Interview de Michel Besson
- français
- 1995
- Durata: 00:21:34
Descrizione
Interview de l'accordéoniste franco-genevois Michel Besson par Thierry Savary.
Enregistrée à l'occasion de la sortie de son album "The Groove Maker" en 1995.
Thierry Savary rappelle une prestation remarquée de Michel Besson à Bulle. Il vient de sortir un nouvel album. Il revient sur son parcours, sur le choix de l'accordéon.
Michel Besson explique qu'il a fait de l'accordéon enfant pendant 3 ans, puis il a repris vers ses 18 ans. Il jouait dans les rues surtout. L'accordéon n'était pas très en vogue.
Thierry Savary lui demande pourquoi il y est revenu?
Il explique avoir arrêté à cause de la distance, et aussi car il y avait l'adolescence qui arrivait.
Il parle du fait d'avoir joué dans la rue. Il pense que c'est la meilleure école. Il y a beaucoup de libertés, et il y a aussi beaucoup de sensations qui viennent des gens qui passent et que l'on ne retrouve pas ailleurs.
00:03:00
Il y a un dialogue avec les gens. Il y a un accrochage, une vibration au niveau de l'écoute qui est très éphémère.
Il joue aussi dans des bars en temps normal. Il a un manager désormais et n'a plus le temps pour faire les cafés et jouer dans la rue.
00:04:00
Il essaie de garder cette présence, la complicité avec le public durant ses concerts.
Thierry Savary parle de l'accordéon comme un instrument qui interpelle.
Michel Besson explique que c'est surprenant de faire danser une salle en étant seul sur scène.
00:05:00
Thierry Savary lui parle de sa période en groupe et sa période en solo.
Michel Besson explique que le disque avec le groupe s'est fait pas automatisme. Il a toujours voulu faire un disque. Il a fait une tournée avec quelques musiciens, à l'issue de laquelle ils ont fait un album. Comme tout le monde avait d'autres groupes ou occupation le groupe s'est arrêté et il a fait un disque solo.
Ils parlent de son manager, qui essaie de le placer en France, Allemagne et Suisse, et aussi toutes les activités annexes à la sortie d'un disque. Il n'est pas assez attentif pour signer des contrats ou se préoccuper de détails, même si cela est très agréable.
00:08:20
Thierry Savary souligne le fait qu'il s'éloigne de l'image de l'accordéoniste de l'époque. C'est aussi un instrument compliqué.
Michel Besson explique qu'il faut être assidue théoriquement. Il ne l'est pas, il a une approche de l'instrument improvisée. Il joue une heure et ressort quelques passages intéressants à partir desquels il construit un morceau. Il a une démarche très intuitive.
00:10:00
Michel Besson pense que les choses se sont passées naturellement pour lui. Il n'a pas cherché à aller plus vite, à pousser le destin. Il est content car cela lui a permis d'apprendre et vivre des choses, et de développer ses connaissances musicales.
00:11:30
Thierry Savary lui demande si des musiciens font appel à lui.
Il explique avoir eu des demandes pour des dessins animés, ou des films et courts-métrages. Il a aussi eu une demande pour une écriture de morceau pour des accordéonistes qui sortent d'école de musique.
Il trouve que c'est flatteur, voir même gênant.
00:13:00
Il pense que c'est impossible d'être un musicien libre. La liberté commence par l'esprit. Donc il est libre au niveau matériel seulement.
Thierry Savary lui parle de son album, qui mélange beaucoup de styles musicaux.
Il explique avoir voulu dire ce qu'il avait à dire. Il avait beaucoup de choix pour le disque après le studio. Il a choisi des morceaux proches de ce qu’il est et ce qu’il veut dire, et pour montrer son niveau avec sa technique personnelle.
Il a essayé de donner le meilleur de lui-même.-
00:15:00
Thierry Savary souligne le fait que l'album s'est fait en une prise.
Il explique aussi que son accordéon n'est pas branché, que c'est un vrai accordéon.
Thierry Savary souligne ses bonnes conditions d'enregistrement.
Il a enregistré dans le même studio que le premier disque. Le studio se trouve dans un château, le prix comprend le logement et la nourriture. Et l'ingénieur du son est très professionnel.
Pour faire un album il faut être bien et il ne faut pas qu’il y ait de contraintes. Il y a un programme à respecter mais de grandes libertés.
Il n'y a pas de grandes improvisations dans l'album, mais il y a des titres qui n'étaient pas terminés avant d'arriver au studio.
00:18:00
Thierry Savary le métier de musicien est stressant?
Il pense que oui, que l'un ne va pas sans l'autre. Il prend l'exemple de la route. Il parle du travail du manager. Il y a la fatigue, il faut essayer de faire attention et de donner le meilleur de soi-même tous les soirs.
C'est parfois difficile de se retrouver sur scène. Plus c'est intimiste, plus l'approche est calme, plus il y a de monde plus il faut attaquer.
00:20:00
Réaction en recevant l'album?
Il était très content. Il compare avec le premier album. Il trouve que c'est du très beau travail. Il espère que l'album plaira.
Bibliographie:
Annonce de diffusion de l'interview dans le journal "La Liberté": "Radio Fribourg Aujourd'hui", in: La Liberté, n°206, 08.06.1995, p.15.
