Pierre Goeldlin de Tiefenau (Naturaliste)

  • français
  • 2014-05-21
  • Durata: 00:48:54

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Descrizione

Eveillé très jeune à la nature et ses trésors, Pierre Goeldlin de Tiefenau traverse une enfance curieuse et riche : petit, il ramène déjà à la maison toutes sortes d’animaux et y constitue sa première ménagerie. Il entreprend des études d’agronomie à l’EPFZ et défend sa thèse en entomologie appliquée. Axant ses recherches sur la taxinomie et l’écologie, il découvre de nouvelles espèces de mouches. En authentique pédagogue, il transmet son savoir au sein de l’EPFL et de l’Université de Lausanne. Il dirige ensuite le musée cantonal de zoologie de Lausanne durant vingt ans et met notamment sur pied l’exposition « Papillons de Nabokov ». Toute sa vie, ce scientifique courageux n’a de cesse de multiplier les engagements écologiques, tant au niveau national qu’international. Parmi les nombreux organismes investis, la fondation MAVA cristallise les combats environnementaux de cet homme de conviction qui se définit lui-même comme « un scientifique engagé, mais aussi un scientifique enragé ».

00:00:00 – 00:00:12 (Séquence 0) : Générique de début du Plans-Fixes consacré à Pierre Goedlin de Tiefenau, naturaliste, et tourné à Clarens, le 21 mai 2014. L'interlocutrice est Elisabeth Gordon.
00:00:12 – 00:01:34 (Séquence 1) : Naturaliste, chercheur, enseignant, ancien directeur du Musée cantonal de zoologie à Lausanne, Pierre Goedlin de Tiefenau touche à ce dernier titre un large public de gens ayant entre 7 et 77 ans. Parallèlement à cela, il participe activement à la défense de la biodiversité et des écosystèmes. Les deux interlocuteurs se trouvent d'ailleurs à sa demande à la réserve des Grangettes à Noville, près de Villeneuve, une réserve gérée par la Fondation des Grangettes, créée par Pro Natura Suisse, Pro Natura Vaud et le service des sciences naturelles de Vevey-Montreux. Pierre Goedlin de Tiefenau cofonde la Fondation des Grangettes pour devenir son président pendant 20 ans. Les deux interlocuteurs se rendent ensuite chez Pierre Goedlin de Tiefenau à Tavel sur Clarens.
00:01:34 – 00:04:00 (Séquence 2) : Pierre Goedlin de Tiefenau se définit lui-même comme une scientifique engagé et comme un scientifique enragé. Né dans une famille où la curiosité est une qualité première, il est le fils d'un industriel, docteur en droit et écrivain mais aussi sculpteur et photographe et d'une violoniste, sculptrice, dessinatrice. Enfant, on lui met très tôt pinceaux et burins dans les mains. Toute sa vie, il s'intéresse à la zoologie et la biologie. A l'âge de deux ans, son grand-père le met à cheval et il ramène à la maison tout ce qui bouge: des couleuvres à collier, des têtards, une mante religieuse qui pond une ovothèque dont il y a des naissances le printemps suivant. Ils ont aussi une roselière, louée par son père dans la région de Noville aux Grangettes où il trouve une colonie d'araignées – les arjopes fasciées – dont ils ramènent à domicile les nids. L'enfant met des treillis sur les terrariums mais pas suffisamment hélas si bien que sa mère a la vilaine surprise de voir des milliers de petites araignées se répandre dans la maison. Dans des milliers de litres d'eau, il élève également des poissons tropicaux.
00:04:00 – 00:05:28 (Séquence 3) : Son père lui apprend à photographier la nature et ils font de longues excursions dans la région de Villeneuve à vélo, déjà pendant la guerre, et ils ramassent des épaves sur le rivage dont son père fait des sculptures assez étranges. Pierre Goedlin de Tiefenau s'est nourri de la revue surréaliste Minotaure qui influence sa propre peinture et sa sculpture. Son père l'inscrit à la Ligue suisse pour la protection de la nature qui deviendra Pro Natura alors qu'il est tout enfant, à l'âge de 7 ans. Se sentant très tôt investi d'une mission, il passe des heures, couché le long d'un cours d'eau à sauver criquets, sauterelles et autres coccinelles, prédisposition qu'il conserve toute sa vie.
