SUMOTEAM (1995)

  • fre
  • 1995
  • Durata: 00:12:22

Descrizione

SUMOTEAM ist der Name eines Projekts zur Neugestaltung der Arbeitsorganisation im Industriebereich, das die Gewerkschaft SMUV (Projekt QUBI) und die Firma PIA 1995 in einer Textilmaschinenfabrik der Sulzer Rüti AG experimentiert haben. Durch Gespräche mit den Beteiligten berichtet der Film über die Selbstregulierung der Arbeit durch die Monteure (Einsatzplan und Arbeitsplan), über die Selbstverwaltung der Weiterbildung (Wissenstransfer durch den Meister) und über die positive Auswirkungen des Projektes für die Arbeitsproduktivität. Der Filminhalt könnte einer gewerkschaftlichen Eineignung von "lean production" und Flexibilisierungsstrategien entspringen, allerdings mit dem Ziel Arbeitsplätze zu erhalten.
SUMOTEAM désigne un projet conçu par le syndicat FTMH (projet QUBI) et par la maison PIA dans le but de changer l'organisation du travail dans le secteur industriel et ayant fait l'objet, en 1995, d'une expérience dans une usine de machines à tisser de l'entreprise Sulzer Rüti AG. Au travers d'entretiens avec les participants du projet, le film documente l'auto-régulation des tâches par l'équipe de monteurs (Planification du temps de travail et des tâches), l'auto-gestion de la formation continue (transfer de connaissance par le contre-maître) ainsi que les effets positifs du projet sur la productivité du travail. Le contenu du film pourrait provenir d'une appropriation syndicale de la lean-production et des stratégies de flexibilisation, en changeant toutefois leur but, puisqu'il s'agit ici de maintenir des places de travail.
00:00:00 Filmbeginn
00:00:00 Logo Memoriav
00:00:15 "Unterstützt von der Eidgenossischen Kommission für Technik und Innovation (KTI) – ein EUREKA-Projekt des Centre CIM de Suisse occidentale (CIMCCSO), Givisiez"
00:00:23 Infographie: "QUBI, Qualifizierung und Beratung für soziale Innovationsprojekte – QUBI, qualification et consultation en projets d'innovation sociale"
00:00:28 Standbilder (Schwarzweiß) aus der Maschinenindustrie, Arbeiter
00:01:05 "SUMOTEAM" (Filmtitel)
00:01:12 "Travail en groupe autoregulé dans le montage de machines à tisser ", Standbild eines Raumes mit Arbeitnehmenden und Kursleiter (?)
00:01:17 Aufnahme von Ruedi Keller von QUBI in einer Maschinenhalle: "Nous nous trouvons ici dans l'entreprise Sulzer Rüti à Zuchwil [SO], vermutlich Schließung des Standorts in Zuchwil]. Dans ce département, on construit et on assemble des machines à tisser. Nous y avons mené un projet appelé SUMOTEAM. Il s'agissait pour les 8 personnes qui travaillent ici d'établir de meilleures conditions de travail, tout en établissant des structures plus productives pour l'entreprise. En plus des collaborateur de l'entreprise, un conseiller extérieur, Herbert Schmidt, de la maison PIA et moi-même, Ruedi Keller, du projet QUBI du syndicat FTMH, ont été associé à cette démarche."
00:01:48 Arbeiter bei Montage der Webmaschine, Werner Blaser (Meister) beim Gespräch mit Arbeitern), Musik
00:03:03 Aldo Azzaro, Monteur, in der Fertigungshalle : "C'est comme le jour et la nuit! Autrefois, tu étais simplement là. Tu arrivais le matin, tu débranchais ton cerveau et le soir en parant, tu le rebranchais. Mais pendant le travail, on ne discutait pas, c'est le contre-maître qui décidait ce qu'on avait à faire, comment on devait le faire et où on devait le faire. Aujourd'hui, on décide nous-même, dans le groupe, ce qu'on veut faire aujourd'hui, à quelle place on va travailler, quelle tâche on va exécuter et comment on va faire tout ça."
00:03:27 Mumtaz Ali Kahn, Monteur, "On décide nous-même de ce qu'on veut faire chaque jour. Les papiers, le matériel, les machines, on organise tout nous-même. Sans problèmes, sans chef et sans aide."
00:03:40 Heinz Zosso, Monteur, "Pour ce qui est de la planification du travail, on s'organise pour ainsi dire tout seul. On travaille aussi à l'écran. Et à la fin de la journée, on discute du travail de la journée.", Gruppe bespricht am Abend die Aufgaben für den nächsten Tag und verteilt die Arbeiten
00:04:07 Heinz Zosso: "Ensuite, on fait le programme pour le lendemain. On essaye de répartir équitablement tout ce qu'il y a à faire. Et si quelqu'un a un désir particulier, on peut modifier le modèle, on peut travailler à un autre endroit."
