Georges Athanasiadès (Qui cantat bis orat. Celui qui chante prie deux fois)

  • français
  • 2013-08-30
  • Durata: 00:49:29

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Descrizione

A 17 ans, Georges Athanasiadès se découvre une vocation religieuse et entre dans l’ordre des chanoines réguliers de saint Augustin de l’Abbaye de St-Maurice. Ce lieu de prière se révèle également propice à l’épanouissement de son extraordinaire talent de musicien. Parallèlement à ses études de théologie et de lettres, il suit des cours au Conservatoire de Lausanne, puis à Heidelberg et Freiburg en Allemagne pour devenir organiste et musicologue. En 1950, la Basilique de St-Maurice reçoit un nouvel orgue dont il est nommé titulaire. Il accomplit dès lors une brillante carrière d’organiste, joue un peu partout dans le monde, enregistre une quinzaine de disques, fonde le Concours International pour Orgue de St-Maurice. Enseignant et conférencier hors pair, bibliste, auteur d’une traduction des psaumes qui fait autorité, expert des évêques suisses pour une récente traduction de la Bible, membre du jury de plusieurs concours de musique prestigieux, par toutes ses multiples activités Georges Athanasiadès exprime la joie de transmettre son art et ses connaissances.

00:00:00 – 00:00:13 (Séquence 0) : Générique de début du Plans-Fixes consacré à Georges Athanasiadès, Qui cantat bis orat, Celui qui chante prie deux fois, et tourné à Saint-Maurice, le 30 août 2013. L'interlocuteur est Jacques Poget.
00:00:13 – 00:03:34 (Séquence 1) : Georges Athanasiadès, organiste et chanoine a fait connaître l'Abbaye de Saint-Maurice aux quatre coins du monde. Il a exercé de nombreuses activités : organiste, compositeur, bibliste, enseignant, psalmiste, spécialiste de la littérature allemande. Il connaît une révélation en 1947 à l'âge de 17 ans, quelques semaines avant sa maturité au collège de Saint-Maurice. Alors qu'il envisage une carrière dans la musique ou dans les sciences, il décide de consacrer sa vie à Dieu en devenant prêtre à l'Abbaye de Saint-Maurice où son père est professeur de musique. Les professeurs du Collège Saint-Maurice sont tous des chanoines à l'exception de son père. Georges Athanasiadès se souvient qu'avec ses nombreux professeurs, il régnait au Collège une atmosphère exceptionnelle. L'Abbaye a aujourd'hui 1500 ans et incarne une longue tradition de louange perpétuelle "laus perennis".
00:03:35 – 00:05:07 (Séquence 2) : La grand-mère paternelle de Georges Athanasiadès, institutrice originaire de Saint-Ursanne, décide partir à l'âge de 16 ans vivre en Turquie, où elle se marie avec un grec. Lorsque son mari meurt, le père de l'organiste est âgé de 8 ans. Ils rentrent en Suisse. Sa grand-mère souhaite que son fils fasse des études universitaires en Suisse pour être nommé par la suite professeur à Constantinople où le grand-père était déjà une autorité académique. L'organiste explique ainsi la présence du virus pour les langues anciennes dans ses gènes. Son père, doué pour la musique veut devenir pianiste, mais sa mère veut qu'il fasse d'autres études, ce qui lui rendra service au moment où il ne pourra plus donner de concert.
00:05:09 – 00:05:57 (Séquence 3) : Le père de Georges Athanasiadès ne peut plus retourner en Turquie en raison du Traité de Lausanne en 1922 qui a donné aux Turcs l'Asie Mineure. Son père est nommé professeur à Constantinople mais l'ambassadeur en Suisse le met en garde sur le fait qu'il pourrait être chassé l'année suivante. Son père décide de poursuivre sa vie en Suisse.
00:05:59 – 00:07:08 (Séquence 4) : Georges Athanasiadès reçoit une éducation religieuse et musicale. Il se souvient que lors de séjours familiaux à Villars et aux Plans-sur-Bex, le responsable de la chapelle locale demande au père de venir célébrer la messe en famille puisque tous sont musiciens. Il se souvient qu'ils ont animé la messe en famille: lui accompagne son père à l'harmonium, les trois sœurs chantent et le père dirige.