00:05:28 – 00:08:13 (Séquence 4) : Visitant vers l'âge de 10 ans le musée de zoologie avec son père, il affirme qu'il sera un jour le directeur de ce musée. Son père étant par ailleurs très ami avec le directeur du Musée des Beaux-arts avec qui ils visitent fréquemment le Palais de Rumine. Pierre Goedlin de Tiefenau ne manque jamais de s'esquiver et de grimper d'un étage pour aller voir le musée de zoologie et pour rendre visite à celui qui allait devenir ultérieurement son directeur: le professeur Aubert. Celui-ci lui donnera le goût pour le métier de conservateur qui sera le sien après avoir suivi un itinéraire un peu chaotique. Il commence le droit pour suivre la tradition familiale, après avoir hésité cependant entre ses différents intérêts (les beaux-arts, la photographie, etc.). Son parcours en droit est entrecoupé de longues périodes de service militaire dans la cavalerie, temps qui lui est propice à la réflexion et lui permet un virage professionnel: il revient à ses premières amours - la zoologie et l'agronomie qu'il étudie à l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich. Pour entrer dans l'école, il effectue un stage d'une année en Allemagne près de Fribourg en Brisgau ainsi que de stages pratiques exigés en agriculture dans différentes fermes de la région. Il y est sous-chef de l'écurie des cochons, raclant le fumier à 4h00 du matin: l'expérience est dure mais s'avère très utile pour la suite.
00:08:14 – 00:10:28 (Séquence 5) : Son travail de diplôme est axé sur l'entomologie, intérêt lié à l'agronomie puisqu'il s'intéresse aux cultures de vergers. Il réalise ses travaux en relation avec les stations agricoles à Changins, dans le domaine de la lutte biologique et la lutte intégrée. Il y découvre la petite famille d'insectes sur laquelle il travaille toute sa vie: les syrphidées, mouches dont il existe 800 espèces en Europe. Pierre Goedlin de Tiefenau a ainsi le privilège de découvrir un certain nombre de nouvelles espèces pour la science à qui il donne le nom de ses enfants et petits-enfants pour éviter les synonymes et répondre aux exigences propres à la taxinomie.
00:10:30 – 00:13:12 (Séquence 6) : Simultanément, il fait de la recherche en écologie appliquée, plus précisément en conservation et protection de l'environnement qui le mène à réaliser des expertises. Il étudie par exemple en écotoxicologie avec l'aide de plusieurs amis chimistes l'influence de l'insecticide du DDT sur la chaîne alimentaire. Ils prélèvent les œufs de nids de grèbes renversés par la tempête afin de déterminer le seuil de contamination. Il enseigne d'abord à l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, en génie de l'environnement et propose à ses étudiants de troisième cycle des études de cas connus, liés à son activité annexe dans la protection de la nature, expérience qui les mène parfois à quelques surprises, comme ce jour où ils montent à Derborence pour étudier le cas d'un barrage sur la rivière de la Lizerne. Alors que le barrage est sensé être à l'état de projet (selon l'état du projet sur ses papiers), voilà qu'en réalité il est entièrement construit, au grand choc des étudiants mis face à l'infraction. Pierre Goedlin de Tiefenau dénonce alors le cas à Berne auprès de l'Office fédéral des forêts et du paysage et le Conseil fédéral se rend en hélicoptère sur place pour rencontrer la délégation du Conseil d'Etat du canton du Valais. Si Pierre Goedlin de Tiefenau ignore les termes de cet échange, il constate que le barrage est actuellement toujours à sa place.
00:13:14 – 00:14:34 (Séquence 7) : Pierre Goedlin de Tiefenau a le privilège d'avoir un certain nombre d'anciens étudiants qui occupent des postes clés dans l'administration fédérale en matière d'environnement, connaissance de la faune, etc. Quant à ses petits-enfants, ils sont sensibilisés par ses soins à la fragilité de la nature. Il se rappelle que ses filles étaient capables par exemple de reconnaître tous les oiseaux du guide des oiseaux de Suisse et d'ailleurs, à la grande surprise des invités à la maison. Il regrette un peu que ses petits-enfants emmenés si souvent aux Grangettes à Noville se soient tournés davantage ensuite vers le moteur et les voitures en tout genre.
