Michel Egloff (Archéologue)

  • français
  • 2014-03-31
  • Durata: 00:51:07

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Descrizione

C’est petit garçon que Michel Egloff sent naître sa passion pour l’archéologie au sein d’une famille d’instituteurs. « Je veux être archéologue » déclare-t-il à son père lors de l’exploration d’un abri-sous-roche. En parallèle à ses études, il participe à ses premières fouilles professionnelles à Avenches, puis il visite les grottes de Lascaux, Niaux – enfin, Chauvet : il est traversé par de fortes émotions au contact de cet « art sans écriture ». Il soutient par la suite une thèse de doctorat d’Etat à la Sorbonne sur la céramique copte des Kellia, avec pour maîtres André Leroi-Gourhan et Rodolphe Kasser. Enseignant au collège d’Yverdon, il est appelé par le canton de Neuchâtel à porter une triple casquette : archéologue cantonal, directeur du musée d’archéologie et professeur à l’Université de Neuchâtel. Il conçoit et fait bâtir l’actuel musée du Laténium qui constitue le plus grand musée archéologique de Suisse. Expositions, publications diverses, création de laboratoires, terrains de fouilles jalonnent le parcours de cet homme qui vient rappeler que « l’archéologie est une leçon de relativité constante ».

00:00:00 – 00:00:16 (Séquence 0) : Générique de début du Plans-Fixes consacré à Michel Egloff, Archéologue, et tourné à Hauterive (NE), le 31 mars 2014. L'interlocuteur est Charles Sigel.
00:00:16 – 00:01:58 (Séquence 1) : Nous sommes dans le Laténium à Hauterive. L'interlocuteur indique à Michel Egloff l'oppidum qui se trouve en face du musée. L'archéologue explique qu'il a été découvert par hasard il y a quelques années et qu'on a fouillé seulement un centième de sa superficie. Dans le jardin se trouve également un tumulus. Il s'agit d'un faux, dont le volume est conforme à celui d'un tumulus fouillé dans une forêt voisine. Un chauderon exposé, servant à des banquets funéraires, vient précisément de cette fouille. L'interlocuteur désigne des objets trouvés dans un site funéraire. Michel Egloff explique que les tombes contiennent des objets qui peuvent être parfois qualifiés de trésors. Plus loin, il désigne des moulages d'objets fabriqués il y a plus de 2000 ans. Ces objets en moulage proviennent d'objets en bois gorgés d'eau, réduits, ratatinés par le travail du temps.
00:01:58 – 00:03:50 (Séquence 2) : Michel Egloff a une vocation pour l'archéologie depuis l'âge de six ans. Ses parents instituteurs, le voyant désœuvré dans la cour du collège aux Monts-de-Corsier sur Vevey, le font venir en classe. Pendant la Guerre et par la suite, les élèves bénéficient d'après-midis de plein air avec des élèves de tous âges. Son père a en charge ces après-midis. Il les amène dans une forêt derrière le collège et les fait entrer dans un abri sous roche pour les faire jouer aux hommes des cavernes. La pluie tombe subitement et Michel Egloff se trouve impressionné par cette ambiance. Son père leur lit des pages de "la Guerre du feu" de Rosny-Aîné. A la fin de la journée, il dit à son père qu'il veut devenir archéologue.
00:03:51 – 00:05:40 (Séquence 3) : Michel Egloff explique que ce qui le fascine dans cette aventure c'est le mystère. Il est impressionné d'être relié à des origines qui remontent à des milliers d'années en arrière. Ayant le désir de connaître cela de plus près, il a la chance de rencontrer le professeur Eugène Pittard de Genève qui vient donner une conférence à la Tour-de-Peilz où ils avaient déménagé. Michel Egloff fait part au Professeur de ses intérêts pour la préhistoire. Il se souvient que le professeur lui écrit en s'adressant à lui comme "futur préhistorien". Il comprend alors que sa vocation est définitive. Ses parents le mettent en garde contre les difficultés financières du métier, ils lui suggèrent la voie de l'enseignement qui avec ses longues vacances devrait lui permettre de faire des fouilles. Il se souvient que s'il s'intéressait à la préhistoire, les dinosaures n'en étaient pas le centre, trop antérieurs aux humains. C'est le primate, le bipède qui l'intéresse.
