Ce lot regroupe des photographies prises par William Ritter et ses compagnons principalement à partir de 1904. Il ne compte que peu de photographies de jeunesse ou de famille. Les pérégrinations de William Ritter à travers l'Europe y sont en revanche extrêmement bien documentées. Cet ensemble se distingue aussi par ses nombreux portraits d'inconnus rencontrés par William Ritter au fil de ses voyages. Lieux et paysages visités y sont ainsi aussi largement représentés.
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Descrizione
Nom du producteur : William Ritter
Histoire administrative / Notice biographique : William Ritter (1867-1955), critique musical et littéraire, critique d’art, écrivain et peintre, est né à Neuchâtel et mort à Melide (Tessin). Il est l’aîné des onze enfants de l’ingénieur visionnaire Guillaume Ritter et de Joséphine Ducrest, fille d’un médecin fribourgeois. Il grandit entre Neuchâtel et Fribourg dans une famille cultivée qui l’ouvre à la peinture, la musique et la littérature. Après trois ans dans un Collège jésuite à Dole (passage " obligé " pour l’aîné des familles catholiques de cette époque), il revient à Neuchâtel et étudie au Collège latin puis, dès 1885, à la faculté des lettres de l’Académie.
Quelques rencontres et découvertes ont marqué ses années de formation dans ses domaines de prédilection : Auguste Bachelin, Gustave Jeanneret ou Edouard Jeanmaire pour la peinture ; en littérature, Joséphin Péladan qui lui fait connaître les milieux " fin-de-siècle " à Paris ; et pour la musique, les opéras de Wagner, lors de voyages à Bayreuth, ou le pianiste Emil Sauer notamment. De cette époque datent ses premières critiques musicales publiées dans des journaux et revues suisses.
En 1888, William Ritter part pour Prague, puis Vienne où il s’installe et suit les cours d’Anton Bruckner à l’Université. Il débute une collaboration comme critique d’art au National Suisse.
De 1890 à 1891, il fait plusieurs séjours en Roumanie, sous l’impulsion de son ancien professeur de grec, Léo Bachelin, désormais responsable de la Bibliothèque royale. Il suit l’enseignement du peintre Nicolae Grigorescu. Il rencontre Marcel Montandon, fils du célèbre entomologiste Arnold Montandon établi à Bucarest et entame une liaison amoureuse avec lui. Avec l’accord des parents, William va veiller sur les études de Marcel à Besançon puis Paris. Dans cette ville il côtoie de nombreux écrivains : Barbey d’Aurevilly, Léon Bloy, Pierre Loti, Pierre Louÿs ou Robert de Montesquiou. Publication de ses premiers romans : Aegyptiacque (1891), Ames blanches (1893) et monographies d’art sur Edmond de Pury (1894) et Böcklin (1895). William et Marcel voyagent en Autriche, s’installent à Dürnstein et suivent assidûment la vie culturelle de Vienne et ses environs, vivant des critiques livrées à de nombreux journaux et revues.
En 1900, Marcel épouse Madeleine, fille du peintre Emile Isenbart ; sa relation avec William se transforme en amitié fidèle. Ritter séjourne à Prague, visite la Slovaquie et en 1903, y rencontre Janko Cádra qui devient son compagnon. Son intérêt pour les peuples minoritaires d’Europe centrale dominés par l’Empire austro-hongrois s’accroît et devient un thème littéraire dans deux romans : Fillette slovaque (1903) et L’Entêtement slovaque (1910).
En 1906, il rencontre Mahler dont il admire déjà la musique ; une amitié profonde va désormais lier les deux hommes. Par ses nombreux écrits, Ritter contribue à faire connaître Mahler dans le monde francophone, ainsi que Smetana auquel il consacre une monographie en 1907.
Installés à Munich depuis 1905, William et Janko se réfugient en Suisse dès le début de la guerre. Ils vivent successivement au Landeron, aux Brenets, puis se fixent à Bissone au Tessin dès 1922. Ritter tisse des liens étroits avec Charles L’Eplattenier et Charles-Edouard Jeanneret, futur Le Corbusier, sur qui il exerce une influence formatrice, notamment pour l’élaboration de son voyage en Orient.
Lors d’un voyage à Prague en 1922, William Ritter et Janko Cádra rencontrent Josef Tcherv qui vient vivre avec eux au Tessin l’année suivante. Une maladie rénale emporte Janko en 1927 à 45 ans.
Après un voyage en Slovaquie et Moravie, William s’installe à Melide avec Josef qu’il adopte en 1933 pour faciliter la succession. Ils y vivent modestement, bénéficiant d’une aide financière bienvenue de la ville de La Chaux-de-Fonds et du canton de Neuchâtel dès 1949 et jusqu’à la mort de William en mars 1955.
Homme d’une très grande culture, indépendant et raffiné, grand voyageur, William Ritter laisse une œuvre considérable dans des domaines multiples (peinture, littérature, musique). Davantage attiré par le mouvement décadent ou " fin-de-siècle " que par la modernité, il se montre pourtant précurseur à maintes reprises, considéré comme " découvreur " francophone de la culture de l’Europe centrale, de la musique de Mahler et Smetana.
Historique de la conservation : Les photographies de William Ritter ont été entièrement numérisées entre 2013 et 2014.
Total : 6,15 ml. Le fonds contient des dessins, photographies, manuscrits et un livre d'amis ; Memobase : 3200 photographies et négatifs
Les photographies ici inventoriées ne représentent qu'une infime partie des quelques 3'200 photographies données à la Bibliothèque publique et universitaire de Neuchâtel par Josef Tcherv. La sélection en ligne se veut représentative et pertinente afin de donner une visibilité au fonds et attester de sa qualité.
La description a été établie par Anne-Lise Veya dans le portail des archives neuchâteloises FLORA; Septembre-octobre 2016 (fonds), Suisse, Bibliothèque Publique et Universitaire, Neuchâtel.
La Bibliothèque publique et universitaire est détentrice des droits.
Conditions d’accès et d’utilisation : Communicable à tous
Instruments de recherche : Base de données
Existence et lieu de conservation des originaux : Non
Existence et lieu de conservation de copies : Non
Les photoghraphies sont accessibles sur le portail des archives neuchâteloises (www.archivesne.ch)
- Voir notamment: DONZE Fernand, CALAME Caroline et CHARRIERE Edmond. "William Ritter (1867-1955) au temps d'une autre Europe : dictionnaire à l'usage des curieux de la vie et de l'oeuvre d'un Neuchâtelois hors du commun". Neuchâtel : Nouvelle revue n
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