00:14:36 – 00:17:31 (Séquence 8) : Pierre Goedlin de Tiefenau dispense ensuite à l'Université de Lausanne des cours d'entomologie et d'écologie appliquée. Il pratique l'enseignement durant toute sa carrière de conservateur puis de directeur du Musée cantonal de zoologie. Il arrive à l'enseignement universitaire par des détours puisqu'il commence sa thèse de doctorat à Zurich en entomologie appliquée en collaboration avec les stations fédérales de Changins. Mais le spécialiste de la famille d'insectes qu'il étudie est le professeur Aubert qui allait devenir son directeur. Ainsi, lorsque le poste de conservateur devient vaquant et est mis au concours, sa candidature est retenue. Il commence d'abord comme assistant du Fonds national de la recherche scientifique, puis conservateur et devient enfin à partir des années 1980 directeur durant 20 ans. Une autre activité pour laquelle il s'engage et qui lui procure un immense plaisir est le ciné du musée, activité lancée par son prédécesseur et développée par lui avec l'aide des responsables de la ville de Lausanne et de ceux du canton. S'en suit l'inscription dans les cursus scolaires de demi-journées avec le visionnement des films du musée suivi d'échanges où les enfants posent leurs questions aux spécialistes de la nature. Des fiches pédagogiques sont rédigées par les scientifiques du musée à l'intention des enseignants afin que soient repris ensuite en classe les thèmes traités au musée.
00:17:34 – 00:19:11 (Séquence 9) : La disparition des marais et milieux naturels pousse Pierre Goedlin de Tiefenau à s'engager dans la prévention auprès de la jeunesse. Il met sur pied certaines activités, parmi lesquelles le ciné-musée mais aussi le passeport vacances qui propose aux jeunes différents programmes soit sous forme de visites de musée, soit sous forme de visites de réserves naturelles.
00:19:15 – 00:21:32 (Séquence 10) : Pierre Goedlin de Tiefenau se souvient de différentes expositions: la toute première, juste avant l'année européenne de la nature, en 1968, lancée par son prédécesseur, s'intitulait "SOS Nature". Il est en grande partie le commissaire de cette exposition, réalisée avec le Muséum d'histoire naturelle de Genève. Cet événement lui apporte beaucoup, déjà par la découverte du livre qui deviendra son livre de chevet, écrit par le directeur du Muséum d'histoire naturelle de Paris, le professeur Jean Dorst et dont le titre est Avant que nature meure. Il se souvient d'une séquence particulière de cette exposition consacrée également à l'explosion démographique représentée par une courbe derrière laquelle figuraient Adam et Eve sous forme de souris vivantes et toute leur descendance: la courbe se terminant par des caisses débordantes de souris.
00:21:36 – 00:23:39 (Séquence 11) : Pierre Goedlin de Tiefenau se souvient d'une autre exposition particulièrement intéressante mise sur pied avec la Bibliothèque cantonale universitaire, intitulée "Les papillons de Nabokov". Nabokov venait fréquemment au musée pour étudier la collection de lépidoptères puisqu'il était un grand spécialiste en la matière en plus d'être un grand écrivain. L'auteur émet ainsi le souhait de léguer à sa mort sa propre collection de papillons. Suite à son décès, Pierre Goedlin de Tiefenau et son directeur viennent en prendre possession au Palace de Montreux auprès de son épouse et son fils. La veuve de l'écrivain les mène alors dans le galetas du Palace où se trouvent des malles contenant des boîtes de cigares, à l'intérieur desquelles se trouvent des bonbons pour la toux et des papillottes, enveloppes transparentes dans lesquelles sont stockées les papillons. Il s'engage alors auprès de Mme Nabokov à montrer cette collection, le montage de l'exposition lui prenant environ deux ans. De là, naît une publication intitulée "Les papillons de Nabokov", à la fois résumé de la collection de l'écrivain et répertoire des citations d'entomologie qui constellent son œuvre littéraire.
00:23:43 – 00:25:15 (Séquence 12) : Pierre Goedlin de Tiefenau fait partie de la Commission cantonale de protection de la nature dès son origine en 1970, création relativement tardive en regard de l'avancée des problèmes naturels. Il faut donc attendre relativement longtemps pour qu'en Suisse une législation soit mise en place pour L'Année européenne de la nature. Auparavant, il existait des législations fédérales: il participe d'ailleurs comme expert à la CFNP, à la protection fédérale de la nature et du paysage qui délivre des expertises à disposition ensuite du Conseil fédéral, prises en considération de façon consultative. Dans ce cadre, il réalise des expertises parfois sévères, notamment dans la grande Cariçaie qui aura un retentissement international par la suite.
