermann, déplacé depuis Bâle au début du siècle. Luy raconte que Von Allmen était l'élève de Charles Schneider, organiste au Grand Temple à La Chaux-de-Fonds. Ce dernier était lui-même élève d'Albert Schweitzer. Luy en déduit un premier courant allemand dans son orientation.
00:06:58 – 00:10:19 (Séquence 8) : André Luy parle d'Albert Schweitzer et de sa formation d'organiste qui l'a conduit à une manière de jouer plus germanique que la sienne. Habitant Gunsbach, Schweitzer avait pris des cours à Strasbourg, avant de prendre contact et travailler avec Widor, qui lui préfacera plus tard son livre sur Bach. André Luy se place plutôt dans la tradition des Heitmann et de Reger. Sur demande de l'interviewer, Luy explique les différentes manières de jouer, entre méthode française et allemande, en prenant l'exemple de Charles Schneider, César Frank, Guilmant et de Dupré. Concernant ce dernier, Luy commente son interprétation de Bach.
00:10:21 – 00:12:07 (Séquence 9) : André Luy parle de son diplôme d'orgue du conservatoire de Neuchâtel et de son diplôme de concert à Genève. Il se replace ainsi dans une certaine lignée, celle de Dupré. Il parle aussi de ses professeurs, Samuel Ducommun, élève de Dupré, Eric Schmidt, élève de WIlliam Montillet. C'est dans leur école que Luy a été formé et il raconte les détails de l'enseignement de Dupré, Ducommun et Schmidt.
00:12:10 – 00:13:09 (Séquence 10) : André Luy raconte le début de son activité professionnelle comme organiste. Il a commencé à La Chaux-de-Fonds jusqu'en 1950, puis a travaillé au temple de Morges jusqu'en 1952. Ensuite, il a repris pendant cinq ans le poste de Saint-Imier. Il explique plus en détails ce dernier poste, pendant lequel il a continué ses études à Genève avec Magalov, Mme Lipatti et Bela Siki ; et a enseigné au conservatoire de La Chaux-de-Fonds. Il a aussi étudié la direction d'orchestre et de chœur avec Samuel Baud-Bovy. Il a travaillé avec Henri Gagnebin, dont il dit qu'il l'a beaucoup encouragé.
00:13:13 – 00:14:45 (Séquence 11) : André Luy parle de son activité à la radio. Il avait écrit à Edouard Moser, le chef du service musical, pour voir l'orgue du studio. En visitant le studio et en jouant dessus, il a été engagé en 1949 pour jouer le "Gloria" de Vivaldi sous la direction d'Alceo Galliera. Ensuite, il a été présenté à Victor Desarzens qui l'a intégré à l'Orchestre de chambre de Lausanne pour les services d'orgue. Luy est donc l'un des plus anciens musiciens de l'OCL. A l'époque, il vivait à Saint-Imier et se déplaçait exprès.
00:14:49 – 00:15:17 (Séquence 12) : André Luy parle de son expérience à l'Orchestre de chambre de Lausanne, l'OCL, et décrit Victor Desarzens.
00:15:22 – 00:16:36 (Séquence 13) : André Luy parle de sa nomination à la cathédrale de Lausanne en 1957 et décrit l'orgue ainsi que sa conception et le passage des vieux instruments mécaniques aux nouveaux pneumatiques. Il donne l'exemple de l'instrument du temple de Moudon.
00:16:41 – 00:18:29 (Séquence 14) : André Luy explique le système pneumatique des orgues et leurs inconvénients. Il cite à titre d'exemple l'instrument de la cathédrale de Lausanne, sur lequel il a joué la première fois en 1949 et raconte une anecdote sur Widor. Quand l'orgue premier avait été inauguré en 1902, Widor avait refusé d'y jouer. Luy parle aussi de Charles Faller qui voulait remplacer cet orgue mais n'a pu le faire qu'à la fin de sa carrière. Il a fait la demande en 1929 pour le voir construit en 1954-1955 seulement. Ceci explique l'orientation de Faller vers la musique chorale.
00:18:35 – 00:20:01 (Séquence 15) : André Luy parle de son instrument à la cathédrale de Lausanne. Electropneumatique, il datait de 1954. Luy explique les tenants et les aboutissants techniques d'un tel orgue. Il exprime sa joie d'avoir inauguré le petit orgue en 1969.
