Roger Zanetti (dit Zaneth, saltimbanque, inventeur)

  • français
  • 2002-02-05
  • Durata: 00:49:07

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Descrizione

De formation technique, il entre chez Bolex à Yverdon, mais c'est la musique qui l'attire depuis toujours. Très vite, il rejoint un groupe de musiciens avec sa guitare et ses chansons. En 1969, il quitte son travail et devient chanteur de rue. Il enregistre quelques disques, puis il est engagé comme animateur au Centre de loisirs d'Yverdon, plus tard "L'Echandole". Son programme: claquettes, théâtre, danse moderne, percussions africaines. En 1987, il repart sur les chemins de l'aventure, de peur d'être saisi par la routine : tournées avec Emil, Dimitri, les Mummenschanz. Zaneth voit du pays avant de retrouver les Alpes, ses racines. Avec son ami Jean-François Burckhalter, il se lance alors dans la fabrication de cors des Alpes légers et maniables, pour lesquels il a encore de nombreux projets en réserve!

00:00:00 – 00:01:05 (Séquence 0) : Générique de début du Plans-Fixes consacré à Roger Zanetti dit Zaneth, saltimbanque et inventeur, et tourné à Yverdon-les-Bains le 5 février 2002. L'interlocuteur est Michel Bory.
00:01:05 – 00:03:04 (Séquence 1) : Roger Zanetti est né à Saint-Gall en 1944 d'une mère hollandaise et d'un père tessinois fonctionnaire des douanes. Plusieurs éléments de son éducation ont influencé son parcours et le fait qu'il devienne saltimbanque : le mélange entre le nord et le sud, le contact avec son frère et sa soeur aînés et le fait qu'il était un enfant de la mobilisation. Roger Zanetti se souvient qu'en déménageant alors qu’il était très jeune à Boncourt il leur a été interdit de parler allemand. Ses parents ne lui ont parlé qu’en français, il n'a pas donc pas appris sa langue maternelle l'allemand ni la langue paternelle qui était l'italien. Le français est resté très longtemps pour lui une langue étrangère, avec laquelle il a dû se battre durant toute sa jeunesse. Peut-être que c’est cet inconvénient qui l'a poussé à devenir un comique troupier. En plus son père était comique, sa mère chantait tout le temps, son frère jouait du Brassens à la guitare, et tout ceci le fascinait.
00:03:05 – 00:04:20 (Séquence 2) : Roger Zanetti a quitté Boncourt pour Vallorbe où il a fait ses classes enfantines. Ensuite, sa famille a déménagé à la Tour-de-Peilz car son père travaillait à Vevey. Il se souvient être arrivé en hiver avec des bas en laine, des jarretelles, des culottes courtes et des socs à l'école. Tous les enfants se sont moqués de lui, sauf un qui l'a soutenu et avec qui il a sympathisé. C'était Claude de Ribaupierre. Puis il s'est très vite intégré, a participé aux soirées de sociétés. Il faisait de la gymnastique et était éclaireur. Il était curieux de tout.
00:04:21 – 00:04:58 (Séquence 3) : Roger Zanetti jouait souvent le rôle de l'amuseur public. Ces difficultés avec la langue française l'ont très vite poussé vers les onomatopées quand il a commencé à chanter, avec des textes plus proches de Boby Lapointe que de Michel Bühler.
00:05:00 – 00:06:23 (Séquence 4) : Roger Zanetti devant trouver un métier a emprunté la voie technique. Ses amis d'enfance savaient tous déjà ce qu'ils voulaient faire : De Ribaupierre, dit Derib, disait depuis ses neuf ans vouloir faire de la bande dessinée, Claude Nicollier avait déjà le nez dans les étoiles. Ils aimaient jouer aux cowboys et aux Indiens. Un jour, en voulant imiter "Johnny Guitar" qu'il avait vu au cinéma, il prend le vélo trop grand de son frère et sa guitare. Il tombe et casse l'instrument. Son frère était très fâché. Il pense avoir peut-être eu dès ce jour envie de jouer de la guitare.
00:06:26 – 00:08:47 (Séquence 5) : Roger Zanetti a fait des études techniques car il voulait devenir pilote de ligne comme beaucoup d’enfants. A ses 14 ans, une myopie a mis fin à ce rêve. Il a poursuivi ses études au Technicum à Genève. Il est revenu à Yverdon. Il s'est marié à 22 ans avec Marlon qui en avait 19. Ils ont aujourd'hui 36 ans de mariage, avec enfants et petits-enfants. Il a travaillé alors chez Bolex pour l'étude son-cinéma. Il fabriquait des caméras bien qu'il ne se sentait pas très doué et n'était pas passionné d'électronique. Il n'avait pas choisi le théâtre car il avait été dégoûté par un cours à option proposé au collège. Il avait fait aussi de la danse de caractère chez [ Yves Luce ], mais, à force d'être le seul garçon et l'objet de moqueries, il a fini par faire du foot.