00:05:42 – 00:06:37 (Séquence 4) : Michel Egloff s'intéresse au passage du singe à l'homme. Il existe une parenté indiscutable entre l'homme et le chimpanzé, qu'elle soit génétique ou culturelle. A l'époque il ne connaissait pas ces détails, la discipline ayant beaucoup évolué depuis. Il a eu le privilège d'être le témoin d'une évolution de champ de recherche d'un romantisme lointain à quelque chose de sérieux.
00:06:39 – 00:07:56 (Séquence 5) : Michel Egloff effectue ses premières fouilles avec son père. Son père, au courant de la découverte d'un astragale de renne à Villeneuve, obtient la bénédiction des propriétaires pour se rendre sur les lieux. Ils reçoivent une lettre de l'archéologue cantonal Edgar Pélichet qui leur en interdit la fouille. Ils prennent alors contact avec l'archéologue pour s'excuser. Lors de leurs fouilles dans cette propriété au-dessus de Villeneuve, ils espéraient trouver quelque chose, mais ne trouvent rien.
00:07:58 – 00:10:07 (Séquence 6) : Michel Egloff fait ses premières fouilles sérieuses à Avenches. Il prend congé six mois entre sa demi-licence et sa licence à l'Université de Lausanne. Il travaille comme assistant du Professeur Théodore Schwarz. Sous sa conduite, ils reconstituent le réseau routier d'Aventicum, ce qui a constitué un bon apprentissage sur le terrain, activité essentielle de l'archéologue. Les fouilles sont un travail d'équipe passionnant et le sortent de l'atmosphère des cours. Il se souvient des cours de grec d'André Rivier, de Jacques Mercanton, Gilbert Guisan et même Jacques Chessex pour la littérature française. Il suit à l'Université 28 heures de cours hebdomadaire, dont de nombreux cours ne faisant pas partie de sa discipline principale. Il a suivi notamment des cours d'hébreu et d'histoire avec Jean Gagnebin, passionné de préhistoire et d'égyptologie.
00:10:10 – 00:10:42 (Séquence 7) : Michel Egloff réalise des fouilles importantes en Bourgogne à Arcy-sur-Cure. Celles-ci sont dirigées par un professeur qui a particulièrement compté dans sa carrière.
00:10:45 – 00:12:08 (Séquence 8) : Michel Egloff a eu deux professeurs d'archéologie : Paul Collart à Lausanne et Marc-Rodolphe Sauter à Genève. Il rencontre par la suite André Leroi-Gourhan avec qui il souhaitait faire une thèse de doctorat. Leroi-Gourhan est l'homme de l'archéologie la plus lointaine, celle de la pierre taillée. Il est à la fois paléontologue, ethnologue, spécialiste de l'étude des peintures et gravures des cavernes. Michel Egloff est très intéressé par ces thématiques. Il a l'occasion de passer dix-huit nuits dans les grottes de Lascaux avec l'Abbé Glory. Il explique que curieusement la discipline comprend beaucoup d'abbés.
00:12:12 – 00:13:01 (Séquence 9) : Michel Egloff passe 18 nuits à Lascaux afin de tenir des calques au-dessus du puits permettant de relever les gravures qu'il y a au plafond. Au milieu de la nuit il a la chance pouvoir rester une heure seul dans la grotte, loin des nombreux visiteurs défilant la journée.
00:13:05 – 00:14:31 (Séquence 10) : Michel Egloff explique que si l'Abbé Breuil et l'Abbé Glory ont effectué des relevés précis des dessins à Lascaux, les voir en vrai représente une forte émotion. Il a retrouvé cette émotion tout récemment à la Grotte Chauvet, non visitable normalement et qu'il a pu découvrir grâce à des amis. Face aux peintures de cette grotte, on est à la fois bouleversé devant cette abolition du temps long puisque les dessins ont 32'000 ans d'ancienneté et par l'aspect parfaitement contemporain de ces dessins.