00:20:08 – 00:21:34 (Séquence 16) : André Luy parle de l'organisation de concerts à la cathédrale de Lausanne en plus d'être organiste de paroisse. Il explique ce qu'il en a fait et ce que cela lui a apporté.
00:21:41 – 00:23:50 (Séquence 17) : André Luy parle de l'Allemagne en relation avec l'orgue et son renouveau après la guerre. Il cite Helmut Walcha sur le nombre d'orgues construits entre 1945 et 1960, plus fort qu'entre 1649 et 1939. Il décrit l'église Saint-Jacques à Hambourg, dont l'orgue a été construit en 1690, joué par Bach et restauré après la seconde guerre mondiale. Luy, lui-même, a assisté à ce renouveau de l'orgue allemand et a joué sur ces nouveaux instruments. Il a joué sur cet orgue de Saint-Jacques en 1960 et en 1962.
00:23:58 – 00:24:51 (Séquence 18) : André Luy raconte comment il a pu aller en Allemagne jouer sur l'instrument de Freiberg, construit par Silbermann. Il a joué aussi sur un des orgues du château d'Altenburg, construit par Trost en 1742 ou 1743 et sur lequel Bach a joué. Il raconte son expérience.
00:24:59 – 00:26:10 (Séquence 19) : André Luy explique comment ses voyages et son goût pour l'Allemagne l'ont amené à enseigner l'orgue dés 1972 à Sarrebruck, après avoir enseigné deux ans au conservatoire de Lausanne. Il a eu environ 100 à 120 étudiants en 18 ans. Il raconte la belle floraison d'étudiants et de postes à cette époque.
00:26:18 – 00:26:57 (Séquence 20) : André Luy parle de ses liens avec la France, en jouant à Paris. Il évoque le temple de l'Etoile, Alexandre Cellier, Notre-Dame, Saint Gervais, Saint Sulpice, François Couperin.
00:27:05 – 00:28:15 (Séquence 21) : André Luy parle de l'Italie où il a joué. Il raconte son expérience au Dôme de Milan et explique que cet instrument demande des œuvres romantiques et ne supporterait pas du Bach. Il compare cette expérience à une autre qu'il a fait à Saint Thomas à Leipzig.
00:28:24 – 00:29:46 (Séquence 22) : André Luy parle des ses contacts français : Messiaen, Jean Langlais, André Marchal, Grunenwald, Maurice André et Gaston Litaize. Il évoque une annecdote sur Maurice André avec qui il a joué devant les mineurs d'Alès.
00:29:56 – 00:31:51 (Séquence 23) : André Luy parle des solistes qu'il a reçus à la cathédrale de Lausanne. Il évoque Heinrich C. Rinck en détails.
00:32:01 – 00:34:59 (Séquence 24) : André Luy parle de sa période d'organisateur de concerts à la cathédrale de Lausanne. Il s'exprime sur la question de l'interdiction d'applaudir, levée, à Lausanne, plus ou moins vers 1970. Il raconte l'anecdote de cette levée d'interdiction, grâce à Hansheinz Schneeberger pour un concert de Bach. André Luy parle de la question de l'applaudissement dans les églises, notamment étrangères et donne l'exemple d'Hambourg en 1960 et celui de l'église des Carmes à Bruxelles. André Luy parle de la question de l'applaudissement à Genève. Il raconte une anecdote s'étant produite à la cathédrale ou à Saint-Gervais.
00:35:09 – 00:36:51 (Séquence 25) : André Luy parle des prédications qu'il a entendues. En 35 ans à la cathédrale de Lausanne, il estime en avoir entendu 4000. Il explique comment cela se passait et parle du prédicateur Roussy et de la collaboration entre organiste et prédicateur pour capter l'attention de l'audience.
00:37:01 – 00:38:32 (Séquence 26) : André Luy parle de la technique de l'organiste et de la façon de capter l'attention du public. Cela est d'autant plus difficile pour un organiste qu'il est caché et ne peut entendre le résultat dans les profondeurs de l'église. Pour la cathédrale de Lausanne, André Luy a même dû faire une balance des sons pour vérifier la qualité du son.
00:38:43 – 00:39:16 (Séquence 27) : André Luy parle de la technique de l'organiste et comment on peut être trompé quand on n'entend pas la résonance. Il raconte une anecdote arrivée à l'un des ses élèves. Il explique se servir de l'enregistrement pour vérifier et corriger son jeu, un système importé d'Allemagne.