00:07:10 – 00:08:01 (Séquence 5) : Georges Athanasiadès est un élève très prometteur, mais au moment de sa révélation religieuse et de son entrée à l'Abbaye, il renonce à toute idée de carrière musicale. Au moment d'entrer à l'Abbaye, il ne sait pas du tout ce qu'il sera amené à faire.
00:08:04 – 00:09:19 (Séquence 6) : Georges Athanasiadès devient prêtre à 23 ans et fait des études supérieures par la suite. Son maître, l'organiste Georges Cramer, avait suggéré au recteur qu'il enseigne peu afin de se concentrer sur la musique. Il enseigne alors la langue allemande aux débutants, compétence qu'il avait acquise lors d'un séjour en Suisse alémanique dans un couvent bénédictin.
00:09:22 – 00:11:55 (Séquence 7) : Georges Athanasiadès est envoyé faire des études supérieures en Allemagne, à Heidelberg et Freiburg. A son retour d'Allemagne il remplace tout de suite un professeur en classe de maturité. La tâche n'est pas facile puisqu'il vient de sortir de l'Université et découvre un autre type d'enseignement. Il se jure de ne jamais enseigner la même chose. Il prépare ses cours intensément mais n'utilise jamais de notes. Il se représente l'enseignement un peu comme un théâtre. Ses étudiants aiment cette aisance. Il a à cœur de transmettre. Il aime parfois illustrer l'atmosphère de certaines époques littéraires par des exemples musicaux.
00:11:59 – 00:14:04 (Séquence 8) : Georges Athanasiadès se souvient que les classes portaient des noms de discipline comme Rhétorique, Philosophie, Physique, etc. L'organiste explique que certains de ses élèves sont devenus célèbres. Il a eu presque tous les évêques de Suisse romande ainsi que beaucoup d'hommes politiques, dont Pascal Couchepin qui a même préfacé un livre de mélanges et d'hommage pour ses 80 ans. Le livre, édité par un ami viennois, rassemble une trentaine d'articles édités écrits au cours de sa carrière.
00:14:08 – 00:15:48 (Séquence 9) : Georges Athanasiadès est devenu bilingue en travaillant avec zèle son allemand, puisqu'il n'est pas de langue maternelle allemande. Par ailleurs, on lui a souvent demandé de faire des traductions de l'allemand au français, il l'a fait pour des pochettes de disques notamment. Il traduit également des livres d'art. Il est à Paris en mai 68 pour une traduction de la Bible. Le travail est suspendu en raison des grèves. Un éditeur parisien lui confie alors la traduction d'un livre de théologie.
00:15:52 – 00:17:49 (Séquence 10) : Georges Athanasiadès est devenu bibliste par hasard, sans avoir été d'abord un spécialiste dans ce domaine. Entre 1962 et 1965 se déroule le concile de Vatican II, le vœu est émis que la liturgie soit traduite dans les langues de chaque peuple. Le monde francophone a besoin d'une traduction des Psaumes. Le pape Paul VI demande un poète et un musicien professionnel pour la traduction des Psaumes. Les évêques suisses le choisissent. Ils se réunissent entre spécialistes pendant une dizaine d'années afin de proposer une traduction qui s'accorde avec la liturgie et le chant.
00:17:54 – 00:20:01 (Séquence 11) : La traduction par Georges Athanasiadès des Psaumes rencontre un certain succès. Les évêques suisses lui demandent d'être expert sur le plan international afin de réviser une traduction liturgique de la Bible. La plupart des experts reçoivent la traduction par CD-ROM, Georges Athanasiadès n'utilisant pas l'informatique et étant souvent en voyage, demande une traduction sur papier.
00:20:06 – 00:21:54 (Séquence 12) : En trois ans, Georges Athanasiadès révise l'ensemble de la traduction de la Bible, alors que d'autres experts n'en ont révisé qu'une partie. Il explique que si certains éléments de texte vont bien pour l'œil, il n'en va pas de même pour l'oreille, et ce sont à ces impératifs précis que doit répondre cette traduction révisée. Il en donne un exemple avec l'injonction prononcée par un prophète "Dis-leur" que l'on pourrait trop facilement rapprocher à l'oral de "dealer". Il suggère alors "Tu leur diras". C'est grâce à son expérience de musicien et son aptitude à l'écoute qu'il a été nommé pour effectuer cette révision, très appréciée.