00:08:50 – 00:10:26 (Séquence 6) : Roger Zanetti a travaillé chez Paillard dans les usines Hermès, avant de se lancer dans les arts de la scène. A 14 ans, il avait commencé à faire de la guitare, en jouant Paul Anka, à faire partie de groupes "trois guitares et une batterie" comme à l’époque les Shadows. Pendant ses études, il est parti en voyage à Monte-Carlo jouant pendant un été entier pour le Golfe Drouot. Il y a fait de la musique en tant que guitariste et chanteur avec un groupe de Montreux appelé Les Volcans. En 1964 – 1965, il écrit ses premières chansons. En 1966, il fait un voyage de fin d'études à Moscou-Leningrad. C'était l'époque de "Nathalie", et ses camarades l'invitaient à chanter ses chansons au bar de l'hôtel où ils séjournaient.
00:10:30 – 00:11:55 (Séquence 7) : Roger Zanetti quitte l'atelier Bolex où il travaillait en 1969. En vacances sur la Côte d'Azur, avec sa femme et son fils Yvan qui avait 3 ans, il écrit une carte postale à ses collègues dans laquelle il leur explique que le bord de la mer étant trop beau il ne rentrera pas. Il se prend aux mots et décide avec le soutien de sa femme, de tenter sa chance à Paris. Il court les maisons de disque et fait des auditions, à la Contre-Escarpe par exemple. Avec son épouse ils ont passé environ deux mois à Paris.
00:11:59 – 00:14:07 (Séquence 8) : Roger Zanetti explique qu'après leur séjour à Paris, ils sont encore allés en Belgique. De retour à Yverdon, ils n'avaient plus d'argent. Il est allé sur un coup de tête chanter ses chansons dans un restaurant de Neuchâtel, la pizzeria La Fleur de Lys. Impressionné, il récolte plus d'une cinquantaine de francs. Il décide dès lors de faire la patente nécessaire pour devenir forain ambulant et se concentre sur les restaurants de Lausanne. Il chante "Le Petit Vélo castillan".
00:14:12 – 00:15:56 (Séquence 9) : Roger Zanetti va à Cannes au Midem en 1970. Il fait l'homme-sandwich portant un panneau sur lequel il avait inscrit en plusieurs langues "Je cherche une firme de disques ainsi qu'un impresario. Faire offre manuscrite ici", et à l'arrière "Je suis un chanteur, boeuf, loufoque, une vraie ménagerie, auteur-compositeur-chômeur à suivre...". Il a été filmé et a reçu un badge de la part de Jacques Canetti, le producteur de Brassens, Brel, etc. Roger Zanetti fait le Gala des Indépendants qui est un bide total. Jacques Canetti lui propose alors de signer pour 4 ans un 30 cm par année et de venir à Paris en laissant femme et enfant. Roger Zanetti renonce, rentre en Suisse et continue de faire le musicien ambulant.
00:16:01 – 00:18:22 (Séquence 10) : Roger Zanetti raconte sa vie de musicien ambulant. Il avait un circuit d'une vingtaine de bistros à Lausanne. Il commençait vers 18 heures et rentrait chez lui avec le train de 22 heures. Il quêtait avec une casquette de garde-frontière. Il travaillait le jeudi car il avait compris que c'était le jour où les gens étaient le plus accessibles. Un jour, il va aux Sapeurs-Pompiers. Il y avait là des habitués dont un homme, vieux beau entouré de deux jolies femmes, certainement un habitué odieux avec ceux qui l'entouraient. Il n'arrêtait pas de le critiquer. Au moment de la quête, Roger Zanetti a ignoré cet homme qui voulait lui tendre 50 centimes. Il s'est senti libre et l'a revendiqué.
00:18:28 – 00:20:16 (Séquence 11) : Roger Zanetti parle de son premier disque fait de manière artisanale avec le système D. Il explique que son expérience du musicien ambulant lui a donné une confiance en l'avenir. Il n'a jamais eu peur de perdre un emploi, d'être démuni car il avait toujours cette alternative. Les disques se sont enchaînés. Après le Midem, il a fait en 1973 un disque avec du cor des Alpes sur une rythmique pop : "Pop Alp". Il a fait de la publicité pour ce disque en se déguisant en paysan avec une hotte pleine de disques, en expliquant qu'il avait arrêté de faire du fromage pour faire un disque. Il a été invité à une émission importante à Berlin où il a pu établir des contacts importants. Dès ce disque, il a combiné cor des Alpes et guitare, voire claquettes aux pieds.