00:39:28 – 00:39:59 (Séquence 28) : André Luy parle de l'influence de l'architecture de la cathédrale de Lausanne sur son activité d'organisateur de concerts. Il parle également de la solitude et du fait de se sentir petit en ses murs.
00:40:11 – 00:42:00 (Séquence 29) : André Luy explique son choix de la musique de culte, notamment par rapport aux pasteurs avec lesquels il a collaboré. André Luy opère ses choix grâce à des tabelles et en fonction des variations historiques des partitions. André Luy convient qu'il y a une évolution du goût musical. Au cours de sa carrière, il a assisté à un retour de la musique romantique.
00:42:13 – 00:43:04 (Séquence 30) : André Luy parle de l'évolution des goût musicaux notamment en rapport avec l'intention de l'Eglise de se rapprocher de la jeunesse en introduisant de la musique moderne. Il donne son avis sur le sujet en comparant la musique que l'on peut donner dans une nef de cathédrale ou dans une salle de réunion. Malgré cela, il a toujours essayé de défendre son point de vue tout en restant sensible aux goûts différents des gens.
00:43:17 – 00:45:10 (Séquence 31) : André Luy parle des facteurs du renouveau de l'orgue après la deuxième guerre mondiale. Il y voit deux raisons : l'avènement du disque et la fabrication d'instruments beaucoup plus typés. Il prend l'exemple de Lausanne où Saint-Paul possède un orgue nord-allemand, Saint Laurent en a un dit "à tout faire", et il y a aussi un orgue espagnol et un autre italien. Il insiste sur l'importance du titulaire dans ce renouveau instrumental.
00:45:24 – 00:46:24 (Séquence 32) : André Luy parle de la renaissance de l'orgue et du rôle qu'il a joué en tant qu'organiste de la cathédrale de Lausanne. Il explique son action notamment pédagogique en ce sens. Il a essayé de donner à ses élèves une solide base technique, de leur ouvrir l'horizon et d'éviter de leur imposer une méthode trop ex cathedra.
00:46:38 – 00:48:24 (Séquence 33) : André Luy parle de ses élèves et de ce qu'il leur a transmis. Il a refusé d'en faire des copies conformes. Sur demande de l'interviewer, il cite quelques anciens élèves et compare leurs différents types de jeux : Pierre-Alain Clerc, Michel Bignens, Philippe Laubscher, François Gerber, Anne-Lise Vuilleumier, Michael Felix, Bernard Schneider et Andreas Cavelius.
00:48:39 – 00:48:49 (Séquence 34) : André Luy parle de son rôle dans l'épanouissement et la renaissance de l'orgue en Europe et en Suisse, à travers ses élèves.
00:49:04 – 00:50:28 (Séquence 35) : André Luy parle de sa propre musique, celle qu'il a écrite pour accompagner les cultes. Il explique comment il l'a créée et ce qu'il cherche à transmettre notamment dans ses interprétations en concert.
00:50:44 – 00:51:12 (Séquence 36) : Générique de fin du Plans-Fixes consacré à André Luy, organiste, et tourné à Lutry le 3 février 1993.
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00:00:00 – 00:00:38 (Séquence 0) : Générique du début du Plans-Fixes consacré à André Luy, organiste, et tourné à Lutry le 3 février 1993. L'interlocuteur est Bertil Galland.
00:00:38 – 00:01:21 (Séquence 1) : André Luy parle du goût de la musique dans sa famille et de son grand-père, chef de gare à Martigny et organiste. Lui-même n'a pas vécu en Valais, sauf plus tard, dans un collège, mais il est né à Tramelan, dont il n'a aucun souvenir. Il se souvient néanmoins du déménagement entre le Jura sud et Saint-Imier.
00:01:21 – 00:01:56 (Séquence 2) : André Luy parle de son enfance à Saint Imier où ses parents pratiquaient la musique en amateurs. Sa mère jouait du piano et du violon, son père de la clarinette. Ses premiers souvenirs musicaux portent sur les répétitions données par ses parents et des amis le soir.
00:01:57 – 00:02:43 (Séquence 3) : André Luy parle de l'activité musicale à Saint Imier quand il était enfant. Il y avait un orchestre, plusieurs choeurs et deux organistes, qui ont joué un certain rôle dans sa formation. La société de musique locale faisait venir de grands solistes : il a ainsi pu entendre jouer Cortot, Bagarotti, Magalov, entre autres.