00:14:36 – 00:16:45 (Séquence 11) : Michel Egloff explique que l'homme de Cro-Magnon est notre descendant le plus direct, précédé par l'homme de Néandertal. On le désigne par le terme d'homo sapiens sapiens. Michel Egloff explique que l'évolution se poursuit dans l'humain actuel. Les grottes de Lascaux donnent l'impression d'une grande proximité avec les auteurs de ces images. Il imagine les personnes qui ont dessiné ces fresques comme très religieux. Il y a, représenté sur ces grottes, une mythologie qu'il s'agit de prendre très au sérieux. Michel Egloff explique être passionné par les arts sans écriture, les arts premiers notamment. Si l'humanité évolue encore aujourd'hui avec les nouvelles technologies, l'humain reste le même.
00:16:50 – 00:20:06 (Séquence 12) : Michel Egloff cherche un sujet de thèse. Il s'intéresse d'abord au mésolithique, période qui mérite d'être étudiée. Il découvre un abri intéressant sous roche derrière la cure du pasteur de Baulmes. Ils descendent jusqu'à six mètres afin de remonter trente époques superposées, environ 12'000 avant J-C. Afin de réaliser cela, il lui fallait être nommé au canton de Vaud et travailler sur un site qui suffisait à deux ou trois thèses. Il est nommé entre-temps au collège d'Yverdon. Le professeur Rodolphe Kasser, habitant d'Yverdon, lui propose de venir en Egypte dans le Delta du Nil où il a découvert un site archéologique, les Kellia. Là se trouve un site avec 1450 monastères cénobites couvrant seulement quelques kilomètres carrés. Michel Egloff finit donc par faire sa thèse sur la céramique copte. Sa soutenance de thèse a lieu dans une Sorbonne occupée par les protestataires. Elle dure cinq heures avec cinq experts. Il se souvient que Lerhoi-Gouran avait accepté un sujet dont il n'était pas spécialiste, mais qui était passionnant pour lui.
00:20:12 – 00:23:17 (Séquence 13) : Michel Egloff passe sa thèse avec Jean Leclant, égyptologue renommé. Parallèlement à ses brefs moments dans le désert de Libye, il est professeur au collège d'Yverdon où il est chargé de l'enseignement d'histoire à tous les degrés. Il est également conservateur au Musée d'Yverdon situé dans le château. Un collègue lui signale une annonce avec un poste qui lui correspondrait. Il s'agit de celui de l'archéologue cantonal de Neuchâtel Jean-Pierre Jéquier qui vient de décéder accidentellement. Il a été très marqué par ce décès d'un homme qui venait d'entrer en fonction. Il est appelé à Neuchâtel où on lui propose trois casquettes: s'occuper du musée, enseigner à l'Université et remplir la fonction d'archéologue cantonal. Avant de prendre le poste, il consulte son épouse qui accepte.
00:23:23 – 00:24:06 (Séquence 14) : Michel Egloff explique qu'après son intronisation lors de sa réception auprès d'une grande famille neuchâteloise on lui demande s'il se plaît à Neuchâtel, il répond alors que le lieu lui est indifférent, ce qui compte pour lui c'est de faire de l'archéologie.
00:24:12 – 00:25:52 (Séquence 15) : Michel Egloff explique que c'est à Neuchâtel qu'on a inventé la notion de préhistoire au XIXème siècle, grâce aux méthodes de fouilles. Il y a d'abord un célèbre discours en 1837 de Louis Agassiz devant la Société d'histoire naturelle qui introduit le concept d'époque glaciaire. C'est à Neuchâtel également qu'on découvre les lacustres en 1854-1855. Les premiers pilotis sont découverts dans la baie d'Auvernier. L'artisanat des lacustres était bien conservé et a constitué une base matérielle pour la connaissance de la préhistoire européenne, en particulier la période néolithique.
00:25:58 – 00:26:48 (Séquence 16) : Michel Egloff explique que le site archéologique de la Tène à Neuchâtel appartient à la période nommée Age du fer. La fabrication du fer est complexe et nécessite des températures très élevées. Du simple feu à la fusion nucléaire, l'histoire de l'évolution humaine est marquée par l'accroissement des températures.