00:04:22 Werner Blaser, Meister: "Autrefois, on ne prennait pas le temps de discuter comme ça. Tout était concentré sur la production. Le temps nous manquait, puisque tout était basé que sur le rendement. Et puis, personne n'avait le moindre intérêt à trouver lui-même une solution. On était simplement des exécutants, à qui on disait: 'Fait ça comme ça'. Tout le reste était planifié et organisé de A à Z.", Aufnahmen von einem Gespräch vor dem Bildschirm zwischen den Arbeitern und dem Meister (Werner Blaser), Werner Blaser: "Un seul travailleur s'est plaint de ce qu'il n'était plus guidé. Il a ressenti ça comme quelque chose de négatif, de ne plus être dirigé, comme plus personne ne lui disait ce qu'il avait à faire. Tout les autres par contre ont trouvé la formule positive, ils étaient ravis d'avoir d'avantage de responsabilités et c'est aussi ce qu'ils avaient voulu."
00:05:08 Aldo Azzaro: "Aujourd'hui, on ne fait appel au contre-maître que lorsqu'il y a des tâches compliquées. Que ce soit pour résoudre des problèmes liés au travail ou d'ordre administratif. C'est d'ailleurs de sa compétence et il reste pour nous la personne de référence."
00:05:20 Arbeiter des Projekts am Computer, beim Besprechen ihrer Aufgaben, beim Schalter einer Maschine
00:05:31 Aldo Azzaro: " La formation, on s'en occupe nous-même. Il y a des collègues qui sont dans l'entreprise depuis longtemps et qui ont executé certains travaux pendant des années. Et puis, il y a ceux qui viennent de se joindre à l'équipe. Ceux-là, on les instruit pas-à-pas. Et puis, on les laisse travailler et on contrôle ensuite. On s'arrange ainsi pour qu'au fil du temps, tout le monde atteigne le même niveau."
00:06:04 Werner Blaser: "Les collaborateurs savent parfaitement quelle personne est compétente pour l'usinage de chaque pièce. Ils peuvent le voir sur un registre. En cas de besoin, on appelle cette personne et on examine le problème à deux. S'il s'agit d'un problème majeur, qui implique un changement dans l'ordre de production, par exemple, on me contacte. On regarde alors ensemble comment on va procéder. Mais les problèmes courrants, ils les résolvent entre eux."
00:06:44 Ruedi Keller (SMUV): "Dans l'industrie, une des situations les plus courrantes est la suivante. Lorsqu'un des collaborateurs a un problème, il doit aller voir un supérieur. Et celui-ci doit résoudre le problème pour lui. Dans les cas extrêmes, cela signifie que le supérieur doit appeler un autre département, pour qu'ils envoient quelqu'un. Or, le temps pendant lequel les collaborateurs attendent que le problème soit résolu est tout bonnement du temps mort pour l'entreprise. Et en plus, ce temps passé à attendre est extrêmement monotone pour les gens, parce qu'ils ne peuvent rien faire d'autre que de tourner en rond et attendre."
00:07:13 Mumtaz Ali Kahn: "Dès qu'on a le temps, on dit au contre-maître: 'On a le temps, s'il te plaît apprend nous quelque chose.' Par exemple avec l'ordinateur, ou avec de nouveaux plans ou de nouvelles esquisses. Alors il nous donne un cours, on n'en sait plus et le jour où on a le temps, on transmet ce qu'on a appris aux autres.", Aufnahmen von Weiterbildungskurse mit dem Meister (Kursraum mit Arbeitern des Projekts und Meister an einem Wandtafel), Organisation zur Problemidentifizierung und –Lösung (Ein Arbeiter während eines Weiterbildungskurses: "On a une caisse rouge qui est là pour ça. On y met la pièce avec une carte rouge que l'on doit remplir avec le numéro de l'article et ses spécifications exactes. Sur cette carte, on peut aussi écrire ce qui est défecteux."