00:02:44 – 00:04:02 (Séquence 4) : André Luy évoque son enfance et l'activité musicale à La Chaux-de-Fonds, qui a influencé son choix de carrière. Il y a vu l'Orchestre de la Suisse romande, entendu les "Passions" de Bach par Faller ou Pantillon. Il décrit Faller comme un pionnier de la musique d'orgue pour la région, notamment car il vivait à La Chaux-de-Fonds.
00:04:03 – 00:04:40 (Séquence 5) : André Luy parle de ses expériences musicales et comment elles ont suscité sa vocation. Il en profite pour rendre hommage à sa mère et à ses leçons de piano.
00:04:41 – 00:05:56 (Séquence 6) : André Luy parle de sa formation musicale : il a commencé vers 15 ans par des leçons formelles avec Mme Von Allmen, la mère de Zouc, pianiste et organiste. C'est elle qui a découvert ses capacités et lui a appris l'orgue de manière très stricte. Il n'envisageait pas vraiment d'en faire une carrière mais en a parlé à son père quand il a commencé l'école de commerce. Ce dernier lui a suggéré de faire les deux.
00:05:57 – 00:06:57 (Séquence 7) : A la demande de l'interlocuteur, André Luy se situe dans les courants européens de l'orgue, notamment par rapport à sa professeure Mme Von Allmen. Luy explique qu'elle était organiste à l'église catholique de Saint-Imier au moment où on avait retrouvé les restes d'un instrument de Johann Andreas Silbermann, déplacé depuis Bâle au début du siècle. Luy raconte que Von Allmen était l'élève de Charles Schneider, organiste au Grand Temple à La Chaux-de-Fonds. Ce dernier était lui-même élève d'Albert Schweitzer. Luy en déduit un premier courant allemand dans son orientation.
00:06:58 – 00:10:19 (Séquence 8) : André Luy parle d'Albert Schweitzer et de sa formation d'organiste qui l'a conduit à une manière de jouer plus germanique que la sienne. Habitant Gunsbach, Schweitzer avait pris des cours à Strasbourg, avant de prendre contact et travailler avec Widor, qui lui préfacera plus tard son livre sur Bach. André Luy se place plutôt dans la tradition des Heitmann et de Reger. Sur demande de l'interviewer, Luy explique les différentes manières de jouer, entre méthode française et allemande, en prenant l'exemple de Charles Schneider, César Frank, Guilmant et de Dupré. Concernant ce dernier, Luy commente son interprétation de Bach.
00:10:21 – 00:12:07 (Séquence 9) : André Luy parle de son diplôme d'orgue du conservatoire de Neuchâtel et de son diplôme de concert à Genève. Il se replace ainsi dans une certaine lignée, celle de Dupré. Il parle aussi de ses professeurs, Samuel Ducommun, élève de Dupré, Eric Schmidt, élève de WIlliam Montillet. C'est dans leur école que Luy a été formé et il raconte les détails de l'enseignement de Dupré, Ducommun et Schmidt.
00:12:10 – 00:13:09 (Séquence 10) : André Luy raconte le début de son activité professionnelle comme organiste. Il a commencé à La Chaux-de-Fonds jusqu'en 1950, puis a travaillé au temple de Morges jusqu'en 1952. Ensuite, il a repris pendant cinq ans le poste de Saint-Imier. Il explique plus en détails ce dernier poste, pendant lequel il a continué ses études à Genève avec Magalov, Mme Lipatti et Bela Siki ; et a enseigné au conservatoire de La Chaux-de-Fonds. Il a aussi étudié la direction d'orchestre et de chœur avec Samuel Baud-Bovy. Il a travaillé avec Henri Gagnebin, dont il dit qu'il l'a beaucoup encouragé.
00:13:13 – 00:14:45 (Séquence 11) : André Luy parle de son activité à la radio. Il avait écrit à Edouard Moser, le chef du service musical, pour voir l'orgue du studio. En visitant le studio et en jouant dessus, il a été engagé en 1949 pour jouer le "Gloria" de Vivaldi sous la direction d'Alceo Galliera. Ensuite, il a été présenté à Victor Desarzens qui l'a intégré à l'Orchestre de chambre de Lausanne pour les services d'orgue. Luy est donc l'un des plus anciens musiciens de l'OCL. A l'époque, il vivait à Saint-Imier et se déplaçait exprès.
00:14:49 – 00:15:17 (Séquence 12) : André Luy parle de son expérience à l'Orchestre de chambre de Lausanne, l'OCL, et décrit Victor Desarzens.
