Le vol du Goya (0372-1)

Communiqué :
Le village de Collonges-Fort-de-l’Ecluse (Ain) d’où les voleurs se sont rendus en Suisse en voiture. M. Desmaris, le propriétaire de la voiture; la douane. A la Police Cantonale de Lucerne: le tableau retrouvé, un précieux Goya; le couteau avec lequel il fut détaché du cadre; les habiles policiers; les faux passeports; le voleur de tableaux Ludinghausen après son interrogatoire.

Commentaire :
Ce village, non loin de la frontière suisse, fut, pour les voleurs du Goya une étape importante de leur fuite. / C’est ici qu’ils dénichèrent la voiture avec laquelle le trop confiant Monsieur Prosper Desmaris les conduisit à Genève, tandis que Madame Desmaris et sa voisine nourrissaient déjà quelque soupçon. / Les douaniers de Chavannes, en revanche, ne se doutaient pas, combien ils étaient près d’acquérir un titre à la reconnaissance publique. / La police genevoise, elle, fut bien près de mettre la main sur le prétendu baron et sur sa digne mère, à l’Hôtel où ils passèrent la nuit. Leur voyage en Suisse, comme celui de beaucoup de gens célèbres, se termina à Lucerne. Voici, à la police Lucernoise, le rouleau de journaux dans lequel se trouvait l’autoportrait de Goya qui, au Musée d’Agen, fut découpé et arraché de son cadre avec une stupide brutalité. / Voici le canif des voleurs, leur dernière note d’Hôtel à Lausanne. / C’est au cours de leur voyage vers Andermatt qu’ils furent arrêtés par le détective Meyer et par le Sergent Furrer, qui, avec leur chef, le capitaine Burckhard, examinent leurs papiers. / A quoi servent donc les passeports? Les malfaiteurs en ont toujours en nombre suffisant pour masquer leur identité. La dame était tour à tour « Signorina Grauharr», / Bruna Garavini, / et Dieu sait quoi encore! / Quant à Monsieur, « de Croy-Altenbourg» faisait plus distingué que Galitzin ou Ludinghausen. L’identité du tableau de Goya fut plus facile à établir que celle de son voleur! /

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