00:20:22 – 00:22:05 (Séquence 12) : Roger Zanetti devient, après avoir acheté la maison dans laquelle il vit encore aujourd'hui, animateur d'un centre de loisirs à Yverdon-les-Bains. En prenant ce rôle, il croyait à tort qu'il aurait tout son temps pour écrire ses chansons. Ce centre était mené par la LMR et menait des activités très intéressantes, une étude sur l'urbanisme à Yverdon notamment, ou des spectacles et projections de films. Il a dû faire sa place auprès des jeunes car ils regrettaient un ancien animateur. Il a développé les activités artistiques, initiation aux claquettes, au théâtre avec Gil Pidoux, à la danse moderne avec une chorégraphe.
00:22:12 – 00:23:12 (Séquence 13) : Roger Zanetti, en tant qu'animateur du centre de loisirs à Yverdon-les-Bains, a organisé une initiation à la culture des Indiens d'Amérique du Nord avec Jean Bartoldi, "l'Indien du nord". De ces rencontres sont nés les Whisky Jack, groupe de jeunes qui se réunissaient et se réunissent encore aujourd'hui en forêt sans laisser de traces, avec tipis, travail sur le cuir et langage du cœur, par signes, où rien qu'en se regardant on se comprend. Il explique que Jean Bartoldi était une personne extraordinaire. Il avait traversé en trois mois la Finlande en canoë-kayak avec sa femme. Plongés dans le silence, ils croyaient entendre des cris d'enfants dans un préau, ils entendaient des mirages sonores.
00:23:19 – 00:23:41 (Séquence 14) : Roger Zanetti parle encore des activités proposées au "Caveau" situé sur les quais de la Thièleà Yverdon-les-Bains. Il y organisait des projections de films, les premiers Plans-Fixes notamment ou les films de Joris Ivens sur la Chine.
00:23:48 – 00:25:43 (Séquence 15) : Roger Zanetti parle du "Caveau". Il explique avoir eu la chance d'avoir sa compagne Marlon qui est venue le seconder bénévolement pendant des années. En couple, ils représentaient une cellule familiale pour les jeunes. Ceux-ci se confiaient à Marlon. Ils devaient faire face à beaucoup de problèmes de drogue, héroïne et chite. Certains sont morts du sida. Ils reçoivent encore aujourd'hui des témoignages positifs et nostalgiques de ces jeunes. Ce lieu était devenu indispensable à Yverdon-les-Bains, si bien que lorsque le centre a été vendu, ils ont obtenu de la Municipalité et du syndic Pierre Duvoisin d'ouvrir un nouveau lieu dans les caves du château, "L'Echandole". Ils avaient pignon et non-fenêtre sur rue, ils ont donc été un peu coupés des jeunes qui venaient précédemment. Le centre s'est progressivement transformé en centre culturel qui proposait théâtre, musique, films et divers cours.
00:25:50 – 00:27:16 (Séquence 16) : Léo Ferré est venu faire son tour de chant à "L'Echandole", Roger Zanetti lui a proposé de monter son feuilleton lyrique "La Nuit". Daniel Perrin s'est occupé de la musique, Gil Pidoux de la chorégraphie. Il se souvient encore être allé voir Ferré le lendemain de l'attentat de Bologne, suite à quoi ce dernier était ébranlé dans sa conviction anti peine de mort. Il lui fait lire le texte qu'il qualifie d'"hyper culturel". Autodidacte et plutôt sauvage, ce texte l'a beaucoup travaillé, mais il a malgré tout monté le spectacle, mis en scène par Steiger. Il y a fait ses débuts de comédien.
00:27:24 – 00:28:45 (Séquence 17) : Roger Zanetti explique qu'en devant programmer de la culture, il s'est ouvert à la culture et s'est formé. Aller au spectacle n'était pas entré dans les mœurs. Il travaillait avec Marlon 24 heures sur 24 pour le théâtre de "L'Echandole". Ils proposaient chaque année deux ou trois créations et des bancs d'essai qu'il a créés lui-même. Il favorisait la naissance de vocations en offrant la possibilité de monter sur les planches à ceux qui le souhaitaient, pour un franc symbolique et sans critère de sélection. Les bancs d'essai ont permis de précieuses découvertes.