00:15:22 – 00:16:36 (Séquence 13) : André Luy parle de sa nomination à la cathédrale de Lausanne en 1957 et décrit l'orgue ainsi que sa conception et le passage des vieux instruments mécaniques aux nouveaux pneumatiques. Il donne l'exemple de l'instrument du temple de Moudon.
00:16:41 – 00:18:29 (Séquence 14) : André Luy explique le système pneumatique des orgues et leurs inconvénients. Il cite à titre d'exemple l'instrument de la cathédrale de Lausanne, sur lequel il a joué la première fois en 1949 et raconte une anecdote sur Widor. Quand l'orgue premier avait été inauguré en 1902, Widor avait refusé d'y jouer. Luy parle aussi de Charles Faller qui voulait remplacer cet orgue mais n'a pu le faire qu'à la fin de sa carrière. Il a fait la demande en 1929 pour le voir construit en 1954-1955 seulement. Ceci explique l'orientation de Faller vers la musique chorale.
00:18:35 – 00:20:01 (Séquence 15) : André Luy parle de son instrument à la cathédrale de Lausanne. Electropneumatique, il datait de 1954. Luy explique les tenants et les aboutissants techniques d'un tel orgue. Il exprime sa joie d'avoir inauguré le petit orgue en 1969.
00:20:08 – 00:21:34 (Séquence 16) : André Luy parle de l'organisation de concerts à la cathédrale de Lausanne en plus d'être organiste de paroisse. Il explique ce qu'il en a fait et ce que cela lui a apporté.
00:21:41 – 00:23:50 (Séquence 17) : André Luy parle de l'Allemagne en relation avec l'orgue et son renouveau après la guerre. Il cite Helmut Walcha sur le nombre d'orgues construits entre 1945 et 1960, plus fort qu'entre 1649 et 1939. Il décrit l'église Saint-Jacques à Hambourg, dont l'orgue a été construit en 1690, joué par Bach et restauré après la seconde guerre mondiale. Luy, lui-même, a assisté à ce renouveau de l'orgue allemand et a joué sur ces nouveaux instruments. Il a joué sur cet orgue de Saint-Jacques en 1960 et en 1962.
00:23:58 – 00:24:51 (Séquence 18) : André Luy raconte comment il a pu aller en Allemagne jouer sur l'instrument de Freiberg, construit par Silbermann. Il a joué aussi sur un des orgues du château d'Altenburg, construit par Trost en 1742 ou 1743 et sur lequel Bach a joué. Il raconte son expérience.
00:24:59 – 00:26:10 (Séquence 19) : André Luy explique comment ses voyages et son goût pour l'Allemagne l'ont amené à enseigner l'orgue dés 1972 à Sarrebruck, après avoir enseigné deux ans au conservatoire de Lausanne. Il a eu environ 100 à 120 étudiants en 18 ans. Il raconte la belle floraison d'étudiants et de postes à cette époque.
00:26:18 – 00:26:57 (Séquence 20) : André Luy parle de ses liens avec la France, en jouant à Paris. Il évoque le temple de l'Etoile, Alexandre Cellier, Notre-Dame, Saint Gervais, Saint Sulpice, François Couperin.
00:27:05 – 00:28:15 (Séquence 21) : André Luy parle de l'Italie où il a joué. Il raconte son expérience au Dôme de Milan et explique que cet instrument demande des œuvres romantiques et ne supporterait pas du Bach. Il compare cette expérience à une autre qu'il a fait à Saint Thomas à Leipzig.
00:28:24 – 00:29:46 (Séquence 22) : André Luy parle des ses contacts français : Messiaen, Jean Langlais, André Marchal, Grunenwald, Maurice André et Gaston Litaize. Il évoque une annecdote sur Maurice André avec qui il a joué devant les mineurs d'Alès.
00:29:56 – 00:31:51 (Séquence 23) : André Luy parle des solistes qu'il a reçus à la cathédrale de Lausanne. Il évoque Heinrich C. Rinck en détails.
00:32:01 – 00:34:59 (Séquence 24) : André Luy parle de sa période d'organisateur de concerts à la cathédrale de Lausanne. Il s'exprime sur la question de l'interdiction d'applaudir, levée, à Lausanne, plus ou moins vers 1970. Il raconte l'anecdote de cette levée d'interdiction, grâce à Hansheinz Schneeberger pour un concert de Bach. André Luy parle de la question de l'applaudissement dans les églises, notamment étrangères et donne l'exemple d'Hambourg en 1960 et celui de l'église des Carmes à Bruxelles. André Luy parle de la question de l'applaudissement à Genève. Il raconte une anecdote s'étant produite à la cathédrale ou à Saint-Gervais.