00:25:19 – 00:27:22 (Séquence 13) : Avec le projet de la grande Cariçaie, on veut faire passer la route nationale le long des berges au sud du lac de Neuchâtel : l'idée présentant l'avantage d'être peu coûteuse à la communauté nationale puisque les rives appartiennent au canton. Pierre Goedlin de Tiefenau met alors sur pied une opposition extrêmement forte. Pierre Goedlin de Tiefenau est par ailleurs vice-président pour la Ligue suisse pour la protection de la nature. Il sait à propos de la grande Cariçaie qu'une commission consultative interparlementaire a été nommée du nom de son fondateur "Bill" pour évaluer tous les tronçons de route contestés. Dans le cadre de cette commission, les partisans comme les opposants disposent de 5 minutes pour présenter leurs arguments. Ralliant sous la bannière de la Ligue Suisse pour la protection de la nature le maximum d'opposants, Pierre Goedlin de Tiefenau montre un diaporama très saisissant qui se termine avec l'image audacieuse de la cathédrale de Lausanne coupée en deux avec une autoroute qui passait au milieu.
00:27:26 – 00:29:40 (Séquence 14) : Par son métier de protecteur de la nature, il subit maintes fois des pressions notamment des politiques: Pierre Goedlin de Tiefenau se souvient le nombre de fois où venant expertiser un projet, il trouve sur les lieux un conseiller national ou un syndic qui tente de le convaincre du bien fondé économique du projet, parfois le chéquier à moitié sorti. Il n'est pas rare que Pierre Goedlin de Tiefenau reçoive par la poste quelque invitation à passer quinze jours avec sa famille dans quelque grand hôtel dans une station près des remontées mécaniques ou quelques abonnements de ski gratuits pour toute la saison. Mais l'expertise faite pour la fondation Mava au Liban est plus dangereuse encore. Accompagné par Raymond Junod, ils perçoivent sur leur chemin un immense bâtiment bétonné très laid symbolisant la guerre et contenant des armes. Alors qu'il cherche à le photographier, un jeune soldat braque une arme sur son nombril. Il remonte alors prudemment dans la voiture emportant le film avec lui.
00:29:45 – 00:31:13 (Séquence 15) : Une autre fois, il cherche avec le conseil de la fondation Mava en Mauritanie à partir pour Dakar au Sénégal pour l'inauguration d'un parc national pour le gouvernement. Malgré l'invitation générale reçue au départ et le visa commun, seule une partie du groupe est invitée à partir et trois Suisses restent sur place : à savoir lui-même, Raymond Junod et le directeur de la Fondation WSL (Wald, Schnee und Landschaft près de Wädenswill). Lorsqu'ils prennent le second avion et arrivent à l'aéroport de Dakar ne sachant pas que les visas sont au Salon d'honneur, ils sont arrêtés et jetés en prison avec la menace d'être renvoyés en Suisse séance tenante. Heureusement l'affaire se règle à l'amiable grâce aux bons soins de quelques fonctionnaires sénégalais.
00:31:19 – 00:33:03 (Séquence 16) : La fondation Mava est une fondation pour la nature qui appartient à la famille Hoffmann-La Roche. Pierre Goedlin de Tiefenau a une grande admiration pour son fondateur, Luc Hoffmann avec qui il travaille depuis son plus jeune âge. Pierre Goedlin de Tiefenau est l'une des toutes premières personnes à faire partie du conseil de cette fondation dont les trois axes sont pour Luc Hoffmann: l'Afrique de l'ouest, le lac de Prespa, à la frontière entre l'Albanie, la Grèce et la Macédoine et la Suisse. Au départ, le comité est petit comprenant 5 ou 6 personnes, placées face à un énorme travail, entre l'évaluation des projets et leur suivi sur le terrain. C'est ainsi que Pierre Goedlin de Tiefenau est amené à beaucoup voyager, notamment dans les pays susmentionnés.
00:33:09 – 00:35:49 (Séquence 17) : Pierre Goedlin de Tiefenau mène sur le plan international une quantité d'activités : il est le représentant de la Suisse au Conseil de l'Union mondiale pour la nature pour laquelle il travaille pendant vingt ans. Lorsque la convention de Ramsar doit venir en Suisse, il est pressenti pour présider la quatrième conférence internationale de cette convention axée sur les lieux humides d'importance internationale. Dans ce cadre, il propose la nomination d'un site particulier par canton: il y en aura au final six en tout parmi lesquels le site des Grangettes. Vice-président de la fondation des Grangettes, Pierre Goedlin de Tiefenau décrit ce lieu comme l'un des derniers sites naturels existants, terre d'accueil pour quantité d'oiseaux en saison de migration, d'hivernation ou de nidification.