00:28:54 – 00:30:34 (Séquence 18) : Roger Zanetti a quitté en 1987 le théâtre de "L'Echandole", ressentant le besoin de passer la main et de faire autre chose. Il craignait la routine. Il part en tournée avec Emil, qui faisait sa dernière tournée. Ça lui a permis de vivre agréablement pendant quelques années. Il a été son tourneur pour plus de 40 spectacles en Suisse romande. Il réservait les salles de spectacle et posait les affiches, bien que le spectacle était en général complet avant qu'il ait eu le temps de poser les affiches, il vendait ses disques, il le suivait. Il a trouvé fabuleux de pouvoir travailler avec Emil, qui était selon lui une personne intègre et fiable. Il a fait également ce travail en coulisse avec Dimitri pour qui il a assuré en plus la régie lumière. Pour la tournée d'Emil, il avait pris avec lui le régisseur Amiguet du théâtre de "L'Echandole". Avec Dimitri, il a fait "Portrait de famille" et une autre tournée.
00:30:43 – 00:32:02 (Séquence 19) : Roger Zanetti a fait à nouveau musicien de rue. Il a enregistré un disque qu'il vendait dans la rue. Il a fait plusieurs fois le marché folklorique de Vevey, il allait avec son chien à Montreux les vendredis, à Bulle les jeudis. Il se souvient que parfois les gens donnaient de l'argent parce qu'ils prenaient le chien en pitié. Il se souvient encore d'une femme enceinte qui a acheté son disque pour l'écouter pendant son accouchement. Il combinait guitare, cor des Alpes, claquettes et chanson. Il se souvient des gens gênés, qu'il connaissait et qui cherchaient à l'éviter dans la rue quand il chantait.
00:32:11 – 00:32:43 (Séquence 20) : Roger Zanetti parle de son travail avec les Mummenschanz. Pour l'Exposition universelle de Séville en 1992, Bernie Schürch est venu le chercher car ils avaient besoin de saltimbanques pour jouer sur les gradins pendant le spectacle. Il a formé une équipe pour jouer "les fous du pavillon". Ils se sont amusés pendant deux mois, tournant tout en dérision, alors qu'ils étaient ambassadeurs du pavillon suisse invités dans divers événements officiels de l'Expo.
00:32:52 – 00:35:18 (Séquence 21) : Roger Zanetti a poursuivi l'expérience de comédien avec les Mummenschanz. Il a fait avec eux une tournée en Suisse en 1993 pour laquelle il a dû apprendre le mime. Il faisait tout en force, ce qui l'a décidé à partir en 1995. Ils tournaient chaque année trois ou quatre mois aux Etats-Unis, de New York jusqu'à San Francisco en passant par Las Vegas, ou de Seattle jusqu'en Floride en passant par l'Alaska et Chicago. C'était pour lui un rêve qui se réalisait. Sa femme qui l'accompagnait est devenue "backstage manager". Ils ont aussi tourné en Europe : à Londres au Sadler's Wells Theatre, en Italie, en France, en Allemagne et en Asie à Hong Kong. Peu à peu, il s'est senti gagné par le côté vedettariat, par le sentiment de paraître. Seulement interprète et non-créateur, il se sentait peu concerné par les applaudissements, et en sentait une certaine frustration qui l'a poussé à arrêter. Il explique qu'il croit au Père Noël et que, dans sa vie, il lui est arrivé quelque chose pour repartir à chaque fois qu'il s'est confronté au vide, à la déprime.
00:35:27 – 00:37:05 (Séquence 22) : Roger Zanetti explique que leur petite maison de la rue des Cygnes à Yverdon-les-Bains a toujours été un point d'ancrage. Ils y ont d'abord vécu huit ans sans confort, avec un point d'eau à la cuisine et des toilettes à l'extérieur. A un moment, il a repris le travail chez Hermes, ce qui lui a permis d'acheter la maison et de la transformer comme il l'entendait. Il a pris les mesures intérieures et fait une maquette à l'échelle 1:50 de ce qu'ils voulaient Marlon et lui. Un ami, Christian Coulon, lui a fait une cheminée en pierres de taille de Provence, qui est pour lui sa télévision couleur. Cette maison incarne ses racines, sa stabilité, son décor, au même titre que la chaîne des Alpes.