00:35:09 – 00:36:51 (Séquence 25) : André Luy parle des prédications qu'il a entendues. En 35 ans à la cathédrale de Lausanne, il estime en avoir entendu 4000. Il explique comment cela se passait et parle du prédicateur Roussy et de la collaboration entre organiste et prédicateur pour capter l'attention de l'audience.
00:37:01 – 00:38:32 (Séquence 26) : André Luy parle de la technique de l'organiste et de la façon de capter l'attention du public. Cela est d'autant plus difficile pour un organiste qu'il est caché et ne peut entendre le résultat dans les profondeurs de l'église. Pour la cathédrale de Lausanne, André Luy a même dû faire une balance des sons pour vérifier la qualité du son.
00:38:43 – 00:39:16 (Séquence 27) : André Luy parle de la technique de l'organiste et comment on peut être trompé quand on n'entend pas la résonance. Il raconte une anecdote arrivée à l'un des ses élèves. Il explique se servir de l'enregistrement pour vérifier et corriger son jeu, un système importé d'Allemagne.
00:39:28 – 00:39:59 (Séquence 28) : André Luy parle de l'influence de l'architecture de la cathédrale de Lausanne sur son activité d'organisateur de concerts. Il parle également de la solitude et du fait de se sentir petit en ses murs.
00:40:11 – 00:42:00 (Séquence 29) : André Luy explique son choix de la musique de culte, notamment par rapport aux pasteurs avec lesquels il a collaboré. André Luy opère ses choix grâce à des tabelles et en fonction des variations historiques des partitions. André Luy convient qu'il y a une évolution du goût musical. Au cours de sa carrière, il a assisté à un retour de la musique romantique.
00:42:13 – 00:43:04 (Séquence 30) : André Luy parle de l'évolution des goût musicaux notamment en rapport avec l'intention de l'Eglise de se rapprocher de la jeunesse en introduisant de la musique moderne. Il donne son avis sur le sujet en comparant la musique que l'on peut donner dans une nef de cathédrale ou dans une salle de réunion. Malgré cela, il a toujours essayé de défendre son point de vue tout en restant sensible aux goûts différents des gens.
00:43:17 – 00:45:10 (Séquence 31) : André Luy parle des facteurs du renouveau de l'orgue après la deuxième guerre mondiale. Il y voit deux raisons : l'avènement du disque et la fabrication d'instruments beaucoup plus typés. Il prend l'exemple de Lausanne où Saint-Paul possède un orgue nord-allemand, Saint Laurent en a un dit "à tout faire", et il y a aussi un orgue espagnol et un autre italien. Il insiste sur l'importance du titulaire dans ce renouveau instrumental.
00:45:24 – 00:46:24 (Séquence 32) : André Luy parle de la renaissance de l'orgue et du rôle qu'il a joué en tant qu'organiste de la cathédrale de Lausanne. Il explique son action notamment pédagogique en ce sens. Il a essayé de donner à ses élèves une solide base technique, de leur ouvrir l'horizon et d'éviter de leur imposer une méthode trop ex cathedra.
00:46:38 – 00:48:24 (Séquence 33) : André Luy parle de ses élèves et de ce qu'il leur a transmis. Il a refusé d'en faire des copies conformes. Sur demande de l'interviewer, il cite quelques anciens élèves et compare leurs différents types de jeux : Pierre-Alain Clerc, Michel Bignens, Philippe Laubscher, François Gerber, Anne-Lise Vuilleumier, Michael Felix, Bernard Schneider et Andreas Cavelius.
00:48:39 – 00:48:49 (Séquence 34) : André Luy parle de son rôle dans l'épanouissement et la renaissance de l'orgue en Europe et en Suisse, à travers ses élèves.
00:49:04 – 00:50:28 (Séquence 35) : André Luy parle de sa propre musique, celle qu'il a écrite pour accompagner les cultes. Il explique comment il l'a créée et ce qu'il cherche à transmettre notamment dans ses interprétations en concert.
00:50:44 – 00:51:12 (Séquence 36) : Générique de fin du Plans-Fixes consacré à André Luy, organiste, et tourné à Lutry le 3 février 1993.
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