00:21:59 – 00:24:02 (Séquence 13) : Georges Athanasiadès explique qu'il a essayé de vivre toute sa vie selon le modèle du Psaume 103. Il le récite à voix haute: "Je veux chanter au Seigneur tant que je vis, je veux jouer pour mon Dieu tant que je dure." Il explique avoir exercé sa profession religieuse et de dévotion dans la durée puisqu'il y a déjà 65 ans qu'il a commencé. Il a vécu cette louange avant sa traduction dans le Psaume. Cette devise répond bien à la vocation de louange perpétuelle de l'Abbaye de Saint-Maurice. Le Psaume rejoint également bien le titre du livre qui lui a été consacré pour sa 80ème année : Celui qui chante, prie deux fois. Il montre le livre à la caméra. Cette devise constitue un bon résumé de sa vie.
00:24:08 – 00:27:08 (Séquence 14) : Georges Athanasiadès n'a pas seulement fait carrière comme enseignant mais aussi comme organiste, profession pour laquelle il est reconnu dans le monde. Il explique qu'il n'a pas décidé de devenir organiste. Il a baigné dans une atmosphère musicale, à tel point qu'il ne se souvient pas d'avoir appris les notes. Très doué pour le piano, il entre à l'Abbaye en renonçant à l'idée de faire carrière comme pianiste. Le soir de sa profession religieuse, on l'appelle pour lui proposer de suivre des cours supérieurs d'orgue au Conservatoire. Il commence la semaine suivante. Il est lancé dans une carrière décidée en quelque sorte par l'Abbaye. La vie à l'Abbaye est austère, il se souvient qu'il n'y avait pas d'eau courante dans les chambres. Il n'y a ni piano de classe ni orgue. Il est contraint de jouer sur un harmonium à pédales. Le premier orgue arrivera en 1950.
00:27:14 – 00:28:37 (Séquence 15) : Georges Athanasiadès commence des études d'orgue sur incitation d'une abbaye qui ne possède pas l'instrument. En effet, en 1942, alors collégien, un bloc de rocher se détache de la falaise pour percuter la flèche de la tour qui tombe alors sur le fond de l'Eglise écrasant ainsi l'orgue. De 1942 à 1950 il n'y a pas d'orgue à la basilique Son prédécesseur, le chanoine Broquet, dessine les plans d'un orgue à restaurer. Mais manquant d'expérience il demande alors à Georges Cramer, professeur au Conservatoire de Lausanne, de faire les plans de l'orgue qui se trouve aujourd'hui à la basilique.
00:28:44 – 00:29:46 (Séquence 16) : L'orgue est inauguré en 1950 par Georges Cramer, trois jours avant les débuts de Georges Athanasiadès comme organiste titulaire. Le 29 juin 1950, jour de la fête des saints Pierre et Paul, il entame sa carrière d'organiste. Il joue aujourd'hui, 63 années plus tard, tous les dimanches, inscrivant ainsi un record de longévité dans l'Abbaye. Il a joué environ 1500 fois à la radio.
00:29:53 – 00:31:19 (Séquence 17) : A côté de la musique liturgique, Georges Athanasiadès fait une carrière musicale internationale qui lui permet de rencontrer de grands musiciens qui sont aujourd'hui ses amis. Avant de jouer dans le monde entier, il fait ses premiers concerts à la basilique en 1953. Avec un confrère, complice de 40 années, ils organisent de nombreux concerts de haut niveau à l'Abbaye. Il se souvient d'une version du Requiem de Fauré pour orgue seul, que Georges Cramer lui avait mentionnée. Il en parle à André-François Marescotti, avec qui il a été expert au Conservatoire de Lausanne qui lui propose une version réalisée par Roger Ducasse qu'il s'agit d'orchestrer. Il le fait et le résultat est magnifique.