00:35:56 – 00:37:41 (Séquence 18) : A la fois parc à chiens, vélodrome et lieu de promenade, le site des Grangettes représente un défi : il s'agit de le protéger tout en conservant sa vocation de zone de détente. Lors de la conférence de Ramsar de 1980 tenue à Montreux, seul un périmètre provisoire de son espace est désigné, à cause d'un projet de route devant traverser les marais: la route D37 qui deviendra la H144. Grâce au combat du comité pour repousser cette route le plus possible, la H144 se trouve actuellement dans la région de l'arrière-pays.
00:37:48 – 00:39:29 (Séquence 19) : Pierre Goedlin de Tiefenau s'engage pour Pro Natura Vaud et Pro Natura suisse ainsi que pour d'autres petites fondations locales, comme SOS Préalpes (mouvement luttant contre l'implantation des stations). Le fait de pouvoir travailler aux niveaux local, cantonal, fédéral, européen, voire international lui offre une vision globale tout en lui permettant d'agir sur le local. Il voyage depuis l'enfance, se rendant fréquemment aux Etats-Unis puisque sa mère et américaine et il fait ensuite des séjours prolongés à l'étranger pour son travail pour l'Union mondiale pour la nature et la fondation Mava.
00:39:37 – 00:41:12 (Séquence 20) : Pierre Goedlin de Tiefenau fait référence à un projet particulier : la réintroduction des chevaux de Przewalski en Mongolie, derniers chevaux sauvages au monde, en effigie sur les Grottes de Lascaux. Ils sont sauvés de l'extinction grâce à des jardins zoologiques et réintroduits en Mongolie grâce à deux ou trois projets dont l'un est financé en grande partie par la Fondation Mava. Pierre Goedlin de Tiefenau a le plaisir de défendre cette cause, en ancien membre de la cavalerie, et d'être en contact avec les nomades mongols. Il se souvient de promenades solitaires dans les déserts et les montagnes de Gobi où il vit les plus beaux moments de son existence.
00:41:21 – 00:43:41 (Séquence 21) : Pierre Goedlin de Tiefenau dort peu et continue à se lever à 6h00 du matin parce qu'il y a trop à faire. Passionné par l'art sous toutes ses formes, il aime visiter les musées et le Museum of Modern Art de New York est l'un de ceux qu'il visite le plus volontiers. Le style surréaliste des sculptures de son père influence ses dessins d'enfant qui portent les marques du cubisme, de Dali, de Giorgio de Chirico. Il sculpte aussi lui-même réalisant des miniatures ainsi que des jeux d'échec en bois de buis. Le cheval tient aussi une place importante dans ses hobbies. Lorsqu'on cherche un directeur pour le haras fédéral d'Avenches, il hésite beaucoup à poser sa candidature (puisque il est membre de la cavalerie et a suivi des formations de zootechnie à l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich).
00:43:50 – 00:45:42 (Séquence 22) : Selon lui, la crise de l'environnement est extrêmement grave. Il prend l'exemple des néonicotinoïdes: ces produits toxiques utilisés contre les insectes pour l'enrobage des graines constituent l'un des grands responsables de la disparition des abeilles. Celle-ci entraînerait selon les dires d'Einstein "que l'humanité n'aurait plus que quatre ans à vivre" car nous dépendons des pollinisateurs. Une autre race d'insectes pollinisateurs en voie de disparition à cause des OGM est le papillon monarque (race de papillon la plus fréquente aux USA) qui migre de la région des grands Lacs pour arriver sur les hauts plateaux du Mexique. Or toutes les espèces de papillons en Europe jouent un rôle identique de pollinisateur, essentiel pour l'alimentation humaine, et risquent de même de disparaître.
00:45:52 – 00:46:54 (Séquence 23) : La situation écologique la plus révoltante selon Pierre Goedlin de Tiefenau reste celle du réchauffement climatique. A la lecture du cinquième rapport du GIEC (groupe international d'experts sur le climat), il est terrifié par le résumé. La crise de l'environnement actuelle doit être selon lui approchée de façon holistique. Rien ne servira ensuite aux générations futures d'accuser la sienne d'avoir été criminelle.
00:47:04 – 00:48:11 (Séquence 24) : Moins pessimiste que réaliste, Pierre Goedlin de Tiefenau se décrit comme quelqu'un cherchant à tirer la sonnette d'alarme. Préoccupé depuis le début de sa carrière par la problématique environnementale, il y consacre sa première exposition "SOS Nature" ainsi que ses enseignements. Si toute sa vie il nage à contre-courant, ce mouvement lui permet de remonter à la source.
00:48:22 – 00:48:42 (Séquence 25) : Générique du Plans-Fixes consacré à Pierre Goedlin de Tiefenau et tourné à Clarens, le 21 mai 2014.
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