00:07:57 Arbeiter des Projekt und Meister bei einer Maschine beim Gespräch, Werner Blaser: "Il y a une chose que les contre-maîtres doivent peut-être encore apprendre. Nous, on reçoit le mandat pour le travail avant qu'il ne soit confié à l'équipe. Maintenant, au moment où on lui transmet cette tâche, on a bien quelques idées sur la façon dont on la résoudrait soi-même. Il se peut que l'équipe trouve une autre solution que celle à laquelle on avait songé. Alors il s'agit maintenant d'apprécier leur suggestion et de se demander: 'Est-ce que leur démarche mène au même but, en qualité et en quantité? Ou bien est-ce qu'ils ne sont pas en train de faire un immense détour et je devrais les rendre attentifs à cela?' Ou est-ce que je devrais carrément intervenir en leur disant: 'Ce serait bien plus judicieux de choisir cette voie-là.' Je ne peux plus leur dire: 'Vous devez faire cela comme ça.'. Mais en discutant, je peux leur suggérer, par mes questions, de suivre tel ou tel chemin.", Aufnahme der Arbeiter bei der Montage einer Maschine
00:08:41 "Il faut avoir aussi une autre attitude face aux travailleurs. On ne peut plus leur donner n'importe quel ordre. Il faut les diriger d'une autre façon. Il faut les focaliser sur certains objectifs et comparer leurs performances aux buts recherchés. Il faut aussi une autre forme de reconnaissance de leur travail, qui n'est plus du tout le même qu'autre fois et qui est bien plus qualifié.", Aufnahmen von Arbeitern des Projekts (Mumtaz Ali Kahn) beim Koordinieren der Produktion
00:09:18 Aldo Azzaro: "C'est quelques fois difficile, parce qu'on a différentes mentalités. Et puis, on a des paquistanais, des turcs, des italiens, des portugais, des suisses. De s'entendre dans ce contexte, c'est pas simple. Au début, on a bien eu quelques difficultés, parce que chacun avait ses idées, son caractère. Et il a fallu du temps, jusqu'à ce qu'on parvienne à accorder nos violons. Mais maintenant ça va bien, on s'entend bien, on se parle. Et ça baigne."
00:09:41 Herbert Schmidt, PIA: "Nous voulions démontrer qu'une telle restructuration pouvait se faire avec le personnel disponible. Et qu'il ne fallait pas faire appel à de nouveaux collaborateurs. Il va de soi que pour les entreprises, c'est souvent une solution de facilité que d'acheter littéralement des spécialistes venus d'ailleurs, qui se substituent aux travailleurs en place. Dans notre cas, l'enteprise a décidé de travailler avec les collaborateurs disponibles, bien qu'ils proviennent de différentes nationalités et que leur degré de formation soit très variable."
00:10:16 Werner Blaser, Meister: "J'imagine que, grâce à ce projet, nous allons avoir des collaborateurs plus souples, qui me déchargent des travaux de routine de tous les jours et me permettent de me consacrer à d'autres problèmes. Et j'espère aussi que les emplois seront plus attrayants, que la répartition du travail sera plus variable et que nous aurons donc moins de fluctuations."
00:10:37 Herbert Schmidt, PIA: "D'une manière générale, le groupe est à même de surmonter les difficultés à près de 75 %, d'assumer ses différentes tâches et de le faire de manière auto-régulée. Je crois qu'il s'agit là d'un grand succès. Surtout lorsqu'on sait que nous avons réussi cela sans baisse de productivité. C'est même le contraire, puisque celle-ci a pu être partiellement augmentée."
00:11:14 Ruedi Keller: "Après six mois, SUMOTEAM a démontré qu'il existait des solutions permettant de rendre le travail plus intéressant pour les travailleurs de cette branche. Cela pourrait certainement débouché sur le fait que le travail devienne plus attrayant pour la totalité de ce secteur industriel."
00:11:28 Aufnahmen von der Montagehalle mit den Arbeitern des Projektes, Musik
00:11:38 Abspann: "Mitglieder des SUMOTEAM: Aldo Azzaro, Halil Dalkiran, Antonio De Almeida, Mumtaz Ali Kahn, Gerhard Lüthi, Willi Sommer, Paul Widmer, Heinz Zosso – Betriebliche Projektgruppe: Hermann Felder (Projektleiter), Kurt Stocker (Aus- und Weiterbildung), Werner Blaser (Meister) – Francesco Voglioso (Montageplanung), Hugo Möller (Betriebskommission) – Beratung durch: Ruedi Keller (QUBI), Herbert Schmidt (PIA) – Filmteam: Buch und Regie Michael Huber; Kamera Hans Meier; Ton Heinz Ruch, Hanspeter Studer; Schnitt und Graphik Thomas Chr. Egli; Ein EUREKA-Projekt bei SULZER RÜTI AG, Zuchwil – Mit freundlicher Unterstützung Gewerkschaft SMUV – © 1995 QUBI"
00:12:22 Filmende
Questo documento è stato salvaguardato con il sostegno di Memoriav.
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