Enregistrée à l'occasion de la sortie de son album "The Groove Maker" en 1995.
Thierry Savary rappelle une prestation remarquée de Michel Besson à Bulle. Il vient de sortir un nouvel album. Il revient sur son parcours, sur le choix de l'accordéon.
Michel Besson explique qu'il a fait de l'accordéon enfant pendant 3 ans, puis il a repris vers ses 18 ans. Il jouait dans les rues surtout. L'accordéon n'était pas très en vogue.
Thierry Savary lui demande pourquoi il y est revenu?
Il explique avoir arrêté à cause de la distance, et aussi car il y avait l'adolescence qui arrivait.
Il parle du fait d'avoir joué dans la rue. Il pense que c'est la meilleure école. Il y a beaucoup de libertés, et il y a aussi beaucoup de sensations qui viennent des gens qui passent et que l'on ne retrouve pas ailleurs.
00:03:00
Il y a un dialogue avec les gens. Il y a un accrochage, une vibration au niveau de l'écoute qui est très éphémère.
Il joue aussi dans des bars en temps normal. Il a un manager désormais et n'a plus le temps pour faire les cafés et jouer dans la rue.
00:04:00
Il essaie de garder cette présence, la complicité avec le public durant ses concerts.
Thierry Savary parle de l'accordéon comme un instrument qui interpelle.
Michel Besson explique que c'est surprenant de faire danser une salle en étant seul sur scène.
00:05:00
Thierry Savary lui parle de sa période en groupe et sa période en solo.
Michel Besson explique que le disque avec le groupe s'est fait pas automatisme. Il a toujours voulu faire un disque. Il a fait une tournée avec quelques musiciens, à l'issue de laquelle ils ont fait un album. Comme tout le monde avait d'autres groupes ou occupation le groupe s'est arrêté et il a fait un disque solo.
Ils parlent de son manager, qui essaie de le placer en France, Allemagne et Suisse, et aussi toutes les activités annexes à la sortie d'un disque. Il n'est pas assez attentif pour signer des contrats ou se préoccuper de détails, même si cela est très agréable.
00:08:20
Thierry Savary souligne le fait qu'il s'éloigne de l'image de l'accordéoniste de l'époque. C'est aussi un instrument compliqué.
Michel Besson explique qu'il faut être assidue théoriquement. Il ne l'est pas, il a une approche de l'instrument improvisée. Il joue une heure et ressort quelques passages intéressants à partir desquels il construit un morceau. Il a une démarche très intuitive.
00:10:00
Michel Besson pense que les choses se sont passées naturellement pour lui. Il n'a pas cherché à aller plus vite, à pousser le destin. Il est content car cela lui a permis d'apprendre et vivre des choses, et de développer ses connaissances musicales.
00:11:30
Thierry Savary lui demande si des musiciens font appel à lui.
Il explique avoir eu des demandes pour des dessins animés, ou des films et courts-métrages. Il a aussi eu une demande pour une écriture de morceau pour des accordéonistes qui sortent d'école de musique.
Il trouve que c'est flatteur, voir même gênant.
00:13:00
Il pense que c'est impossible d'être un musicien libre. La liberté commence par l'esprit. Donc il est libre au niveau matériel seulement.
Thierry Savary lui parle de son album, qui mélange beaucoup de styles musicaux.
Il explique avoir voulu dire ce qu'il avait à dire. Il avait beaucoup de choix pour le disque après le studio. Il a choisi des morceaux proches de ce qu’il est et ce qu’il veut dire, et pour montrer son niveau avec sa technique personnelle.
Il a essayé de donner le meilleur de lui-même.-
00:15:00
Thierry Savary souligne le fait que l'album s'est fait en une prise.
Il explique aussi que son accordéon n'est pas branché, que c'est un vrai accordéon.
Thierry Savary souligne ses bonnes conditions d'enregistrement.
Il a enregistré dans le même studio que le premier disque. Le studio se trouve dans un château, le prix comprend le logement et la nourriture. Et l'ingénieur du son est très professionnel.
Pour faire un album il faut être bien et il ne faut pas qu’il y ait de contraintes. Il y a un programme à respecter mais de grandes libertés.
Il n'y a pas de grandes improvisations dans l'album, mais il y a des titres qui n'étaient pas terminés avant d'arriver au studio.
00:18:00
Thierry Savary le métier de musicien est stressant?
Il pense que oui, que l'un ne va pas sans l'autre. Il prend l'exemple de la route. Il parle du travail du manager. Il y a la fatigue, il faut essayer de faire attention et de donner le meilleur de soi-même tous les soirs.
C'est parfois difficile de se retrouver sur scène. Plus c'est intimiste, plus l'approche est calme, plus il y a de monde plus il faut attaquer.
00:20:00
Réaction en recevant l'album?
Il était très content. Il compare avec le premier album. Il trouve que c'est du très beau travail. Il espère que l'album plaira.
Bibliographie:
Annonce de diffusion de l'interview dans le journal "La Liberté": "Radio Fribourg Aujourd'hui", in: La Liberté, n°206, 08.06.1995, p.15.
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