00:26:55 – 00:27:57 (Séquence 17) : Michel Egloff explique qu'on parle de civilisation de la Tène à l'échelle de l'Europe. On y découvre en 1857 des épées, sorties du lac par un pêcheur. A partir de ces objets trouvés, on décide lors d'un colloque en 1874 qu'il s'agit de la période de la Tène.
00:28:05 – 00:29:08 (Séquence 18) : Michel Egloff explique que la fin de la période de la Tène coïncide avec l'entrée dans la période écrite. Jules César mentionne les peuples de cette période en évoquant la tribu des Helvètes. Le Laténium possède une importante collection d'objets issus de cette période. Michel Egloff a eu l'idée d'un musée qui soit à la hauteur de l'importance de cette civilisation.
00:29:16 – 00:31:36 (Séquence 19) : Michel Egloff explique que les fouilles de la Tène concernent le site proprement dit, mais que le nom désigne la culture et la civilisation d'une époque qui s'étend à un territoire plus large. Michel Egloff explique qu'il est même possible au vu des fouilles que la civilisation celtique ait existé avant l'Age de la Pierre, mais aucun texte ni aucune trace n'en témoignent. On sait que le site de la Tène comprend un pont, que la civilisation de la Tène appartient à l'époque dite celtique recouvrant également la période gauloise.
00:31:45 – 00:33:13 (Séquence 20) : Michel Egloff explique qu'en raison du peu de nécropoles trouvées sur le site de la Tène, on connaît peu de choses sur ce peuple. On a eu la chance de trouver par observation aérienne une enceinte quadrangulaire avec des vestiges mais qui fournit peu d'informations en comparaison avec d'autres exemples français.
00:33:23 – 00:34:29 (Séquence 21) : Michel Egloff explique que vers 1876 après un abaissement artificiel du niveau des trois lacs sont apparus des vestiges inondés d'habitations lacustres. Il a été appelé à en poursuivre l'exploration avec son poste d'archéologue cantonal.
00:34:39 – 00:37:00 (Séquence 22) : Michel Egloff parle de l'importante richesse archéologique de Neuchâtel. Il a considéré qu'il fallait construire un musée digne de ce patrimoine, ce qui lui a été permis. Il a eu une relation privilégiée avec les conseillers d'Etat successifs qui se sont occupés de la culture. Il obtient des réunions avec le Conseiller d'Etat André Brandt toutes les six semaines. Cette relation de proximité lui permet un dialogue fructueux et sans intermédiaire. Ils peuvent ainsi organiser un concours avec d'éminents représentants de la muséologie européenne. Ils reçoivent 47 projets.
00:37:11 – 00:38:16 (Séquence 23) : Michel Egloff explique que le Laténium est un musée de site. Le canton de Neuchâtel offre toutes les civilisations successives que la Suisse a connues, de Néandertal à aujourd'hui. Cela renforce sa conviction d'un musée régional à valeur et rayonnement européens.
00:38:27 – 00:39:48 (Séquence 24) : Au cours de sa carrière, Michel Egloff a dû exercer des métiers pour lesquels il n'était pas forcément formé et qu'il a appris sur le tas. Il rappelle qu'il s'agit avant tout d'un travail d'équipe. Celui-ci se réalise à différents niveaux: les relations politiques avec les différents partis et d'excellents compagnons de travail scientifique: Béat Arnold pour l'archéologie de terrain, Beat Hug pour la restauration, Patrick Gassmann pour la dendrochronologie qui a permis de dater les pilotis.
00:39:59 – 00:41:26 (Séquence 25) : Michel Egloff explique que le musée est son idée concrétisée. Il estime être arrivé à un bon résultat grâce à la latitude permise par l'environnement politique. Le musée est le résultat de la fédération de différents éléments de la profession: le plaisir d'enseigner avec la création de l'Institut de préhistoire de Neuchâtel, le plaisir de bâtir et de faire bâtir ainsi que celui de concevoir la muséologie, autour de cela le terrain compte beaucoup puisqu'ils y ont développé des fouilles subaquatiques. Tous ces éléments se tiennent sous le toit du musée ou dans son environnement. Michel Egloff explique qu'ils ont déjà publié plus de 50 volumes de la série Archéologie neuchâteloise.