00:37:14 – 00:38:48 (Séquence 23) : Roger Zanetti explique l'importance que le cor des Alpes a pour lui. Mieux que des antidépresseurs ou des euphorisants, prendre un cor des Alpes et en jouer dans la nature sort de la déprime et ressource. Le cor des Alpes est un instrument de communication, il l'a toujours pris avec lui en voyage pour apporter quelque chose. Par exemple à Cefalonia, sur un lac souterrain, ils étaient quatre ou cinq sur une barque avec un guide et il a commencé à jouer. Il s'en est dégagé en sentiment merveilleux, ils se sentaient faisant partie du voyage de "La Divine Comédie" de Dante.
00:38:58 – 00:41:53 (Séquence 24) : Après avoir quitté les Mummenschanz, Roger Zanetti s'est mis en insécurité, une insécurité calculée dans le sens où il avait été employé des Mummenschanz et touchait donc le chômage. Ce dernier lui a donné le confort de pouvoir faire des projets. Il décide de construire un cor des Alpes compact. Il sollicite son ami Jean-François Burkhalter, constructeur de bateaux, qui lui recommande de faire un cor des Alpes en fibres de carbone. Il travaille comme employé au chantier naval pendant deux ans. Il y a créé le "chantier naval musical", rendez-vous musical tous les vendredis dès 10 h où il remplaçait la radio. Ils ont réussi à faire un prototype de cor des Alpes compact, télescopique, de 1,3 kg, 75 cm, entièrement démontable et transformable en plusieurs instruments tels que le büchel, les trompes droites tibétaines, le cor des Alpes et encore le didgeridoo. Le tout est lavable et flottant, et produit des sons merveilleux.
00:42:03 – 00:43:02 (Séquence 25) : Roger Zanetti a présenté son cor des Alpes télescopique au Salon des Inventions à Genève en 1999. Il a été primé avec une médaille d'argent plus un prix spécial des Jeunes créateurs d'entreprise, car il est devenu avec ce projet une jeune entreprise à lui tout seul. Son invention a attiré des musiciens professionnels tels que Bill Holden, Carlos Baumann trompettiste, Gregory Cass premier cor de l'OSR et Franck Lloyd. Ensuite les cornistes s'y sont intéressés. Son instrument, présenté à des congrès aux Etats-Unis, est acheté par de grands musiciens.
00:43:13 – 00:43:49 (Séquence 26) : Roger Zanetti explique avoir joué de son cor des Alpes télescopique au Salon du Livre pour les Editions Campiche. Il a eu l'occasion de le présenter à Maurice Béjart qui y dédicaçait un livre, et de lui suggérer des idées de spectacle avec son instrument. Avec humour, Maurice Béjart l'a mis sur sa tête, transformé en chapeau.
00:44:01 – 00:46:10 (Séquence 27) : Roger Zanetti rêve de faire, à partir du cor des Alpes télescopique qu'il a mis au point, un grand orgue de 120 cors des Alpes, avec toutes les tonalités. Elles seraient données par de l'air comprimé sur une membrane qui varie. Il doit encore consulter des scientifiques de l'EPFL, pour trouver une matière inaltérable. Il avait déjà imaginé ceci pour l'Expo 01, le grand orgue du Capitaine Némo, avec des cors des Alpes qui tourneraient et bougeraient en balance, avec de l'eau. Il est certain que cette invention est réalisable. Elle pourrait être objet d'attraction avec la contribution de designers qui feraient de la pyrotechnie, ou des cors translucides, ou encore des mobiles.
00:46:22 – 00:48:23 (Séquence 28) : Roger Zanetti reconnaît que sa formation d'ingénieur et sa carrière de saltimbanque se complètent pour ses constructions-inventions. Il est devenu artisan, il fait tout. Il a acheté un four chez les chômeurs, où il fait cuire les pavillons de ses instruments. Il parle du chômage qui a été pour lui une très belle expérience, une forme de bourse d'études avec laquelle il a pu développer ce qu'il voulait. Il explique qu'il aime aller sur le lac le soir quand il y a peu d'air. Il pose sur l'eau son cor des Alpes qui flotte, là où la réverbération devient plus forte, et il joue. A Grandson, l'écho lui revient trois fois. Il raconte encore qu'à l'île de Bonaventure, en Gaspésie à côté du Rocher Percé, il a joué dans une crique et une trentaine de phoques se sont approchés. Il y a vu un nouveau métier possible : dompteur de phoques à l'île de Bonaventure.
00:48:35 – 00:48:55 (Séquence 29) : Générique de fin du Plans-Fixes consacré à Roger Zanetti dit Zaneth, saltimbanque et inventeur, et tourné à Yverdon-les-Bains le 5 février 2002.
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