00:31:27 – 00:35:10 (Séquence 18) : Georges Athanasiadès commence une tournée internationale. A 50 ans il va en Amérique et une imprésario qui a lu une critique élogieuse d'un de ses récitals au Lincoln Center à New-York lui propose d'intégrer sa liste sur laquelle figurent de grands noms : Pierre Fournier, Maria Stader, Tibor Varga, Alfred Prinz, Werner Tripp. Il fait la connaissance de beaucoup de musiciens partenaires et de chefs d'orchestre comme Leopold Stokowski. Il est entré en relation avec un autre chef d'orchestre à la messe de Saint-Maurice, Josef Krips, dont il a traduit les mémoires.
00:35:18 – 00:37:59 (Séquence 19) : Georges Athanasiadès a beaucoup voyagé pour donner des concerts, de New-York à Pékin en passant par Tokyo. Il se souvient qu'il a été invité en Chine pour ses 80 ans afin d'inaugurer un orgue conçu par la maison allemande Klais. Après des visites touristiques, il est invité au Conservatoire de Pékin. En Chine, il a la grande joie de retrouver un boursier chinois qu'il avait soutenu dans le cadre d'un programme boursier d'une Fondation à laquelle il participe, afin qu'il fasse ses études à l'Académie de musique de Vienne. Il le retrouve à Pékin, où il est devenu entre-temps professeur au Conservatoire. L'ancien étudiant présente alors son concert à la radio ce qui lui assurera un succès public. Il garde un souvenir agréable de ce concert en Chine.
00:38:07 – 00:40:36 (Séquence 20) : Après avoir été expert dans de grands concours internationaux, Georges Athanasiadès décide de créer un concours d'orgue à Saint-Maurice avec le soutien financier de la Fondation Georges Cramer, dont il est l'héritier. Les concours ont lieu à Saint-Maurice depuis 15 ans. Il essaie toujours d'avoir un non-organiste dans le jury afin que les critères musicaux et pas seulement techniques soient pris en compte, il a choisi pour cela cette année son ami Pierre Amoyal. Georges Athanasiadès considère qu'à l'heure où les jeunes artistes ont besoin de publicité, les concours sont un bon tremplin pour la carrière. Il a d'ailleurs beaucoup de plaisir à recevoir des nouvelles de la carrière des anciens lauréats.
00:40:45 – 00:41:37 (Séquence 21) : Georges Athanasiadès a enregistré beaucoup à la radio, mais aussi en disques. Il enregistre ses premiers disques dans les années 60. Il explique avoir eu la chance d'avoir été invité à la prestigieuse radio classique bavaroise, où il a eu de magnifiques ingénieurs du son. Il a enregistré sur le plus grand orgue du monde à la cathédrale de Passau. Il a enregistré en tout une quinzaine de disques.
00:41:47 – 00:42:45 (Séquence 22) : Georges Athanasiadès a une activité soutenue de conférencier. Depuis 15 ans il présente à Avenches les opéras du festival. Il dit apprécier cet exercice. Il a fait des dizaines de conférences à l'Université populaire, également au Cercle Richard Wagner à Genève. Il fait également des présentations dans le cadre de l'Opéra du Rhône.
00:42:55 – 00:43:41 (Séquence 23) : Georges Athanasiadès a écrit une suite pour orgue inspirée par des thèmes grégoriens. Une cathédrale en Allemagne le contacte pour qu'il propose une pièce nouvelle. Il leur propose alors cette pièce, qui sera jouée par la suite dans de nombreux endroits du monde.
00:43:51 – 00:45:12 (Séquence 24) : L'interlocuteur demande à Georges Athanasiadès ce qui fait la différence lorsqu'il joue. Il explique qu'il n'a pas la prétention de mieux jouer que d'autres, mais de jouer seulement différemment. Il trouve une image de cette différence à la deuxième phrase de la Bible: "Le souffle de Dieu planait sur les eaux. Et Dieu dit." Il explique qu'avant de parler, Dieu a respiré. De la même manière, le musicien respire toujours avant de jouer, alors que beaucoup d'autres organistes ne respirent pas.
00:45:22 – 00:48:52 (Séquence 25) : Georges Athanasiadès se met à jouer à l'orgue. Quelques plans révèlent l'orgue et l'intérieur de la basilique.
00:49:03 – 00:49:18 (Séquence 26) : Générique de fin du Plans-Fixes consacré à Georges Athanasiadès, Qui cantat bis orat, Celui qui chante prie deux fois, et tourné à Saint-Maurice, le 30 août 2013.
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