00:41:37 – 00:42:25 (Séquence 26) : Michel Egloff explique que grâce à une rame de gouvernail trouvée en 1911, ils sont parvenus plus tard à reconstituer grâce à des fouilles subaquatiques, le reste du bateau. Cela a permis de voir se dessiner le proto-urbanisme de l'Age du bronze. Il a été toute sa carrière passionné par ce genre de découvertes.
00:42:37 – 00:44:25 (Séquence 27) : L'interlocuteur de Michel Egloff évoque de minuscules figures en forme de virgules observées dans le musée. L'archéologue explique qu'il s'agit de la découverte d'une de ses collègues représentant trois statuettes humaines féminines. Elles sont de conception moderne. Avec ses collègues, ils ont trouvé également des objets plus massifs dont un menhir anthropomorphe de trois mètres de haut. Michel Egloff explique que les nombreuses recherches archéologiques effectuées ces dernières décennies sont la conséquence d'une loi suisse de 1961, qui stipule que lors de la construction d'une autoroute, les découvertes de vestiges historiques seront explorées aux frais des maîtres de l'ouvrage. L'archéologie a été ainsi la conséquence heureuse du bétonnage des autoroutes.
00:44:37 – 00:45:12 (Séquence 28) : Michel Egloff explique qu'il a beaucoup donné de son temps pour les fouilles mais qu'aujourd'hui il n'a plus cette passion. Il tient toutefois à ce que celle-ci continue. Il a aujourd'hui trois successeurs qui ont chacun leur équipe. L'archéologue défend l'utilité de sa branche en invoquant le fait que notre présence aujourd'hui est due à nos ancêtres et que nos connaissances à ce propos sont produites par l'archéologie.
00:45:24 – 00:46:12 (Séquence 29) : Michel Egloff évoque le seul squelette intégral d'un homme de Cro-Magnon en Suisse que le musée possède. Le squelette est vraisemblablement le fruit d'un accident de chasse où un chasseur se heurte à un ours dans une grotte. Cette rencontre malheureuse s'est terminée par la mort de l'un et de l'autre, offrant ainsi aux archéologues un squelette complet ainsi que des armes de chasse.
00:46:25 – 00:47:03 (Séquence 30) : Michel Egloff explique que l'archéologie est une constante leçon de relativité. On a tendance à oublier que la période que nous vivons est à l'image de l'évolution humaine, extrêmement brève. Nous devons énormément à nos ancêtres et cela doit nous rendre modestes.
00:47:17 – 00:48:20 (Séquence 31) : Michel Egloff ne s'intéresse pas seulement au passé mais consacre deux heures par jour à lire des magazines et regarder des émissions qui font l'histoire quotidienne et actuelle. Il explique que si on lui demandait dans quelle époque il voudrait être il répondrait sans hésiter celle d'aujourd'hui. Il sait à quel point il aurait souffert des dents si le docteur Fleming n'avait pas inventé les antibiotiques. Il aime cette époque et se sent radicalement optimiste.
00:48:35 – 00:50:20 (Séquence 32) : Michel Egloff se souvient qu'André Lerhoi-Gouran n'était pas seulement ethnologue ou préhistorien mais avant tout philosophe. Le professeur était fasciné par la relation entre les centres de décision du cerveau et les mouvements de la main. Michel Egloff explique que l'humain est le résultat de la volonté d'un quadrupède de devenir bipède, ce qui n'est pas allé sans problèmes. Il se montre par contre inquiet de l'envie de dépassement perpétuel qui caractérise notre époque actuelle. Il observe ce phénomène dans le sport extrême et dans la société de consommation. Face à cela, il préconiserait une modération de cette croissance. Sans se faire le porte-parole d'une idéologie, il se considère comme un libéral aimant la nature et qui pense non pas à la mort de la planète mais à la vie.
00:50:35 – 00:50:51 (Séquence 33) : Générique de fin du Plans-Fixes consacré à Michel Egloff, Archéologue, et tourné à Hauterive (NE), le 31 mars 2014.
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